Souvent appelé l’« oracle d’Omaha », Warren Buffett est l’un des investisseurs les plus prospères de l’histoire. Selon le magazine Forbes, la valeur nette de Warren Buffett est estimée à plus de 150 milliards de dollars US en juin 2025. Par conséquent, il figure actuellement dans le classement des dix personnes les plus riches au monde.
M. Buffett a bâti sa fortune en achetant des titres de sociétés sous-évaluées et en les conservant à long terme, souvent par l’entremise de sa société, Berkshire Hathaway. Connu pour son mode de vie simple malgré son immense richesse, M. Buffett est aussi un grand philanthrope qui s’est engagé à consacrer la majeure partie de sa fortune à des œuvres de bienfaisance dans le cadre d’initiatives comme The Giving Pledge.
Le 16 octobre 2008, au moment où la crise financière mondiale battait son plein, Warren Buffett publiait dans le New York Times un texte d’opinion intitulé « Buy American. I am. » (Faites comme moi, achetez des titres américains.) À ce moment-là, les marchés boursiers américains avaient perdu quelque 30 % dans un contexte de peur généralisée sur les marchés et les investisseurs avaient grand besoin d’inspiration.
Une grande partie de ce qu’a écrit alors M. Buffett s’applique encore aux investisseurs aujourd’hui. Dans cette optique, examinons certains des conseils intemporels de l’un des plus brillants investisseurs au monde :
- Sur la peur. « La peur, désormais généralisée, s’est même emparée des investisseurs aguerris. Cependant, les craintes liées à la prospérité à long terme des nombreuses sociétés saines du pays n’ont aucun sens. Il est vrai que les bénéfices de ces entreprises subiront des soubresauts, comme souvent auparavant. Toutefois, la plupart des grandes sociétés enregistreront de nouveaux bénéfices records d’ici cinq, dix ou vingt ans. »
- Sur la suite des choses. « Les actions auront-elles monté ou baissé dans un mois ou un an ? Je n’en ai pas la moindre idée. Par contre, il est probable que le marché grimpera, peut-être fortement, bien avant le retour de l’optimisme ou un revirement économique. »
- Sur le comportement des investisseurs. « Au 20e siècle… le Dow Jones est passé de 66 points à 11 497 points. On pourrait croire impossible qu’un investisseur ait perdu de l’argent au cours d’un siècle marqué par un gain aussi extraordinaire. Mais ça a été le cas de certains. Ces malchanceux sont ceux qui achetaient des actions uniquement lorsqu’ils étaient à l’aise de le faire, puis les vendaient lorsque les nouvelles les rendaient nerveux. »
À court terme, tout n’est pas allé comme sur des roulettes. Les titres acquis par M. Buffett après qu’il eut annoncé ses intentions d’achat sur un marché en baisse le 16 octobre 2008 ont été malmenés. En effet, l’indice S&P 500 a subi une perte supplémentaire de 20 % avant d’atteindre un creux. Cela dit, M. Buffett n’a pas bronché. Il a continué de faire ses recherches afin de trouver des sociétés sous-évaluées, car il était conscient qu’il lui était impossible de prédire les fluctuations à court terme des marchés.
Illustration de la mise en pratique du principe d’achat à bas prix
Sources : RBC Gestion mondiale d’actifs Inc., Bloomberg, Morningstar. Indice S&P 500 Total Return en CAD. Rendement cumulatif du 16 octobre 2008 au 30 mai 2025. Il est impossible d’investir directement dans un indice. Le graphique ne tient pas compte des frais liés aux opérations, des frais de gestion ni des impôts. Si ces coûts et ces frais étaient pris en compte, les rendements seraient plus bas. Les rendements antérieurs ne sont pas garants des résultats futurs.
Les conseils de M. Buffett ont fourni à beaucoup de gens le cadre dont ils avaient besoin pour regarder à l’horizon au cours de la pire tempête à s’abattre sur les marchés depuis la Grande Dépression. De plus, en plaçant leur argent dans un climat de peur, les investisseurs qui ont suivi ses sages conseils ont réalisé de meilleurs rendements à long terme que ceux qui, pris de panique, ont vendu à perte dans l’attente de meilleurs moments pour réintégrer le marché.
Ces mots sont répétés à maintes reprises, mais rarement compris. La démarche de M. Buffett nous montre comment mettre en pratique ce principe. Acheter à bas prix ne signifie pas tenter de prédire avec exactitude le creux du marché ; personne, même Warren Buffett, ne peut y arriver. Il s’agit plutôt d’acheter des titres lorsque la peur règne, même si les cours continuent de chuter à court terme.
En réalité, il est souvent malaisé d’acheter à bas prix. Vous investissez tandis que le marché continue de baisser. Quand vous investissez de nouveau, vos placements sont susceptibles de se déprécier encore plus. Mais en tant qu’investisseur à long terme, vous avez un horizon de placement qui vous permet de surmonter les turbulences et de vendre plus tard à prix fort. C’est ainsi que procède Warren Buffett.
Alors que M. Buffett s’apprête à prendre sa retraite à l’âge de 95 ans, son legs en tant qu’investisseur, enseignant et adepte de la prise de décisions rationnelles reste inégalé. Ses paroles rappellent aux investisseurs actuels l’importance de ne pas perdre de vue leurs objectifs, de faire preuve de discipline et, surtout, de conserver leurs placements.
Lorsque les marchés évoluent, vous vous demandez peut-être s’il est temps d’acheter ou de vendre des placements. En quoi les biais comportementaux peuvent-ils influer sur les décisions de placement ? Un conseiller financier peut vous aider à faire des choix en fonction de vos objectifs et de vos plans à long terme.