Nombreux sont ceux qui ont été ébranlés par l’incertitude et la volatilité qui ont marqué le dernier mois. Ma famille ne fait pas exception. Différents membres de ma famille (dont je préserverai l’anonymat !) m’ont demandé conseil sur la meilleure façon d’affronter la tempête. Chacun d’eux se trouve à un stade distinct de la vie, a des besoins uniques en placement et, par conséquent, a une tolérance au risque et un horizon de placement différents. Par contre, ils éprouvent tous le même malaise relativement à la volatilité des marchés, c’est-à-dire de l’inquiétude et de l’anxiété. Ils veulent savoir ce qui se passe, pourquoi il en est ainsi, quand et comment la crise se terminera, et s’ils devraient faire quelque chose concernant leurs placements. Lors d’une conversation en particulier, mon interlocuteur me faisait remarquer à quel point la valeur de son portefeuille avait diminué. Comme il jugeait qu’il n’était plus en mesure de supporter la pression, il souhaitait rééquilibrer son portefeuille pour adopter un profil plus prudent (ce qui se traduit en fin de compte par la vente d’actions et l’achat d’obligations).
Je n’avais pas toutes les réponses aux questions que m’ont posées mes proches et je n’étais pas en position de leur faire des recommandations quant à leur plan de placement personnel (ils ont leur propre conseiller pour cela !). Leurs interrogations m’ont cependant fait réfléchir.
Ce n’est pas le moment de dévier de vos plans de placement…
Nul doute que nous vivons une période difficile. Au moment où j’observe l’évolution des marchés et je gère les fonds dans le confort de mon foyer, il m’est impossible de rester stoïque dans ce climat d’incertitude. Malgré tout, je demeure convaincue que la modification d’un plan de placement durant une crise n’est pas une bonne idée. L’inquiétude et l’anxiété ne mettent personne dans un état d’esprit optimal pour prendre des décisions qui auront une incidence à long terme. En réalité, il est plus important que jamais de respecter le plan que vous avez diligemment mis en place avec votre conseiller.
À cet effet, j’ai pensé vous présenter le graphique suivant, qui est similaire à celui que j’ai utilisé récemment dans d’autres articles et présentations. Le graphique fait état du rendement du Portefeuille équilibré sélect RBC, lequel peut chaque jour aller dans un sens ou dans l’autre. Le rendement quotidien est positif dans 54 % des cas, et négatif dans 46 % des cas. Cependant, sur de plus longues périodes, la probabilité d’un rendement positif augmente. Ainsi, même si la volatilité des marchés à l’heure actuelle est sans précédent, l’histoire nous rassure en laissant croire que nous braverons cette tempête, pourvu que nous maintenions un portefeuille bien diversifié et que nous restions fidèles à nos plans de placement à long terme.
Probabilité historique de rendement positif de chaque période de détention
Nota : Portefeuille équilibré sélect RBC, série A. Les rendements quotidiens s’appliquent à la période du 1er janvier 2000 au 29 février 2020. Les autres périodes vont du 1er janvier 1987 au 29 février 2020. Source : RBC GMA
…surtout si, pour ce faire, vous vendez des actions et achetez des obligations
Comme je l’ai mentionné précédemment, l’un de mes proches avec qui j’ai discuté voulait modifier la composition de son portefeuille de façon à investir plus prudemment, autrement dit y inclure plus d’obligations et moins d’actions. Pour y arriver, cette personne devrait vendre des actions à un moment où leurs cours sont extrêmement bas, puis acheter des obligations d’État à un moment où leurs cours ont atteint des sommets historiques et leurs taux, des creux records. Même si je n’étais pas en position d’évaluer si son profil de risque convenait à sa situation particulière, je pouvais néanmoins affirmer que la période actuelle n’était pas le meilleur moment pour modifier de façon importante la composition de son portefeuille, et lui suggérer de passer en revue son plan de placement avec son conseiller.
Indices du rendement cumulatif des actions et des obligations
Nota : Données en date du 25 mars 2020. Source : RBC GMA
En fait, nous sommes d’avis que les actions sont particulièrement attrayantes par rapport aux titres à revenu fixe. Nous avons donc fait preuve d’opportunisme en vendant des obligations et achetant des actions, soit exactement le contraire de la stratégie évoquée précédemment.
Rendement des actions et des obligations américaines sur un an
Rendement global du S&P 500 moins rendement global de l’indice des obligations du Trésor américain Bloomberg Barclays
Nota : Données en date du 25 mars 2020. Source : RBC GMA
En prenant conscience de la façon dont vos émotions peuvent influencer vos décisions de placement et en modérant vos réactions durant les épisodes de volatilité des marchés, vous éviterez de modifier votre plan de placement au mauvais moment. C’est souvent plus facile à dire qu’à faire, puisque le découragement que vous ressentez lorsque la valeur de vos placements baisse est nettement plus intense que la satisfaction que procurent les gains. Toutefois, si vous maintenez un portefeuille bien diversifié et que vous restez fidèle à votre plan de placement à long terme, le recul des marchés ne sera pas catastrophique pour votre situation financière personnelle.
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