Les FNB RBC iShares comprennent des FNB RBC gérés par RBC Gestion mondiale d’actifs Inc. et des FNB iShares gérés par Gestion d’actifs BlackRock Canada Limitée (« BlackRock Canada »).
Résumé
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Nous croyons qu’une transformation structurelle est en cours et qu’elle entraînera des bouleversements susceptibles de refaçonner le monde des placements. Ce contexte d’incertitude accrue sur le plan structurel exige une approche plus souple et plus fragmentée pour déceler les occasions de placement.
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En ce qui concerne les titres à revenu fixe, nos prévisions macroéconomiques de lente normalisation des taux d’intérêt et de décélération de la croissance au Canada et aux États-Unis laissent entrevoir un contexte propice au revenu et à un léger accroissement de la duration.
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En ce qui a trait aux actions, bien que la volatilité du marché ait augmenté en août, nous estimons que les données fondamentales demeurent généralement favorables. Nous restons optimistes à l’égard de l’intelligence artificielle (IA), qui offre de belles occasions en raison des investissements massifs en infrastructures et de la quantité d’énergie nécessaires pour alimenter l’expansion de ce secteur.
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En même temps, nous pensons que les investisseurs ont peut-être intérêt à s’éloigner des pondérations habituelles en actions et en obligations afin de constituer des portefeuilles diversifiés capables de produire des rendements supérieurs pendant le déroulement de la transformation.
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Le présent rapport vise à aider nos clients à tirer parti des possibilités offertes par les titres à revenu fixe, les actions canadiennes, les actions américaines et les thèmes de l’heure d’ici la fin de 2024 grâce à des idées de mise en œuvre des FNB.
Titres à revenu fixe
Nos prévisions macroéconomiques de lente normalisation des taux d’intérêt et de décélération de la croissance (qui restera toutefois positive) au Canada et aux États-Unis laissent entrevoir un contexte propice au revenu et à un léger accroissement de la duration. Selon nous, les taux directeurs ne reviendront probablement pas aux niveaux d’avant la pandémie, compte tenu de l’inflation structurellement plus élevée et de la montée en flèche des investissements suscitée par l’IA. Toutefois, nous prévoyons que la stabilité de la croissance et le ralentissement de l’inflation pourraient donner la possibilité d’encaisser des coupons attrayants sur les marchés des titres à revenu fixe. Cependant, l’incertitude entourant l’inflation et, par conséquent, les politiques des banques centrales crée une volatilité qui demande une orientation prudente et précise.
À notre avis, le milieu de la courbe présente le meilleur compromis entre le rendement courant et le potentiel de rendement découlant de la baisse des taux et de la duration. D’après nous, le iShares Core Canadian Short Term Bond Index ETF (XSB) et le iShares Core Canadian Universe Bond Index ETF (XBB) sont en mesure de tirer parti d’un potentiel de rendement supérieur au milieu de la courbe.
Nous entrevoyons une accentuation de la courbe de rendement causée principalement par les faibles baisses de taux dans la partie rapprochée de la courbe. Nous hésitons toujours à constituer des positions dans la partie très éloignée de la courbe de rendement, car nous prévoyons que les émissions supplémentaires aux États-Unis et la normalisation de la prime de terme contribueront au maintien de taux à long terme élevés. Par conséquent, nous nous attendons à ce que la courbe de rendement des États-Unis se répercute sur la courbe du Canada.
La partie rapprochée de la courbe de rendement présente des occasions de revenu hors du segment des liquidités. Compte tenu de l’inversion persistante de la courbe de rendement et de nos attentes selon lesquelles la réduction des taux directeurs ne sera que graduelle, il pourrait être bon d’investir dans des actifs à court terme de grande qualité avec écart. À l’heure actuelle, les obligations de sociétés canadiennes et américaines de qualité supérieure à court terme dans la catégorie investissement procurent un rendement en revenu de 4,4 % à 5,1 % pour une duration d’environ 2,7 ans1. Les données fondamentales de crédit pour les placements à court terme semblent satisfaisantes. Nous sommes d’avis que dans un contexte de croissance stable et non inflationniste, les bénéfices des sociétés se maintiendront et les taux de défaillance resteront bas. Bien que les écarts se soient resserrés, les taux globaux des obligations de sociétés à court terme paraissent toujours attrayants.
Nous voyons également des occasions de placement dans les titres de créance des marchés émergents, compte tenu de la décélération constante de l’inflation et des améliorations potentielles des taux à l’échelle mondiale au deuxième semestre de 2024. À l’heure actuelle, nous préférons les titres de créance en monnaie forte à ceux en monnaie locale, car nous pensons que le dollar américain demeurera probablement dans une fourchette à partir de maintenant.
En cette période marquée par une inflation structurellement forte, un ralentissement de la croissance, une faible prime de terme et des préoccupations concernant la hausse des déficits, il pourrait être préférable pour les investisseurs de maintenir une présence dans les segments de titres à revenu fixe de grande qualité afin de garder le cap sur l’avenir.
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Actions canadiennes
Notre opinion reste neutre pour les actions canadiennes. Bien qu’un regain d’activité économique ait eu lieu au premier semestre de 2024, la détérioration de la conjoncture économique et des données sur le marché du travail ont incité la Banque du Canada à réduire ses taux plus tôt que la Réserve fédérale américaine.
À cause de l’endettement supérieur du secteur privé au Canada, de la croissance moindre du marché du travail et du haut niveau des taux hypothécaires à court terme, les données pourraient continuer de dénoter un fléchissement. La tendance à la baisse des ventes de logements à court terme devrait également entraver l’activité économique générale.
La faible part des sociétés technologiques dans le marché des actions nationales continuera probablement d’exercer des pressions à la baisse sur le rendement relatif, surtout comparativement aux États-Unis. Cependant, nous aimons aussi les secteurs de l’énergie, des produits industriels et des matières, qui devraient profiter de l’essor de l’IA à court terme et sont surreprésentés sur le marché boursier canadien.
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Actions américaines
À la suite d’une progression supérieure à 10 % pour le marché boursier des États-Unis cette année, le ratio C/B prévisionnel sur 12 mois a légèrement dépassé sa moyenne sur cinq ans. Malgré l’accroissement des multiples, les bénéfices ont apporté une contribution d’environ 35 % au rendement du S&P 500, ce qui témoigne de la durabilité de la hausse.2 L’ampleur de la progression est de moins en moins restreinte, dix des onze secteurs du S&P se retrouvant en zone positive. L’an dernier à la même époque, seuls trois secteurs contribuaient aux gains du marché, chacun d’eux concernant directement ou indirectement la technologie. Toutefois, la deuxième moitié de l’année se caractérise par une grande incertitude, particulièrement en ce qui a trait au calendrier des baisses de taux de la Réserve fédérale et aux résultats des élections aux États-Unis. D’ailleurs, les récents épisodes de volatilité soulignent la possibilité de mouvements spectaculaires des cours dans un proche avenir.
Figure 1 : Le marché progresse tandis que les valorisations demeurent conformes aux moyennes historiques
Le facteur qualité est le moyen que nous privilégions pour éviter les zones les plus risquées du marché boursier. Nous combinons la rentabilité et la solidité du bilan dans le but d’obtenir des rendements positifs, et ce, même au cours d’une période où les taux sont supérieurs ou dans un contexte macroéconomique plus volatil. Le contraste avec les titres des sociétés à faible capitalisation et non rentables, sur lesquelles une politique monétaire restrictive a plus de répercussions, est marqué : près de la moitié des sociétés composant l’indice Russell 2000 ont des dettes à taux variable, dont le total est le triple de celui de leurs homologues à grande capitalisation. Les sociétés à petite capitalisation3 sont aussi grandement tributaires des perspectives de croissance : toute décélération à partir de maintenant risque d’exercer une pression continue sur leurs titres.
Compte tenu de l’incertitude à venir concernant l’issue des élections, le croisement de l’économie avec la géopolitique est plus d’actualité que jamais. La politique intérieure et la politique étrangère sont en train d’être refaçonnées d’une manière qui entraînera des répercussions durables sur les chaînes logistiques, alors que la technologie et la fabrication sont au cœur de la course aux armes économiques du 21e siècle. Nous voyons des occasions de placement dans les entreprises qui relocalisent des emplois et renforcent l’indépendance technologique des États-Unis.
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Thématique
L’avènement de l’intelligence artificielle a rapidement transformé le monde des placements : les taux, la croissance ou les attentes relatives à l’inflation n’ont guère eu d’effet sur des rendements supérieurs à 100 % et la hausse record des bénéfices des entreprises ayant un lien avec l’IA. Cette technologie révolutionnaire s’est déjà traduite par des revenus substantiels et une forte demande pour ses bénéficiaires incontestés, soit les fabricants de semi-conducteurs, qui sont le fer de lance de cette transformation. Après avoir enregistré des gains de plus de 100 % en 2023, ce secteur a produit un rendement de 85 % jusqu’à présent cette année.4 Nous voyons des occasions au moment où les opérations misant sur l’IA s’élargissent pour englober les fournisseurs d’énergie ; les sociétés de services publics relèvent leurs prévisions de demande en fonction des attentes d’un accroissement de l’utilisation.
Les récentes élections au Mexique et en Inde montrent comment les réactions du marché aux résultats électoraux peuvent provoquer des flambées de la volatilité du marché à court terme. Les marchés de l’Inde et du Mexique ont tous deux subi de fortes liquidations immédiatement après l’issue inattendue des élections dans ces pays : balayage du parti au pouvoir aux élections présidentielles et législatives du Mexique, et absence de balayage semblable en Inde.
Les investisseurs pourraient faire abstraction de la volatilité à court terme pour fixer leur attention sur les tendances stratégiques à long terme. Nous décelons des occasions de placement découlant des transformations démographiques et de la relocalisation des chaînes logistiques. Malgré la prudence des investisseurs au Mexique et en Inde résultant de l’incertitude politique dans la foulée des élections, nous entrevoyons des occasions de placement à long terme dans ces pays en raison des avantages associés à l’importance de la population en âge de travailler et aux investissements dans les infrastructures et les entreprises liés à la relocalisation.
Les investisseurs américains continuent de séparer la Chine de l’ensemble des pays émergents. Bien que les actions chinoises aient récemment rebondi en raison des valorisations réduites et des données macroéconomiques et du soutien politique meilleurs que prévu, une multitude de préoccupations de nature structurelle, comme la baisse de la demande dans les secteurs immobiliers et le ralentissement de la croissance démographique, continuent d’amoindrir l’appétit de risque des investisseurs. Les placements dans les FNB cotés aux États-Unis et axés sur les régions des marchés émergents hors de la Chine se sont élevés à près de 5,8 milliards de dollars depuis le début de l’année.5
Les marchandises comme l’or peuvent également constituer de puissants facteurs de diversification au sein d’un portefeuille et offrir une solution de rechange aux investisseurs qui souhaitent diversifier davantage leurs placements hors des marchés des actions et des titres à revenu fixe. L’or est depuis longtemps reconnu comme un excellent refuge en période de turbulences économiques, étant considéré comme une protection à la fois contre l’inflation et contre la volatilité causée par les bouleversements géopolitiques. Bien que cet actif non productif d’un revenu ait suscité peu d’intérêt pendant le marché haussier de la dernière décennie, les investisseurs ont redécouvert ses qualités pendant la récession économique causée par la pandémie en 2020, alors qu’ils étaient en quête d’une réserve de valeur et d’une résilience hors du domaine des monnaies fiduciaires. La hausse récente du cours de l’or découle de quelques catalyseurs : la demande des banques centrales visant à diversifier les réserves, laquelle a entraîné l’ajout de plus de 2 000 tonnes au cours des deux dernières années, l’intensification des tensions géopolitiques mondiales, les récents épisodes de volatilité et les préoccupations au sujet des déficits budgétaires nationaux.6
Figure 2 : Les stratégies visant les ME hors Chine sont de plus en plus populaires
Les investisseurs continuent d’exclure la Chine de leurs placements dans les ME en raison d’une combinaison d’inquiétudes de nature structurelle
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