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by  Eric Lascelles Sep 9, 2020

What's in this article:

  • Évolution de l’épidémie
  • Connaissances scientifiques sur le virus
  • Évolution de la conjoncture économique
  • Un nouveau mandat pour la Fed
  • Réouverture des écoles et plus encore

Webémission de septembre

Notre dernière webémission mensuelle sur l’économie est maintenant accessible : Des progrès malgré les nouveaux risques.

Résumé

Dans l’ensemble, nous nous sentons un peu plus optimistes en ce qui concerne la COVID-19, principalement en raison des progrès scientifiques et médicaux en cours. L’éventail complet des considérations reste toutefois très varié, comme il est précisé ci-dessous.

Points négatifs

  • Le nombre de nouvelles infections à la COVID-19 a cessé de diminuer à l’échelle mondiale et pourrait même remonter.
  • L’Inde est désormais le pays où le nombre quotidien de nouveaux cas est le plus élevé, et il augmente rapidement.
  • Le Canada et le Royaume-Uni subissent tous deux une hausse des nouvelles infections.
  • La rentrée scolaire et le temps plus froid peuvent contribuer à la propagation de la COVID-19.

Points positifs

  • Des progrès médicaux sont accomplis. La mise au point d’un vaccin progresse et de nouveaux médicaments thérapeutiques sont découverts.
  • Le nombre de décès continue de progresser plus lentement que le nombre de nouveaux cas.
  • Le nombre de cas aux États-Unis baisse de nouveau après une récente oscillation.
  • Le changement de politique de la Fed devrait assurer une stimulation monétaire considérable pour les années à venir.
  • Les données économiques signalent toujours un redressement, mais à un rythme qui ralentit.

Évolution de l’épidémie

Plus de 25 millions de personnes ont été infectées à la COVID-19, un triste bilan. Après avoir amorcé une trajectoire baissière en août, le nombre de nouveaux cas chaque jour grimpe de nouveau (voir le graphique suivant).

Propagation de la COVID-19 dans le monde – cas et décès

Propagation de la COVID-19 dans le monde – cas et décès

Nota : Au 8 septembre 2020. Moyennes mobiles sur sept jours des nouveaux cas et des décès, indexées à 100. Sources : CEPCM, Macrobond, RBC GMA

Par conséquent, le taux de transmission dans le monde est maintenant revenu au-dessus du seuil critique de un, mais pas dans la même mesure que de mai à juillet (voir le graphique suivant).

Le taux de transmission dans le monde tourne autour du seuil critique de 1

Le taux de transmission dans le monde tourne autour du seuil critique de 1

Nota : Au 8 septembre 2020. Le taux de transmission correspond à la variation sur sept jours de la moyenne mobile sous-jacente sur cinq jours du nombre de nouveaux cas par jour, en tenant compte d’une moyenne mobile de sept jours. Sources : CEPCM, Macrobond, RBC GMA

Heureusement, le nombre de décès liés à la COVID-19 demeure bien en deçà du sommet atteint au début d’avril et il est peut-être même en légère baisse (voir le premier graphique).

Pays en difficulté

L’Inde est sans doute le nouvel épicentre de la pandémie : à l’heure actuelle, elle enregistre 85 000 nouvelles infections et plus de 1 000 décès chaque jour. Ces données sont nettement supérieures au bilan quotidien des États-Unis et du Brésil, et la tendance du pays demeure fortement à la hausse (voir le graphique suivant).

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 en Inde

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 en Inde

Nota : Au 8 septembre 2020. Moyennes mobiles sur sept jours du nombre quotidien de nouveaux cas et des décès. Sources : CEPCM, Macrobond, RBC GMA

Il faut néanmoins reconnaître que la population de l’Inde est énorme et que le nombre de personnes infectées par habitant est encore assez faible par rapport à la plupart des autres pays. En fait, selon cette mesure, le Canada fait techniquement moins bonne figure que l’Inde. N’empêche que le taux de transmission du pays est demeuré au-dessus de un pratiquement tout au long de l’épidémie, et ce, même au cours des premiers mois, lorsque l’Inde a imposé des mises en quarantaine strictes. Par conséquent, le virus continuera probablement de se répandre en Inde dans un avenir prévisible.

L’autre épicentre de la pandémie se situe en Europe et en Espagne en particulier. Ce pays continue d’enregistrer près de 9 000 nouveaux cas chaque jour, soit plus que lors de la première vague en mars et avril (voir le graphique suivant). Cependant, après plusieurs ajustements des mesures mises en place, les données du pays pourraient maintenant commencer à plafonner.

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 en Espagne

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 en Espagne

Nota : Au 8 septembre 2020. Moyennes mobiles sur sept jours du nombre quotidien de nouveaux cas et des décès. Sources : CEPCM, Macrobond, RBC GMA

La France est le prochain point chaud sur la carte, avec environ 7 000 nouveaux cas par jour, bien au-delà de son pic de mars. Le nombre des décès ne suit cependant pas du tout la même tendance (voir le graphique suivant) et reste extrêmement bas. En fait, il ne représente même pas le centième du nombre de décès enregistré au plus fort de la crise en avril, et ce, bien que le nombre de cas soit théoriquement plus important aujourd’hui.

Comment est-ce possible ? Les tests sont beaucoup plus nombreux cette fois-ci, de sorte que le bilan initial a probablement largement sous-évalué le nombre réel de malades. Aussi, la dernière vague n’est vraisemblablement pas pire que celle qui a frappé au printemps. Cette fois-ci, par contre, les jeunes sont touchés de façon disproportionnée, ce qui explique le meilleur bilan sur le plan des décès. La qualité des soins médicaux s’est améliorée. Les méthodes de traitement et les thérapies sont plus efficaces. Et les hôpitaux sont moins débordés.

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 en France

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 en France

Nota : Au 8 septembre 2020. Moyennes mobiles sur sept jours du nombre quotidien de nouveaux cas et des décès. Sources : CEPCM, Macrobond, RBC GMA

La situation est assez grave au Royaume-Uni, où environ 3 000 nouveaux cas ont été signalés au cours de chacun des deux derniers jours. Le nombre d’infections était déjà en hausse dans le pays, mais il a pratiquement triplé en quelques semaines seulement (voir le graphique suivant). Cette trajectoire ne peut pas durer indéfiniment ; le Royaume-Uni affiche actuellement l’un des taux de transmission les plus élevés au monde.

Propagation de la COVID-19 au Royaume-Uni

Propagation de la COVID-19 au Royaume-Uni

Nota : Au 8 septembre 2020. Sources : CEPCM, Macrobond, RBC GMA

Selon notre modèle des pays les plus à risque de souffrir d’autres problèmes liés à la COVID-19, les pays européens continuent de trôner au sommet (voir le graphique suivant).

Probabilité que la propagation se poursuive, selon l’ampleur des mesures de confinement et les taux de transmission actuels de la COVID-19

Probabilité que la propagation se poursuive, selon l’ampleur des mesures de confinement et les taux de transmission actuels de la COVID-19

Nota : Au 4 septembre 2020. Facteurs de probabilité liés à la rigueur du confinement et au nombre de restrictions assouplies, taux de transmission et prévalence de la COVID-19 ajustée à la population. Sources : Google, Université d’Oxford, Apple, CEPCM, ONU, Macrobond et RBC GMA

Le Canada est également en difficulté, avec une augmentation de 25 % du nombre quotidien de cas au cours de la dernière semaine seulement. Dans ses quatre provinces les plus peuplées, la transmission communautaire a gagné du terrain. La tendance ne s’est pas infléchie de manière aussi marquée qu’au Royaume-Uni, mais elle est assurément repartie à la hausse. Il est réconfortant de constater que le nombre de décès continue de baisser pour le moment. Cette bonne nouvelle est probablement attribuable aux mêmes facteurs que ceux évoqués précédemment au sujet de la France, mais peut-être aussi au fait que les décès surviennent à retardement par rapport aux infections.

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 au Canada

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 au Canada

Nota : Au 8 septembre 2020. Moyennes mobiles sur sept jours du nombre quotidien de nouveaux cas et des décès. Sources : CEPCM, Macrobond, RBC GMA

Solutions

Aucune grande gymnastique intellectuelle n’est nécessaire pour conclure que les nombreux pays aux prises avec une situation sérieuse doivent restreindre les contacts étroits à l’intérieur de leurs frontières. Qu’il s’agisse de systématiser le port du masque, de fermer certains secteurs ou d’apporter d’autres ajustements, la décision appartient aux autorités et au public. Quoi qu’il en soit, la trajectoire actuelle ne peut pas durer indéfiniment. Il est difficile d’imaginer que la situation s’améliorera naturellement alors que les écoles rouvrent leurs portes et que le temps devient de plus en plus froid et sec.

Les pays les plus durement touchés, comme l’Espagne, ont déjà apporté un grand changement, comme l’ont fait les États-Unis il y a quelques mois. Espérons que les autres pays, notamment le Royaume-Uni et le Canada, reverront eux aussi leur stratégie. Il ne suffit pas d’arrêter le processus de réouverture des entreprises. En fait, il semble déjà être allé trop loin et un certain revirement paraît inévitable.

Améliorations

Aux États-Unis, en revanche, les données sur la COVID-19 continuent de s’améliorer. Il était difficile il y a deux semaines d’affirmer avec certitude que le nombre quotidien de nouveaux cas s’était stabilisé. Les données actuelles indiquent par contre clairement qu’il régresse (voir le graphique suivant). Cependant, rien ne garantit que cette amélioration durera. En effet, les États qui signalent des progrès sont maintenant moins nombreux et certains ont hâte de rouvrir les entreprises. Les écoles ont aussi rouvert leurs portes.

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 aux États-Unis

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 aux États-Unis

Nota : Au 8 septembre 2020. Moyennes mobiles sur sept jours du nombre quotidien de nouveaux cas et des décès. Sources : CEPCM, Macrobond, RBC GMA

D’autres pays développés ont l’air de plutôt bien s’en tirer.

  • Au Japon, le nombre d’infections diminue de nouveau après la plus grosse vague qu’a connue le pays.
  • La Corée du Sud prend également du mieux, même si le sommet y a été relativement bas.
  • L’État de Victoria en Australie commence quant à lui à assouplir les restrictions, mais très progressivement et en maintenant des exigences extrêmement strictes. Par exemple, pour que certaines activités puissent reprendre, il faut qu’il y ait moins de cinq nouveaux cas de COVID-19 signalés par jour.
  • La Suède va de mieux en mieux.

Bien que la situation en Inde et en Russie empire, de nombreux pays émergents se rétablissent à présent, notamment le Brésil, le Pérou, la Pologne et l’Afrique du Sud. Notre tableau des pays émergents donne un aperçu d’un plus grand nombre de pays (voir le graphique suivant).

Analyse de la transmission de la COVID-19 dans les pays émergents

Analyse de la transmission de la COVID-19 dans les pays émergents

Nota : Au 8 septembre 2020. Le taux de transmission correspond à la variation sur sept jours (présentée sous forme de ratio) de la moyenne mobile sur cinq jours du nombre de nouveaux cas par jour. Sources : CEPCM, Macrobond, RBC GMA

Connaissances scientifiques sur le virus

L’évolution des connaissances scientifiques sur la COVID-19 demeure plutôt encourageante

Équipement de protection

L’importance de porter un masque dans des contextes sociaux est généralement bien reconnue comme un moyen de limiter la transmission du virus. Selon de récents calculs effectués par Goldman Sachs, si la part de la population qui porte un masque en présence d’autres personnes augmentait de 16 points de pourcentage, il ne serait pas nécessaire d’imposer de nouvelles restrictions dommageables pour l’économie, de sorte que 5 % du PIB pourraient être récupérés.

En termes plus clairs, si une personne supplémentaire sur cinq portait un masque, la moitié des dommages économiques restants pourrait être réparée. Ce serait un énorme bond en avant, exigeant peu d’efforts. On pourrait donc affirmer que le succès relatif obtenu par des pays comme la Chine, le Japon et la Corée du Sud relativement à maladie est en grande partie dû à un port du masque plus généralisé.

Mise au point d’un vaccin

À la question de savoir quand un vaccin sera disponible, les prévisionnistes sont beaucoup plus optimistes, même si les opinions varient encore grandement. Pas moins de 68 % des participants, pour la plupart des États-Unis, du projet Good Jugement Open croient maintenant qu’au moins 25 millions d’Américains seront inoculés d’ici la fin du premier trimestre de 2021. Ils n’étaient que 50 % voilà quelques semaines à peine. Ce taux est aussi nettement supérieur que dans le grand public il y a quelques mois.

Une enquête de Deutsche Bank, qui représente un échantillon plus international, témoigne d’une plus grande prudence. Seuls 38 % des répondants pensent qu’un vaccin sera disponible en février, mais même ce chiffre a plus que triplé depuis juillet. De plus, 82 % s’attendent à ce qu’un vaccin voie le jour dans un délai d’un an.

Sept vaccins possibles sont maintenant passés à la phase 3, la dernière avant l’approbation. À titre de référence, la phase 3 vise principalement à s’assurer que les effets secondaires inhabituels ne se manifestent pas au sein d’un vaste bassin de volontaires. Les deux phases précédentes ont déjà établi que ces vaccins possibles donnaient des résultats prometteurs et n’avaient pas d’effets secondaires indésirables pour la plupart des gens. On compte 23 autres vaccins potentiels en phase 1 et 14 de plus en phase 2.

La plupart des sociétés qui mettent au point les sept vaccins en phase 3 s’attendent à ce que leur produit soit disponible au moins pour les cas d’urgence d’ici l’automne et ciblent généralement le mois de novembre. Pfizer a indiqué que son vaccin pourrait être prêt dès la fin octobre. Le groupe Oxford-AstraZeneca a même parfois mentionné septembre.

Aux États-Unis, la Maison-Blanche a annoncé qu’elle s’attendait à ce qu’un vaccin soit disponible cet automne ; le Center for Disease Control (centre pour le contrôle et la prévention des maladies) a demandé aux responsables de la santé publique de se tenir prêts à le distribuer dès le 1er novembre aux personnes à risque. Cependant, certains craignent que ces prévisions soient trop optimistes et même que les pressions politiques pour qu’un vaccin soit offert avant les élections du 3 novembre entraînent la mise au point d’un produit de mauvaise qualité, voire dangereux.

Le Dr Fauci, directeur du National Institute of Allergy and Infectious diseases (institut national des allergies et des maladies infectieuses) fait quant à lui preuve d’une plus grande prudence. Il affirme qu’il est peu probable qu’un vaccin contre la COVID-19 soit disponible à grande échelle avant la fin de 2020, tandis que l’Organisation mondiale de la santé estime qu’il faudra attendre le milieu de l’année prochaine.

Pour concilier ces différents points de vue, disons qu’un vaccin pourrait être mis au point entre maintenant et le tout le début de 2021, mais que la vaccination généralisée constituera une campagne de grande envergure susceptible de commencer durant le premier semestre de 2021 ou plus tard si on est réaliste.

Durée de la protection

De nombreux vaccins ne protègent que pour une période limitée, qui n’est pas encore connue dans le cas de celui contre la COVID-19. Celui-ci s’est révélé prometteur en général, puisque peu de personnes ont été réinfectées ; la plupart d’entre elles devraient donc bénéficier d’une immunité pendant au moins cinq ou six mois. Toutefois, une étude récente a confirmé officiellement qu’au moins une personne avait été réinfectée, montrant que l’immunité diminue probablement au fil du temps. On ne sait pas encore si des injections de rappel seront nécessaires deux fois par an (ce qui serait problématique) ou une fois tous les quelques ans (ce qui serait plus raisonnable).

Efficacité du vaccin

Quelle sera l’efficacité des vaccins contre la COVID-19 ? La plupart des vaccins destinés aux enfants fonctionnent pour 85 % à 95 % des personnes inoculées. C’est une bonne proportion, mais il reste néanmoins 5 % à 15 % de la population qui n’est pas protégée ; ces personnes doivent donc compter sur l’immunité collective. L’efficacité du vaccin contre la grippe est souvent inférieure à 50 %, raison pour laquelle l’immunité collective ne permet pas de maîtriser cette maladie.

La Food and Drug Administration des États-Unis exigera une efficacité de 50 % ou plus pour approuver un vaccin. Bien que cela semble tout à fait raisonnable, on peut quand même s’en inquiéter dans la mesure où l’Organisation mondiale de la santé estime qu’aucun des principaux vaccins potentiels n’a encore démontré une efficacité supérieure à 50 %. Difficile de concilier ce commentaire avec les affirmations prometteuses des fabricants de vaccins !

Néanmoins, l’histoire montre que les produits qui arrivent en phase 3 ont 85 % de chance d’être approuvés. On ne peut tout de même pas en conclure qu’il y a 99,999 % de chance que l’un des sept vaccins possibles soit approuvé. En effet, nombre d’entre eux suivent des stratégies similaires ; dès lors, c’est ensemble qu’ils franchiront la dernière étape ou qu’ils seront recalés. Les probabilités n’en restent pas moins assez bonnes si l’on se fie au passé.

Les concepteurs de vaccins eux-mêmes semblent plutôt optimistes. Ils font état d’une production d’anticorps importants et de bonnes réponses des lymphocytes T.

Cela dit, le vaccin de la Russie annoncé en grande pompe en août continue de susciter des inquiétudes. Il a apparemment été testé sur un tout petit nombre de personnes ; la réponse immunitaire semble avoir été décevante selon les experts russes et le rythme de la production est tellement lent qu’il faudrait des années rien que pour inoculer toute la population de la Russie, sans compter celle du monde entier.

Adoption du vaccin

À la question de l’efficacité éventuelle d’un vaccin s’ajoute celle de son adoption. Les estimations varient.

ZeroHedge indique que 61 % à 78 % des personnes finiront par accepter le vaccin contre la COVID-19. Un sondage de Deutsche Bank aboutit à une conclusion similaire, 79 % des répondants (tous des professionnels des marchés financiers, il convient de le souligner) ayant indiqué prévoir de se faire vacciner.

Un obstacle réside dans le fait que seuls 14 % d’entre eux voudraient recevoir le vaccin au cours du premier mois, ce qui sous-entend que l’adoption pourrait ne pas être immédiate. Toutefois, ce délai est peu susceptible de poser problème, puisque de toute façon, l’approvisionnement initial en vaccins ne sera probablement pas suffisant pour immuniser plus de 14 % de la population au cours du premier mois.

Il est intéressant de noter que contrairement à ce que pensent bien de gens, les Américains ne seraient peut-être pas moins enclins à se faire vacciner que les Européens. Les Américains se font déjà vacciner contre la grippe dans une proportion beaucoup plus grande que les Européens, et l’enquête de Deutsche Bank révèle que 75 % des répondants américains prévoient d’être vaccinés, ce qui est supérieur à la norme. Afin qu’aucun doute ne subsiste quant à la possibilité que l’Américain moyen voie les choses autrement, un sondage mené par USA Today révèle que même si les deux tiers des Américains affirment qu’ils ne recevront pas immédiatement le vaccin contre la COVID-19, seulement un quart d’entre eux indiquent qu’ils ne veulent jamais l’obtenir. Implicitement, donc, environ les trois quarts se feront vacciner.

À titre de comparaison, un sondage de Statistique Canada révèle qu’une proportion importante de Canadiens (76 %) affirment qu’ils se feraient vacciner.

Quelques calculs importants

Si nous supposons une efficacité vaccinale de 60 % et que 75 % des populations finissent par recevoir le vaccin, on peut en déduire que le processus de vaccination sera en mesure de protéger seulement 45 % de la population globale. Ce chiffre sous-estime probablement la véritable protection apportée dans la mesure où l’on pourrait imaginer que les personnes infirmes, les gens âgés et les travailleurs de première ligne seraient plus susceptibles d’obtenir le vaccin. En revanche, nos estimations quant à l’efficacité et l’adoption du vaccin pourraient être trop optimistes.

Quoi qu’il en soit, si, par exemple, le vaccin permet d’immuniser 45 % de la population et qu’une autre tranche de 10 % de la population est immunisée en raison d’infections antérieures à la COVID-19, une immunisation de 55 % de la population pourrait être réaliste. Un tel résultat est inférieur aux 60 % à 70 % de la population qui devraient être infectés pour créer une immunité collective qui éradique complètement le virus.

Autrement dit, certaines précautions en matière de distanciation sociale devront probablement persister pour réduire le taux de transmission naturelle de la maladie, c’est-à-dire de manière à combler le petit écart nécessaire au maintien d’une forme d’immunité collective. Il semble raisonnable de supposer que cela pourrait se produire naturellement. Par exemple :

  • le port du masque demeurera probablement une habitude un peu plus courante pour les années à venir, après la crise de la COVID-19 ;
  • les gens seront plus enclins à rester à la maison lorsqu’ils sont malades ;
  • le télétravail devrait rester plus populaire qu’auparavant ;
  • les poignées de main se feront probablement quelque peu plus rares dans le Nouveau Monde.

Tous les autres petits changements – des habitudes tenaces, nées de la pandémie – devraient éliminer de façon naturelle la nécessité de toute restriction officielle persistante à l’égard des activités. Tout comme la génération de la Grande Dépression était connue pour sa frugalité, on peut s’imaginer que la génération actuelle sera réputée pour ses habitudes caractérisées par des contacts physiques étroits limités.

Fabrication de vaccins

La production de milliards de doses d’un vaccin pour inoculer la population mondiale sera aussi une tâche herculéenne. Même si les gouvernements, les entreprises et d’autres parties s’y préparent activement, ce ne sera pas une chose facile.

Heureusement, de nouveaux vaccins à ARN messagers, comme ceux de Moderna et de Pfizer, peuvent être fabriqués à bien plus grande échelle que les formules traditionnelles : on peut produire environ 50 fois plus de doses au moyen d’un bioréacteur de la même taille.

Par ailleurs, d’autres sociétés, comme Oxford AstraZeneca, ont indiqué qu’elles croyaient être en mesure de fabriquer des milliards de doses.

Il ne semble donc pas impossible qu’un nombre suffisant de vaccins soient offerts au cours de l’année à venir pour protéger une grande partie de la population.

Priorités en ce qui concerne les vaccins

Dans un contexte où les gouvernements s’affairent à conclure des accords d’approvisionnement avec différents fabricants de vaccins, il semble assez probable que certains pays jouiront d’un avantage considérable par rapport à d’autres en ce qui concerne l’atteinte de l’immunité. Voici quelques considérations pertinentes :

  • Les pays qui comptent un grand nombre de vaccins en cours de développement à l’intérieur de leurs frontières, comme les États-Unis et la Chine, semblent être particulièrement en bonne position.
  • D’autres pays, comme le Royaume-Uni et l’Allemagne, où la mise au point d’un candidat vaccin particulièrement prometteur a lieu sur leur sol, du moins en partie, pourraient donc également être en situation favorable.
  • Néanmoins, d’autres pays ont déployé de grands efforts pour négocier des ententes avec des producteurs étrangers, de sorte que leur tour pourrait arriver assez tôt.
  • De leur côté, les pays les plus pauvres de la planète devront peut-être attendre plus longtemps en l’absence d’aide internationale, dans la mesure où leurs populations importantes et leurs ressources budgétaires relativement maigres pourraient limiter l’acquisition de vaccins.
  • Mais, en fin de compte, le résultat dépendra en grande partie des vaccins qui s’avéreront les plus efficaces, du moment où ils seront offerts, des entités qui les auront mis au point, de l’endroit où ils seront produits et des pays qui auront déjà conclu des accords avec les fournisseurs.

Médicaments thérapeutiques

Un certain nombre de médicaments ont maintenant permis de réduire considérablement la gravité des infections à la COVID-19, y compris le risque de décès. Soulignons avant tout l’efficacité du remdesivir et de la dexaméthasone s’agissant de la réduction du nombre de décès. De même, le fait d’utiliser des anticoagulants et de l’oxygène plutôt que les ventilateurs a également contribué à l’amélioration des résultats.

Selon une récente méta-analyse, les stéroïdes peuvent aider les personnes ayant des difficultés respiratoires dues à la COVID-19, contrairement à ce que les chercheurs avaient cru au départ. L’ensemble des études indique que les perspectives de survie s’améliorent d’environ 33 %.

Parmi les centaines d’autres composés étudiés, un médicament utilisé pour traiter une forme de coronavirus mortel chez les chats domestiques a donné de bons résultats préliminaires, limitant la reproduction de la COVID-19 en laboratoire. Toutefois, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir avant que ces médicaments passent aux essais cliniques, sans parler de leur utilisation à grande échelle sur l’humain.

La COVID-19 est-elle maintenant moins mortelle ?

La COVID-19 est-elle maintenant moins mortelle qu’elle ne l’a déjà été ? Après tout, un certain nombre de médicaments thérapeutiques utilisés à grande échelle ont contribué à réduire la probabilité de décès, les pratiques médicales se sont généralement améliorées et – c’est peut-être une conséquence de ce qui précède – le nombre de décès est resté étonnamment bas, malgré la hausse du nombre d’infections.

Au Royaume-Uni, la proportion de personnes admises dans les hôpitaux et qui sont décédées diminue constamment. Entre le début d’avril et la mi-juin, le taux de mortalité à l’hôpital était quatre fois moins élevé à la mi-juin par rapport au début d’avril, et il a probablement continué de diminuer depuis. Si l’on se dit que la gravité de l’état de la personne moyenne admise à l’hôpital n’a guère changé, cela laisse croire que le taux de mortalité est véritablement plus faible.

Pour établir le nouveau compte de décès, il ne suffit pas de diviser le nombre de personnes décédées par le nombre d’infections signalées. Un tel calcul permettrait de connaître le taux de létalité, mais pas le taux de décès réel. Les nombreuses personnes asymptomatiques – sans doute la grande majorité des gens, selon certaines études – sont oubliées dans cette analyse.

Nous nous sommes généralement appuyés sur l’hypothèse que le taux de mortalité sous-jacent initial de la COVID-19 se situait entre 0,5 % à 1,0 %. C’est beaucoup moins que le taux de létalité, mais sans doute seulement parce que de nombreuses n’étaient pas identifiées comme étant malades. Sur le tristement célèbre navire de croisière Diamond Princess, qui a néanmoins fourni un cadre de surveillance serrée, le taux de mortalité était de 0,8 %.

Il y a un sujet dont nous avons moins discuté, à savoir ce que sera le taux de mortalité une fois prises en compte toutes les innovations médicales susmentionnées. C’est un calcul difficile à faire. N’oublions pas que, dans la mesure où les établissements de soins pour les personnes âgées sont maintenant étroitement protégés, le profil démographique des personnes infectées a considérablement changé. C’est donc un peu comme comparer des pommes et des oranges.

Or, sachant que les taux de mortalité dans les hôpitaux ont diminué de façon si importante et que plusieurs médicaments ont contribué à des baisses de 33 %, voire même de 50 % de la probabilité de décès, il semble probable que le nouveau taux de mortalité soit plusieurs fois inférieur, se situant peut-être dans une fourchette de 0,1 % à 0,5 %. Ce n’est que spéculation, mais si cela s’avérait, ce serait l’occasion d’un débat intéressant : les restrictions économiques et sociales sont-elles devenues trop importantes, étant donné que le virus est peut-être beaucoup moins mortel qu’auparavant (peut-être même à peine plus que la grippe, selon les analyses les plus optimistes) ?

La réponse à cette question est sans doute « non », car le problème de la COVID-19 n’est pas seulement qu’elle tue tant de gens, c’est aussi qu’elle se transmet facilement. Tout le monde n’attrape pas la grippe chaque année alors que la plupart des gens contracteraient probablement la COVID-19 s’ils ne prenaient pas les précautions de mise. C’est aussi un problème parce que les gens qui en sont atteints traversent une expérience particulièrement désagréable, et qu’il semble de plus en plus qu’elle cause des dommages durables à une grande variété de systèmes corporels. Par conséquent, les interventions sont sans doute toujours appropriées, même si le taux de mortalité est plusieurs fois inférieur à ce qu’il était auparavant. Il importe malgré tout de continuer de suivre les données pour valider leur pertinence.

Où sont ces gens équipés d’anticorps ?

Au début de la pandémie, nous avions supposé que les personnes qui ont été infectées par la COVID-19 et qui se sont rétablies pourraient être en mesure d’en tirer des avantages de plusieurs façons pour elles-mêmes et peut-être aussi pour la société. Elles n’auraient plus à porter un masque, à éviter les foules, à travailler à la maison ou à vivre dans la crainte. Elles deviendraient également des candidats extrêmement attrayants pour les entreprises à la recherche de travailleurs de première ligne, et seraient toutes désignées pour aider à soigner les malades.

Pourtant, ce n’est pas ce qui s’est produit. Pourquoi pas ? Il s’agit probablement d’une combinaison de facteurs :

  • une détection d’anticorps insuffisante pour identifier les personnes qui bénéficient d’une telle panacée,
  • l’inquiétude des décideurs quant à la création éventuelle d’une société à deux vitesses (et encouragement à la fraude),
  • les craintes persistantes que certaines de ces personnes soient encore infectées à un faible niveau,
  • une trop grande incertitude quant à la durée de l’immunité,
  • et probablement aussi des lois du travail interdisant la discrimination fondée sur la santé d’une personne.

Évolution de la conjoncture économique

Les données de l’indice PMI demeurent cohérentes durant la reprise

En août, les données de l’indice des directeurs d’achats (PMI) sont essentiellement demeurées en adéquation avec la poursuite de la relance économique. L’indice composite PMI de la Chine est passé de 54,1 à 54,5, atteignant son niveau le plus élevé depuis plus de deux ans. Aux États-Unis, l’indice du secteur manufacturier est passé de 54,2 à 56,0, tandis que l’indice des services est passé de 58,1 à 56,9. L’indicateur de l’activité manufacturière dans la zone euro a été un peu inférieur par rapport aux autres, mais il est néanmoins stable à 51,7.

Dans tous les cas, le point commun, c’est que la plupart des pays se maintiennent dans une fourchette de l’ordre de 50 à 60, ce qui est généralement le signe d’une croissance économique solide.

Les données sur le PIB du T2 confirment les creux nationaux

Si certains pays ont les données sur le PIB du deuxième trimestre depuis plus d’un mois, d’autres publient tout juste les leurs. Il est donc utile de revenir sur ces données moins récentes pour voir à quel point elles cadrent avec nos premières impressions, exprimées tandis que nous en étions aux premières étapes de la pandémie et que nous nous fiions à des données sur la mobilité non vérifiées ainsi qu’à un florilège de nouvelles données en temps réel.

Heureusement, nos premières évaluations, quoiqu’approximatives, se sont révélées assez justes. L’Australie et le Japon sont les pays où le PIB a le moins baissé sur une base annualisée (-25 % et -28 %, respectivement), du fait qu’ils ont été plutôt épargnés au début et qu’ils sont parvenus à mieux contrer la propagation de la maladie sans recourir à des mesures de confinement ayant des conséquences extrêmes sur l’économie. Cela dit, il est très surprenant malgré tout que le PIB des pays les plus performants se soit tant contracté.

La Suède s’est distinguée en acceptant de voir le nombre d’infections et sans doute de décès augmenter en échange de plus grandes libertés personnelles et de dommages économiques moindres que dans d’autres pays. À ce titre, l’économie suédoise a chuté « d’à peine » 29 % au deuxième trimestre.

Les États-Unis se classent deuxièmes, affichant une baisse de 32 % sur une base annualisée ; ils devancent ainsi le Canada, la zone euro et le Royaume-Uni, en grande partie parce que les mesures de distanciation sociale n’y étaient pas aussi restrictives. Comme dans les autres pays, la différence était surtout manifeste dans les données sur la mobilité et en temps réel.

Le Canada et la zone euro ont enregistré une baisse équivalente, soit -39 % sur une base annualisée au deuxième trimestre, ce qui correspond aux quarantaines assez strictes qui y ont été imposées.

Enfin, le Royaume-Uni s’est effondré : son PIB a plongé de 60 % sur une base annualisée. C’est une situation très difficile à comprendre. Certes, le pays a tardé à paralyser son économie, ce qui l’a obligé à prendre des mesures encore plus sévères pour maîtriser le virus. Il est vrai aussi que le Royaume-Uni est aux prises avec le Brexit et que son économie est plus axée sur les interactions personnelles que la plupart des autres pays. Il s’agit tout de même d’un résultat bien pire que celui observé ailleurs. Malgré tout, l’économie du Royaume-Uni semble aujourd’hui s’être redressée dans la mesure où elle n’est plus aussi manifestement à la traîne.

Le point sur l’emploi

Le rapport sur l’emploi aux États-Unis pour le mois d’août était solide, mais il reste difficile d’en interpréter correctement les données. Il a permis de confirmer que la croissance économique se poursuit, comme en témoigne la création de 1,4 million de nouveaux emplois. C’est un ralentissement par rapport au mois précédent, mais ce serait tout de même héroïque dans toute circonstance autre que la reprise après post-pandémie.

Nous avons tous été estomaqués par la publication du taux de chômage aux États-Unis, qui est passé de 10,2 % à 8,4 %. Cet énorme bond en avant était complètement incompatible avec le taux d’embauche. Comment expliquer l’écart ? Eh bien, c’est que le taux de chômage est établi à partir d’un sondage entièrement différent (qui sonde les ménages) de celui menant à l’établissement des statistiques globales sur l’emploi (qui sonde les entreprises). Normalement, les données sur l’emploi issues du sondage mené auprès des ménages sont assez semblables à celles obtenues au moyen de l’autre sondage, plus connu, mais ce n’était pas du tout le cas en août. Dans le rapport sur l’emploi découlant du sondage auprès des ménages, le nombre, impressionnant, de nouveaux emplois était de 3,8 millions, ce qui est près de trois fois supérieur au chiffre officiel.

Pour comprendre la disparité, il faut savoir que le sondage auprès des ménages visait les travailleurs autonomes, les travailleurs agricoles et une poignée d’autres groupes. Il est toutefois peu probable que ces groupes aient fait un grand bond en avant en août. Par conséquent, l’écart est sans doute temporaire. Avant d’écarter les données du sondage auprès des ménages et l’incroyable taux de chômage, un fait notable mérite d’être souligné. Avant ce sondage, le Canada avait récupéré une part beaucoup plus importante de ses pertes d’emploi que les États-Unis, malgré une relance économique assez semblable. Il est possible que le sondage sur l’emploi ait par inadvertance réduit l’importance de la reprise de l’emploi aux États-Unis, et que le sondage auprès des ménages reflète plus fidèlement l’environnement global du marché du travail (même si nous doutons que les embauches aient réellement augmenté en août).

Il semble que la croissance de l’embauche aux États-Unis se soit poursuivie depuis le sondage ; les premières demandes de prestations de chômage ayant atteint un nouveau creux la semaine dernière pour s’établir à un niveau qui, il faut l’admettre, est toujours élevé (881 000 nouveaux chômeurs).

Au Canada, les données sur l’emploi étaient moins spectaculaires, mais bonnes également. Au total, 246 000 nouveaux emplois ont été créés, rajustés en fonction de la population. C’est supérieur aux données provenant du sondage auprès des entreprises américaines, mais inférieur à celles provenant du sondage sur les ménages américains. Par ailleurs, le Canada a récupéré 64 % des emplois perdus en raison de la pandémie. Les détails étaient solides ; il s’agit surtout d’emplois à temps plein. Soulignons cependant que le taux de chômage, à 10,2 %, est maintenant supérieur à celui des États-Unis.

Bien entendu, il est généralement admis que le marché du travail du Canada fonctionne à un taux de chômage structurel de deux points de pourcentage supérieur à celui des États-Unis (en raison notamment de différences dans les définitions, du fait qu’il y a plus de secteurs d’activité saisonniers au Canada et parce que le marché du travail canadien est moins souple), de sorte que l’écart est peut-être exactement là où il devrait être.

Pour ce qui est de l’Europe, c’est un peu différent. Les politiques gouvernementales y étant très différentes, les taux de chômage des pays de la zone euro et du Royaume-Uni n’ont pas tant augmenté au printemps, car les travailleurs ont globalement conservé leur emploi et que les salaires ont été subventionnés par les gouvernements. Une telle façon de faire vient avec des avantages et des inconvénients. Parmi les avantages, mentionnons le fait que les travailleurs conservent un lien avec leur employeur, ce qui favorise une relance économique plus douce, et qu’aucun travailleur excédentaire n’est payé plus que ce qu’il gagnait initialement, comme nous l’avons vu en Amérique du Nord. Quant aux inconvénients, ils sont de deux ordres :

  • il est difficile de couper le soutien offert aux entreprises ;
  • le taux de chômage augmentera avec un décalage à mesure que prennent fin les programmes d’aide.

En effet, le taux de chômage de la zone euro augmente constamment, atteignant 7,9 % selon les données les plus récentes, et la tendance se poursuivra sans doute vers la fin de 2020 à l’expiration des programmes de mise à pied. À la fin de juin, le taux de chômage au Royaume-Uni n’était que de 3,9 %.

Toutefois, le programme de soutien salarial du gouvernement commence déjà à s’estomper et devrait prendre fin à la fin du mois d’octobre. Les entreprises britanniques ont maintenant commencé à effectuer des mises à pied massives. Dans ce contexte, la Banque d’Angleterre prévoit que le taux de chômage passera à 7,5 % et l’Office for Budget Responsibility estime quant à lui qu’il pourrait même atteindre 12 %. Au cours des prochains mois, le Royaume-Uni et la zone euro pourraient subir un ralentissement encore plus marqué que celui observé en Amérique du Nord.

Entreprises et consommateurs

Récemment, les entreprises américaines ont eu l’agréable surprise de voir augmenter les commandes de biens essentiels de juillet, qui se sont établies à seulement 0,5 % sous leur niveau de février. Nous croyions qu’il faudrait beaucoup plus de temps aux consommateurs pour retrouver le goût de faire des dépenses importantes. À titre de comparaison, il a fallu près de quatre ans pour que la mesure équivalente revienne à la normale après la crise financière mondiale.

À l’inverse, même si les consommateurs américains ont généralement été très enthousiastes et ont profité d’une hausse sans précédent du revenu des ménages grâce aux mesures de relance du gouvernement – à tel point que les ventes au détail sont aujourd’hui nettement plus élevées qu’elles l’étaient il y a un an – l’achat de véhicules automobiles n’a pas encore complètement rebondi, demeurant 11 % en deçà de la normale pour le mois août. On peut supposer que certains chômeurs jouissent effectivement d’un surplus de quelques centaines de dollars, mais pas de dizaines de milliers de dollars. Néanmoins, on aurait pu imaginer une demande structurelle plus forte, considérant que les transports collectifs risquent de perdre la cote.

À l’affût d’une diminution des dépenses

Maintenant que le programme américain d’aide aux demandeurs d’emploi est moins généreux et que son accessibilité a été restreinte, il importe de savoir dans quelle mesure l’activité frénétique des consommateurs doit ralentir. Nous commençons peut-être à en voir des preuves dans les données en temps réel sur les cartes de crédit et de débit aux États-Unis, qui indiquent une légère baisse des dépenses entre la fin de juillet et la fin d’août. À notre humble avis, nous maintenons que la reprise peut se prolonger, mais cette tendance compte parmi les nombreux obstacles majeurs qui devraient freiner le rythme de la reprise.

Les ravages des ouragans

En ce début de saison des ouragans aux États-Unis, l’ouragan Laura, l’une des plus puissantes tempêtes à s’être jamais abattue sur la côte du golfe des États-Unis, n’a pas déferlé sur les grandes villes. Il n’a donc pas eu d’incidence importante sur l’activité économique, même s’il a causé des dommages de huit milliards à 20 milliards de dollars dans des régions de moindre importance.

Fermeture d’entreprises au Canada

Au total, 94 305 entreprises canadiennes ont fermé leurs portes entre mars et mai. Ce nombre équivaut à environ 14 % des entreprises canadiennes qui exerçaient leurs activités pendant cette période. Par conséquent, les dommages causés par la COVID-19 sont manifestes.

Cependant, il convient de préciser qu’en temps normal, de 30 000 à 40 000 entreprises disparaissent chaque mois au Canada. Il n’est donc pas étonnant que ce chiffre soit élevé. Par conséquent, seulement environ la moitié des entreprises qui ont fermé leurs portes depuis l’arrivée du virus ont vraisemblablement pris cette décision à cause de l’épidémie, l’autre moitié étant le résultat de faillites normales. En outre, la grande majorité des entreprises récemment fermées sont plutôt petites et peu de grandes sociétés ont fait faillite.

Revitalisation des secteurs

Jusqu’à présent, les politiques d’aide des gouvernements n’ont généralement pas pris en considération les différences sectorielles, c’est-à-dire que tous les travailleurs ou toutes les entreprises étaient visés, à condition de respecter certains paramètres. Le Royaume-Uni s’est récemment éloigné de cette tendance en expérimentant un programme d’aide sectorielle plus ciblé. La campagne « Eat Out To Help Out », qui a permis aux Britanniques de bénéficier en août d’un rabais de 50 % (jusqu’à concurrence de 10 livres) pour les repas au restaurant entre le lundi et le mercredi, en est un exemple frappant. Le programme, qui avait pour but de faire reprendre à la population l’habitude de manger au restaurant, a entraîné un vif regain d’activité dans le secteur britannique de la restauration. Les données d’OpenTable indiquent maintenant que les réservations dans les restaurants du Royaume-Uni ont monté en flèche, dépassant d’environ 50 % celles du mois d’août précédent.

Le Royaume-Uni a également éliminé le droit de timbre, c’est-à-dire la taxe sur les transactions immobilières, applicable aux propriétés de moins de 500 000 livres en juillet. Cette décision a provoqué une flambée de l’activité sur le marché et a ramené les prix des maisons à un sommet record.

Gains futurs

Au moment où nous nous réjouissons de la mesure dans laquelle les économies ont déjà rebondi, la plupart d’entre elles ayant déjà récupéré plus de la moitié des pertes initiales, il est bon de reconnaître que de nombreux obstacles risquent d’entraver leur progression future. En plus des nouvelles difficultés causées par le mur budgétaire, le report du remboursement des dettes, etc., il convient de noter qu’une grande partie de la reprise réalisée jusqu’à présent résulte simplement de la décision des gouvernements de relancer de plus en plus de secteurs de l’économie.

Cependant, nous nous heurtons sans doute aux limites de cette approche au moment où le nombre de personnes atteintes par le virus augmente à nouveau dans une grande partie du monde. Les gains futurs devront non seulement être plus lents, mais aussi être réalisés plus intelligemment, alors que les gens et les entreprises découvrent des moyens d’action plus judicieux et plus sûrs par opposition à la simple relance brute d’un autre secteur.

Un nouveau mandat pour la Fed

Après une longue période de rumeurs, la Réserve fédérale américaine a officiellement adopté un nouveau mandat. Elle ne poursuivra plus aveuglément un objectif d’inflation de 2 % en tout temps, mais cherchera plutôt à déterminer où l’inflation a sévi. D’un point de vue technique, il s’agit d’une politique de ciblage du niveau des prix, mais la Fed parle plutôt de ciblage de l’inflation moyenne.

L’approche est un peu plus informelle qu’on ne l’envisageait habituellement. Plutôt que de viser à tout prix un taux de 3 % un an après que l’inflation a atteint un niveau inférieur à la cible en s’établissant à 1 %, la Fed est prête à laisser l’inflation s’éloigner de 2 % uniquement sur le plan qualitatif. De plus, elle agirait ainsi seulement après avoir raté l’objectif pendant une longue période. Cette politique est pour ainsi dire une version édulcorée de ciblage du niveau des prix.

La Réserve fédérale y voit plusieurs avantages :

  1. La Fed peut (espérons-le) compenser les déficiences constantes par rapport à la cible d’inflation.
  1. Le simple fait de s’engager à viser un taux plus élevé rend plus probable une hausse de l’inflation, puisque les attentes sont un important facteur d’établissement des prix. Ainsi, que la Fed réussisse ou non à porter l’inflation à plus de 2 %, elle est susceptible d’obtenir une inflation supérieure à ce qu’elle était avant.
  1. Du moins en théorie, le ciblage du niveau des prix contribue à accroître la stimulation monétaire en période de récession dans un contexte de taux d’intérêt structurellement bas. Le but est le suivant : une fois que le taux nominal de la banque centrale sera bloqué à 0 %, les attentes d’inflation augmenteront fortement au lieu de diminuer pendant que l’économie est en récession. Comme l’inflation est faible durant la récession, elle devra en effet s’accroître plus tard pour compenser l’insuffisance. Par contre, le taux d’intérêt ajusté à l’inflation diminue activement plutôt que de monter, ce qui élimine le problème majeur de la limite inférieure nominale de zéro pour les taux d’intérêt.

Pour le moment, toutes ces considérations nous font conclure que le taux des fonds fédéraux et les autres mesures de soutien resteront probablement en place encore plus longtemps, non seulement pendant une année ou deux, mais peut-être même quelques années de plus.

Dans un commentaire découlant de cette décision, la Fed a souligné qu’elle ne supposerait plus qu’un resserrement du marché du travail doit nécessairement se traduire par une hausse de l’inflation. Au cours de la dernière décennie, il s’est avéré que la courbe de Phillips s’aplatissait et que le taux de chômage pouvait chuter à des creux presque sans précédent sans provoquer d’inflation importante. À l’avenir, la Fed attendra que l’inflation se manifeste réellement avant de hausser les taux d’intérêt. Par définition, cela signifie que la Fed tardera quelque peu à s’attaquer à une flambée d’inflation, étant donné le délai de réaction des autorités monétaires. Ce décalage est maintenant acceptable, étant donné la nouvelle tolérance à une période d’inflation légèrement plus élevée.

En conclusion, quelles seront les conséquences pour l’inflation ? Ce changement constitue un autre facteur susceptible de faire augmenter l’inflation dans quelques années. L’inflation est encore assez faible pour l’instant, mais la combinaison d’une dette publique élevée, de l’alourdissement des bilans des banques centrales, du rapatriement des chaînes logistiques et maintenant d’un nouveau mandat d’inflation laisse entrevoir une plus forte hausse des prix dans les années à venir.

Toutefois, soulignons que le ciblage du niveau des prix constitue peut-être un meilleur point d’ancrage pour l’inflation que la politique précédente. Auparavant, l’inflation pouvait dériver de façon persistante à un niveau supérieur ou inférieur à 2 % sans que la banque centrale réagisse. À l’avenir, elle cherchera à rectifier le tir. Par conséquent, même si la tolérance à l’inflation sera plus forte au cours de la période englobant peut-être les cinq prochaines années, la probabilité d’une dérive persistante par la suite est sans doute moindre. Le mandat ne consiste donc pas à susciter une hausse permanente de l’inflation.

Ouverture des écoles

Les écoles de l’hémisphère nord commencent à rouvrir en vue d’une nouvelle année scolaire. À juste titre, de nombreuses régions des États-Unis commencent l’année scolaire en ligne, compte tenu de l’intensité récente du virus dans ce pays. Mais qu’en est-il des autres territoires où l’épidémie est moins grave ?

L’objectif du retour en classe est certainement compréhensible : en plus de maximiser l’acquisition de compétences par les enfants, il permet aux parents de retourner au travail. De plus, les enfants sont généralement moins touchés par la COVID-19 que les adultes, et on ne sait pas s’ils sont d’importants agents de transmission.

Toutefois, il ne s’agit pas d’une opération sans risque. Il est déjà établi que les écoles sont des sources de transmission du virus (comme les autres activités ci-après) dans des proportions variables. L’ouverture des écoles apporte donc un nouveau vecteur de transmission, mais une nuance s’impose : de nombreux enfants étaient déjà dans une certaine mesure en relation entre eux à la garderie, dans des camps d’été, des jeux, des équipes sportives et d’autres activités.

Il est impossible de juger catégoriquement si le retour en classe est sage ou non. La situation est apparemment très différente d’un endroit à l’autre, non seulement en ce qui concerne l’omniprésence de la COVID-19, mais aussi le genre de mesures mises en œuvre pour réduire les risques à l’école, allant de l’obligation de porter un masque à l’élargissement de l’espace par élève, en passant par la combinaison de l’enseignement virtuel et traditionnel. Abbott Labs offre maintenant à bon prix un test rapide de dépistage du coronavirus, et les États-Unis en ont commandé plusieurs centaines de millions d’exemplaires. Il serait bien sûr logique de faire passer ce test dans les écoles. Disons simplement que certains plans de retour à l’école semblent suffisants, alors que d’autres ne le sont pas.

Heureusement, nous ne sommes pas entièrement dans l’inconnu. Nous pouvons nous fonder sur l’expérience des écoles de l’hémisphère sud qui étaient ouvertes pendant l’été, et d’une variété d’autres commissions scolaires qui ont rouvert avant le début de l’été. Que pouvons-nous en déduire ?

Malheureusement, les faits divergent grandement.

L’Allemagne a rouvert ses écoles à la mi-août. Le nombre de personnes atteintes du virus dans le pays a par la suite augmenté pendant plusieurs semaines, mais il augmentait déjà avant la réouverture des écoles, et le taux d’infection a récemment commencé à diminuer. Certaines fermetures ont été nécessaires à Berlin, où 41 des 825 écoles de la ville ont été aux prises avec la COVID-19 dans les semaines qui ont suivi la réouverture. Il est essentiel de prendre des mesures ciblées au niveau de chaque école.

La Suède a ouvert ses écoles en juin, période pendant laquelle la transmission du virus a été la plus intense au pays. Malgré ce qui semble être une mauvaise nouvelle, un autre facteur ajoute à la complexité du problème : les autorités ont rarement ouvert et fermé des écoles isolément. Habituellement, et en particulier au printemps dernier, plusieurs secteurs ont été rouverts en même temps. Par conséquent, bien que ce constat ne soit pas de bon augure, cela ne prouve pas de façon concluante que les écoles en soient la cause principale. Donnée encourageante, la Suède a rouvert ses écoles à la mi-août et, depuis, son taux d’infection quotidien continue de baisser. Conformément à l’approche non conventionnelle du pays, le port du masque n’est pas obligatoire.

Le Japon est un autre pays où l’on trouve des exemples nuancés. Le pays a rouvert ses écoles au début de juin et les a gardées ouvertes jusqu’à la fin de juillet. Cette période a coïncidé avec une augmentation constante du nombre de personnes infectées par le virus. Or, comme pour la Suède, d’autres restrictions ont été levées simultanément, ce qui brouille l’interprétation. Les écoles ont ensuite rouvert à la fin du mois d’août, et le taux quotidien d’infection au Japon continue de diminuer depuis (il n’y a toutefois pas assez de nouvelles données pour en tirer des observations concluantes). Le Japon semble également réduire la taille de ses classes – une approche idéale dans la mesure du possible.

Comme mentionné plus tôt, de nombreuses écoles américaines ont rouvert leurs portes, mais la plupart des grandes commissions scolaires fonctionnent virtuellement. Un nombre non négligeable d’établissements sont en activité depuis plusieurs semaines maintenant, et, pourtant, le taux d’infection quotidien aux États-Unis demeure peu élevé pour le moment.

L’Australie a ouvert ses écoles au cours du mois de juin, période associée à une transmission assez faible du virus sur le plan absolu. Les chiffres ont toutefois commencé à grimper durant cette période pour ensuite exploser le mois suivant. Nul ne sait si c’est lié à l’ouverture des écoles (de nombreux autres secteurs ont connu des bouleversements) ou un effet à retardement. Le pays a alors partiellement rouvert ses écoles à la fin de juillet – principalement hors de l’État de Victoria – et a néanmoins réussi à réduire considérablement le nombre de cas. Les étudiants ne sont même plus tenus de respecter la distanciation sociale (contrairement aux adultes).

Israël a rouvert ses écoles entre la mi-mai et la fin de juin, ce qui coïncide avec le début de la pire flambée de la pandémie au pays. Cela dit, tel un thème récurrent, d’autres secteurs reprenaient leurs activités au même moment. Et les données liées à la COVID-19 ont continué de se détériorer gravement au cours du mois suivant la fermeture des écoles. Bien que cela puisse être un effet à retardement de l’ouverture des écoles, il convient de noter que les chiffres sont demeurés tout aussi mauvais au cours des mois suivants, même après la fermeture des écoles.

Il n’y a aucune conclusion précise à tirer de cette analyse. Le décalage entre les variables ainsi que les effets de l’ouverture et de la fermeture d’autres secteurs d’activité sont tels qu’il est impossible de tirer une conclusion définitive. Il semble, sans surprise, que l’ouverture des écoles puisse contribuer à la transmission du virus. En revanche, il y a autant d’exemples de pays et de régions qui, malgré la réouverture des écoles, n’ont enregistré aucune propagation incontrôlable du virus.

Évolution du Brexit

L’évolution du Brexit a été presque complètement négative depuis notre dernière mise à jour sur le sujet.

La Commission européenne a accusé le Royaume-Uni de perdre son temps durant l’été et a lancé un ultimatum. Entre-temps, le Royaume-Uni a indiqué qu’il irait de l’avant si un accord n’était pas scellé d’ici le 15 octobre.

Il semble que le Royaume-Uni tente maintenant de renverser certains engagements qu’il avait pris envers l’Union européenne (EU), notamment des promesses concernant la mise en œuvre d’une entente douanière entre l’Irlande et l’Irlande du Nord. Il s’agit probablement d’une tactique de négociation pour faire pression sur l’UE plutôt que d’une position inaltérable, mais il en est résulté un mécontentement plus fort de l’UE. Le secteur de la pêche, les questions de concurrence et l’aide de l’État sont autant de points de dissension.

Pour toutes ces raisons, les deux parties souhaiteraient toujours un accord. Le problème, c’est l’ampleur du gouffre sur certaines questions et le compte à rebours annonçant la fin des négociations. Nous maintenons qu’il existe un risque très réel d’un Brexit sans accord, estimant à 55 % la probabilité qu’il n’y ait aucun nouvel accord économique important entre les deux parties. La probabilité d’un accord de libre-échange de façade est d’environ 40 %, et celle d’un accord économique profond, de 5 %.

– Avec la contribution de Vivien Lee et de Kiki Oyerinde

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