En cette année marquée par les risques de mauvaises nouvelles, les changements climatiques continuent d’attirer une attention considérable. Une vague de chaleur sans précédent qui a sévi au Royaume-Uni et en Europe a déclenché une série de feux de forêt, accentuant la pression sur une région déjà aux prises avec une crise énergétique. De même, la Chine a connu sa pire vague de chaleur en 60 ans, ce qui a forcé la province du Sichuan à fermer temporairement les usines de certaines des plus grandes sociétés d’électronique au monde afin de réduire le fardeau d’une pénurie d’énergie. En Californie, la pire sécheresse depuis 1 200 ans a menacé le secteur agricole de la région. Par ailleurs, des inondations ont ravagé le Pakistan, laissant dans leur sillage des dégâts considérables et paralysant son économie.

Il ne fait aucun doute que les enjeux climatiques qui font actuellement la une sont préoccupants. Mais ce qui est peut-être plus inquiétant, ce sont les répercussions éventuelles si la situation continue de se détériorer. Pour lutter contre ce risque, l’Accord de Paris a été adopté en 2015. Le traité international, signé par plus de 190 pays, vise à éviter les pires effets des changements climatiques en maintenant le réchauffement de la planète bien en dessous de 2°C, et de préférence à au plus 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels. Des scientifiques parmi les plus reconnus indiquent que pour atteindre cet objectif, les émissions nettes de gaz à effet de serre (GES) devront diminuer d’environ 45 % d’ici 2030 (par rapport aux niveaux de 2010), et être nulles en 2050 ou avant¹.

Émissions annuelles de dioxyde de carbone, par région

Émissions annuelles de dioxyde de carbone (CO₂) liées à la production, mesurées en tonnes (1860-2020). Sources : Global Carbon Project, Our World in Data.

Que signifie zéro émission nette ?

Le terme « zéro émission nette » sous-entend l’atteinte d’un équilibre entre les émissions de GES et celles qui sont retirées de l’atmosphère. Pour que la planète puisse atteindre ce niveau de réduction des émissions, une décarbonation sera nécessaire dans l’ensemble des secteurs, des industries et des régions. L’Organisation des Nations Unies (ONU) décrit la transition vers un monde à zéro émission nette comme étant « l’un des plus grands défis auxquels l’humanité a été confrontée ».

L’image ci-dessous montre les principaux secteurs où la décarbonation devra avoir lieu.

La transition vers la carboneutralité est devenue un thème important pour les marchés financiers, car les risques et les occasions liés au climat influent de différentes façons sur les entreprises. C’est aussi un sujet qui préoccupe de plus en plus les investisseurs canadiens. Selon le sondage 2021 de l’Association pour l’investissement responsable, 85 % des investisseurs interrogés souhaitent que les sociétés canadiennes se fixent des objectifs de zéro émission nette. Près de huit répondants sur dix aimeraient investir une partie de leur portefeuille dans des sociétés qui fournissent des solutions pour réduire les émissions de carbone³.

Intégrer la transition vers la carboneutralité aux décisions de placement

RBC GMA souscrit à l’objectif mondial de zéro émission nette en 2050 ou avant. RBC GMA reconnaît aussi la nécessité d’assurer une transition juste et ordonnée vers une économie à zéro émission nette, en favorisant une distribution plus équitable de la prospérité économique. À cette fin, RBC GMA mesure et surveille la façon dont les émetteurs s’attaquent aux changements climatiques en tenant compte des éléments suivants :

• Quelles sont les émissions de GES actuelles de l’entreprise ? Comment le profil d’émissions de l’entreprise se compare-t-il à celui de ses homologues en fonction de l’intensité (p. ex., revenus ou production standard) ?
• L’entreprise a-t-elle établi des objectifs climatiques globaux afin de s’attaquer aux risques financiers liés aux changements climatiques ? S’est-elle dotée d’un plan de transition et d’action solides pour les atteindre ? Réalise-t-elle des progrès dans l’atteinte de ses objectifs ?
• L’entreprise dispose-t-elle de structures de gouvernance efficaces pour gérer les risques et les occasions liés au climat ?
• L’entreprise offre-t-elle une information transparente sur ces risques et occasions ? Et comment sont-ils intégrés dans la prise de décisions stratégiques et financières ?

Là où le climat peut représenter un risque financier majeur, RBC GMA s’attend à ce que toutes les sociétés dans lesquelles elle investit définissent des cibles et des plans d’action crédibles pour atteindre un bilan de zéro émission nette en 2050 ou avant. RBC GMA s’attend également à ce qu’elles progressent dans la réalisation de leurs engagements. RBC GMA communique son point de vue sur les changements climatiques grâce à des votes par procuration réfléchis, à un dialogue avec les sociétés émettrices et les autorités réglementaires, et à une collaboration avec d’autres investisseurs aux vues similaires.

Quelle est l’approche de RBC GMA en matière de changements climatiques ?

Les effets des changements climatiques sont systémiques et sans précédent. Ils se font déjà sentir. Bien qu’ils soient susceptibles d’influer sur l’économie mondiale, leurs impacts économiques sur certains marchés, régions et placements sont complexes, variés et incertains. Les gouvernements, les entreprises, les consommateurs et les investisseurs ont tous un rôle à jouer dans la lutte contre les changements climatiques et l’atteinte de l’objectif de zéro émission nette en 2050 ou avant. À titre de gestionnaire d’actifs et d’investisseur, et de gérant des avoirs de nos clients, RBC GMA croit que la prise en compte des risques et des occasions engendrés par les changements climatiques dans sa méthode de placement peut améliorer ses rendements à long terme corrigés du risque.