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Par  Eric Lascelles 27 octobre 2020

Contenu de cet article :

Aperçu

Une grande variété de sujets sont abordés cette semaine :

  • les dernières données sur le virus, qui s’aggravent de façon significative dans les pays développés ;
  • une étude récente du Fonds monétaire international (FMI) qui met en lumière les liens entre la pandémie, les mesures gouvernementales et les résultats économiques ;
  • les dernières nouvelles économiques, qui confirment la croissance économique en cours, mais qui montrent que le secteur des services en Europe s’est détérioré au mois d’octobre ;
  • le succès économique relatif de la Chine ;
  • la contre-performance des villes par rapport aux banlieues et aux zones rurales ;
  • les raisons pour lesquelles l’économie du Royaume-Uni a fait si piètre figure par rapport à d’autres ;
  • une discussion sur le plafonnement de la demande de pétrole dans les années 2030 ;
  • le point sur les perspectives électorales aux États-Unis.

Dans l’ensemble, la situation s’est sans doute généralement détériorée en raison de la propagation de plus en plus rapide de la COVID-19 dans la plupart des pays développés. Toutefois, la croissance économique semble ne pas en souffrir pour le moment, et l’incertitude entourant les élections aux États-Unis sera bientôt dissipée.

Évolution de l’épidémie

À l’échelle mondiale

À l’échelle mondiale, la situation liée à la COVID-19 se dégrade fortement (voir le graphique suivant). Quelque 450 000 nouvelles infections viennent s’ajouter au bilan chaque jour, du jamais vu. Le nombre de décès demeure inférieur au record, mais demeure important et augmente légèrement pour s’établir à près de 6 000 décès par jour.

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 dans le monde

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 dans le monde

Nota : Au 26 octobre 2020. Moyennes mobiles sur sept jours du nombre quotidien de nouveaux cas et de décès. Sources : CDC, Macrobond, RBC GMA

À noter que dans les marchés émergents (ME), le taux d’infections s’est à peu près maintenu, tandis qu’il s’est accéléré de façon inquiétante dans les pays développés (voir le graphique suivant). Il y a une semaine, nous avions prédit que les pays développés verraient leur nombre de nouvelles infections quotidiennes dépasser celui des pays émergents d’ici quelques semaines seulement. Cette prédiction s’est avérée exacte, mais elle s’est produite plus rapidement : il n’aura fallu qu’une semaine pour en arriver là. En fait, étant donné que la population des pays développés ne compte que pour environ 15 % de la population mondiale, ceux-ci se trouvent sans doute dans une situation pire si l’on tient du nombre de cas par habitant. Soulignons néanmoins que selon des observateurs, les pays émergents sous-estiment leur véritable nombre d’infections dans une bien plus grande mesure. Cette hypothèse vient compliquer les choses, mais seulement partiellement.

Nombre de cas de COVID-19 dans les pays émergents et dans les pays développés

Nombre de cas de COVID-19 dans les pays émergents et dans les pays développés

Nota : Au 26 octobre 2020. Calculé selon une moyenne mobile sur sept jours des nouveaux cas quotidiens. Sources : CEPCM, Macrobond, RBC GMA

L’Europe en grande difficulté

Le nombre de cas en Europe continue d’augmenter fortement. En France, par exemple, la situation est critique ; on y répertorie 35 000 nouveaux cas par jour et la tendance poursuit sa montée en flèche. C’est sept fois plus élevé que le sommet de la première vague. Le nombre de décès quotidiens est environ dix fois plus élevé qu’il l’était cet été, mais quelque cinq fois inférieur à ce qu’il était lors de la première vague.

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 en France

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 en France

Nota : Au 26 octobre 2020. Moyennes mobiles sur sept jours du nombre quotidien de nouveaux cas et de décès. Sources : CDC, Macrobond, RBC GMA

En réponse à la situation, le gouvernement français a annoncé de nouvelles mesures de resserrement, notamment l’élargissement de son couvre-feu de nuit à une plus grande partie du pays.

Les chiffres continuent de se détériorer partout ailleurs en Europe également. L’Allemagne enregistre plus de 10 000 nouveaux cas d’infection par jour. L’Italie, où sont déclarés 16 000 nouveaux cas par jour, se dirige pour sa part vers une nette augmentation. Quant aux pays en développement du continent, ils font face à une importante propagation du virus, eux qui l’avaient pour l’essentiel maîtrisée lors de la première vague. La Pologne compte plus de 10 000 nouveaux cas par jour et ce nombre continue d’augmenter.

Jusqu’à ce qu’il y a quelques semaines, l’Espagne avait les pires chiffres de l’Europe, mais la détérioration a depuis ralenti (voir le graphique suivant). Ainsi, ses quelque 12 000 nouvelles infections par jour semblent maintenant bien peu par rapport au nombre de cas en France. Il serait toutefois prématuré de crier victoire, la période de stabilisation survenue à la mi-octobre ayant été suivie d’une hausse. De plus, la communication des données par le gouvernement espagnol laisse à désirer : des données quotidiennes qui semblent irréalistes sont publiées, puis revues à la hausse un peu plus tard. Nous sommes donc d’avis que la situation en Espagne n’est plus aussi grave qu’elle l’était, mais que le pays n’a pas pour autant pris le chemin de la guérison.

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 en Espagne

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 en Espagne

Nota : Au 25 octobre 2020. Moyennes mobiles sur sept jours du nombre quotidien de nouveaux cas et de décès. Sources : CDC, Macrobond, RBC GMA

Le Royaume-Uni enregistre actuellement plus de 20 000 cas par jour, mais le taux d’augmentation semble avoir légèrement ralenti après un épisode particulièrement virulent au début d’octobre (voir le graphique suivant). Si les importantes mesures de resserrement commencent sans doute à avoir un effet, elles sont encore insuffisantes.

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 au Royaume-Uni

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 au Royaume-Uni

Nota : Au 26 octobre 2020. Moyennes mobiles sur sept jours du nombre quotidien de nouveaux cas et de décès. Sources : CDC, Macrobond, RBC GMA

Ralentissement de la détérioration au Canada

Le Canada a enregistré plus de 200 000 infections depuis le début de la pandémie. Bien que la deuxième vague soit bien active au pays, le nombre brut d’infections par habitant demeure un peu inférieur à celui des pays européens ou des États-Unis. Le Canada enregistre environ 2 500 nouvelles infections par jour, ce qui s’approche de niveaux records, mais la situation ne se dégrade plus autant qu’auparavant (voir le graphique suivant).

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 au Canada

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 au Canada

Nota : Au 26 octobre 2020. Moyennes mobiles sur sept jours du nombre quotidien de nouveaux cas et de décès. Sources : CDC, Macrobond, RBC GMA

En fait, nous nous demandons si le Canada ne s’approcherait pas du sommet de la deuxième vague. Cette hypothèse s’appuie sur différentes raisons :

  • Le taux de détérioration à l’échelle nationale a ralenti.
  • La province la plus touchée du pays – le Québec – semble reprendre le dessus (voir le tableau suivant).
  • Le pays a commencé à imposer des règles apparemment suffisamment strictes sur les activités sociales et économiques à haut risque. Ce n’est probablement pas un hasard si le Québec, ayant imposé les nouvelles règles les plus strictes, obtient les résultats les plus tangibles.

Propagation de la COVID-19 au Québec

Propagation de la COVID-19 au Québec

Nota : Au 25 octobre 2020. Calculé selon une moyenne mobile sur sept jours du nombre quotidien de nouveaux cas et de décès. Sources : Gouvernement du Canada, Macrobond, RBC GMA.

Évidemment, la réalisation de la prédiction selon laquelle les chiffres du Canada pourraient commencer à s’améliorer au cours des prochaines semaines dépend de l’effet qu’auront le refroidissement des températures, la réouverture des écoles et le resserrement des règles de distanciation sociale (voir le tableau suivant). S’il y a un risque que notre prédiction ne se réalise pas, il viendra du fait que les restrictions économiques n’auront pas été assez sévères.

Perspectives concernant le virus

Il est normal que le virus se propage plus facilement à l’automne, mais l’augmentation ne durera pas indéfiniment, étant donné les forces qui la jugulent:

Perspectives concernant le virus

Nota : Au 15 octobre 2020. Source : RBC GMA

Troisième vague manifestement amorcée aux États-Unis

Jusqu’à tout récemment, le nombre d’infections aux États-Unis avait recommencé à se détériorer, mais légèrement. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Le pays est maintenant aux prises avec la troisième vague, et la réouverture de divers secteurs économiques dans différents États risque fort d’exacerber la tendance au cours des prochaines semaines. En fait, les États-Unis enregistrent déjà un nombre record de nouvelles infections par jour, soit environ 70 000, dépassant ainsi les sommets officiels des première et deuxième vagues (voir le graphique suivant). Le nombre de cas augmente dans la grande majorité des États. Le taux de mortalité au pays repart aussi en hausse, bien que dans une moindre mesure par rapport aux deux premières vagues.

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 aux États-Unis

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 aux États-Unis

Nota : Au 26 octobre 2020. Moyennes mobiles sur sept jours du nombre quotidien de nouveaux cas et de décès. Sources : CDC, Macrobond, RBC GMA

Mise à jour du FMI

Le FMI a récemment publié le rapport semestriel « Perspectives de l’économie mondiale », le rapport « Moniteur des finances publiques » et le « Rapport sur la stabilité financière dans le monde ». Nous avions déjà discuté des prévisions économiques actualisées du FMI dans un bulletin précédent. Plusieurs résultats de recherche méritent également d’être communiqués.

Confinement et mobilité

Le FMI a confirmé l’existence d’un lien clair et empirique entre le resserrement des mesures de confinement, les limites à la mobilité et des déclins économiques marqués. Ce n’est pas surprenant, mais il importe de bien comprendre les chiffres en cause. À titre d’exemple, un confinement total réduit la mobilité d’environ 25 %, tandis que le doublement des cas de COVID-19 entraîne une réduction volontaire de la mobilité « d’à peine » 2 %.

D’aucuns pourraient être tentés de conclure que les mesures de confinement sont bien plus déterminantes que le comportement humain s’agissant d’établir les conséquences du virus sur l’économie. Or, c’est faux. Les passages d’un cas à deux, de deux à quatre, de quatre à huit, etc., représentent chacun un doublement des cas. Nous sommes passés d’une poignée de cas à des milliers de nouvelles infections par jour, ce qui montre que l’intensité du virus a en fin de compte un effet significatif sur la mesure dans laquelle les gens choisissent de pratiquer la distanciation sociale, indépendamment des règles officielles.

Par ailleurs, les données du FMI indiquent que les mesures de confinement sont à l’origine d’un peu plus de la moitié du déclin de l’économie mondiale enregistré au printemps. En revanche, dans les pays développés, l’activité économique a été davantage freinée par la distanciation sociale volontaire que par les mesures imposées par les gouvernements.

Cette conclusion est importante ; elle montre surtout que l’élimination complète des mesures ne mènerait pas au plein rétablissement de l’économie, du moins tant que le virus ne sera pas éradiqué et que les gens ne cesseront pas d’eux-mêmes la distanciation sociale.

La distanciation sociale selon l’âge

Comme l’ont rapporté de nombreux médias, les jeunes ont moins respecté les règles de distanciation sociale et ont représenté une part disproportionnée des infections au cours des derniers mois. Ces assertions ne sont pas mises en doute. Toutefois, l’analyse du FMI offre un point de vue légèrement différent sur le sujet, du moins en ce qui concerne les premiers mois de la pandémie.

Certes, les plus jeunes se sont plus déplacés que les personnes plus âgées au cours de la première phase de la pandémie. Cependant, cette tendance s’observait déjà avant la pandémie. Il n’est probablement pas réaliste de s’attendre à ce que tous les groupes démographiques se déplacent autant les uns que les autres, étant donné que les jeunes doivent souvent se rendre à l’école ou au travail en personne, tandis que d’autres – souvent des personnes d’âge moyen – peuvent travailler à distance et que les retraités peuvent rester chez eux presque tout le temps.

Compte tenu de ces complexités, le pourcentage de la réduction de la mobilité en réponse à la pandémie au sein de chaque groupe d’âge est une mesure raisonnable du respect des règles. Selon ce calcul, le groupe affichant le recul le plus marqué de la mobilité au printemps est en fait celui des plus jeunes, tandis que la tranche d’âge de 45 à 64 ans affiche le recul le moins important. En outre, dans la mesure où le virus lui-même présente un risque considérablement moindre pour les jeunes que pour les personnes plus âgées, on pourrait soutenir que la chute de la mobilité chez les jeunes a été encore plus marquée qu’elle le paraît.

Bien entendu, il ne s’agit pas d’une raison pour quiconque de faire fi des règles de distanciation sociale. Dans le cadre de son analyse, le FMI n’a pas cherché à établir si le respect des règles a diminué de façon plus marquée chez les jeunes depuis les premiers mois de la pandémie.

Un confinement court et strict, ou long et modéré ?

Les recherches du FMI arrivent à la conclusion que, du point de vue de l’économie, un confinement court et strict est préférable à un confinement long et modéré. Ainsi, les gouvernements ont sans doute agi de manière sous-optimale en ce qui concerne leurs efforts de lutte contre le virus depuis le printemps.

Retour à la normale

Tandis que nous prévoyons que la plupart des économies des pays développés se remettront à fonctionner à plein régime en 2023, le FMI prévoit que des écarts de production moyens d’environ 1 % du PIB persisteront en 2022-2023. Si l’on tient compte des prévisions de croissance raisonnables pour les années à venir, ces chiffres indiquent que le FMI s’attend un retour à la normale quelque peu plus tardif que nous, soit entre 2023 et 2025.

En ce qui concerne ses prévisions pour les principaux pays, le FMI place le Canada le plus près de la normale en 2022-2023, suivi par les États-Unis et l’Allemagne. La probabilité que le Canada arrive en tête s’explique, d’une part, par ses meilleurs résultats en ce qui a trait à la pandémie, et d’autre part, par le fait que le pays a mis en œuvre plus de mesures de relance budgétaire que les autres et qu’il n’a pas l’intention de mettre fin à celles-ci aussi rapidement.

Nouvelle définition de la normale

Le FMI avance en outre que des dommages économiques permanents terniront la définition de la « normale ». Il s’attend à ce que les économies des pays développés souffrent d’une réduction de 3,5 % de leur potentiel économique, en moyenne, par rapport aux prévisions d’avant la pandémie. Ainsi, même lorsque les économies retrouveront des taux de chômage en apparence normaux, la production demeurera quelque peu en deçà de ce qui avait été prévu précédemment.

En ce qui concerne les dix principales économies des marchés émergents, on s’attend à une perte de capacité encore plus importante, soit à un recul moyen de 5,5 %.

Dans nos propres prévisions, nous avons tenu compte d’une certaine réduction du potentiel de l’économie attribuable à la pandémie, mais dans une moindre mesure. Un dénominateur commun est que la reprise pourrait désormais être plus lente que ce qui est généralement prévu. Il convient toutefois de mentionner que, jusqu’à présent, le FMI s’est montré trop pessimiste dans ses prévisions liées à la pandémie.

Évolution de la conjoncture économique

Examen des cinq grandes questions

Tout au long de la pandémie, nous avons cherché à répondre à cinq questions économiques clés (voir les réponses détaillées dans le graphique suivant).

Cinq grandes questions économiques

Cinq grandes questions économiques

Source : RBC GMA

Les réponses aux questions 1 à 3 sont maintenant définitives ; seules les questions 4 et 5 restent ouvertes au débat. L’une des principales observations qui ressortent est que les réponses à chacune des trois premières questions se sont finalement révélées plus favorables que les prévisions initiales. Cette constatation permet d’espérer que les questions 4 et 5 se traduiront par un dénouement similaire, qui contrasterait avec les prévisions du FMI.

Mobilité en temps réel

Nous avons mis à jour notre mesure de mobilité en temps réel. Pour tenter de réduire l’incidence des distorsions saisonnières, nous avons retiré de cet indice les données d’Apple sur la mobilité. La mesure attribue maintenant une pondération de 67 % aux composantes liées au commerce de détail et au lieu de travail des données de Google sur la mobilité, et une pondération de 33 % aux données d’Oxford sur la rigueur des mesures de confinement. Nous croyons que le résultat ainsi obtenu est plus fiable et moins susceptible de fluctuer en fonction de la météo et des saisons.

Selon cette mesure améliorée, les niveaux de mobilité semblent être demeurés à peu près stables ou avoir légèrement diminué au cours du mois de septembre (voir le graphique suivant). Ce résultat est meilleur que celui obtenu au moyen de la méthodologie antérieure. De plus, d’après notre expérience des données sur la mobilité, des données stables concordent généralement avec une croissance économique modeste.

La rigueur des mesures de confinement varie d’un pays à l’autre

La rigueur des mesures de confinement varie d’un pays à l’autre

Nota : Selon les dernières données disponibles au 18 octobre 2020. Écart par rapport au niveau de référence normalisé en fonction des États-Unis et lissé au moyen d’une moyenne mobile sur sept jours. Sources : Google, Université d’Oxford, Apple, Macrobond, RBC GMA

Indices des directeurs d’achats (PMI)

Quelques indicateurs PMI avancés ont été publiés pour le mois d’octobre. C’est important, car nous avions souligné le risque que l’activité économique stagne en octobre et en novembre, voire qu’elle diminue légèrement, en raison de l’intensité de la deuxième vague de l’épidémie.

Même si les indices PMI des États-Unis semblent bien se porter (l’indice du secteur manufacturier est resté stable à 53, et celui des services est passé de 55 à 56), il est important d’être conscient que les règles de distanciation sociale aux États-Unis faisaient l’objet d’un certain assouplissement jusqu’au début du mois d’octobre. Par conséquent, une telle croissance a du sens, pour le moment.

Cependant, les données des indices PMI européens sont bien moins reluisantes. L’indice PMI des services de la zone euro est passé de 50,4 à 49,4, passant ainsi sous le seuil de 50 qui délimite la croissance et le recul. L’indice équivalent pour le Royaume-Uni a quant à lui fléchi pour s’établir à 52,3, par rapport à 56,1 auparavant. Il est logique que le secteur des services soit touché dans ces territoires, qui imposent des règles plus strictes qui limitent le secteur des services de façon disproportionnée. Il est encore trop tôt pour conclure que ces économies se sont contractées en octobre, mais il semblerait qu’elles aient à tout le moins enregistré une croissance moins rapide au cours du mois.

Demandes de prestation d’assurance emploi aux États-Unis

Aux États-Unis, les inscriptions au chômage sont passées de 842 000 à 787 000 la semaine dernière, un recul bien accueilli après le bond enregistré la semaine précédente. Si ce chiffre demeure plus sombre que celui d’il y a deux semaines, il est vraisemblablement revenu sur la bonne voie. Le taux de création d’emplois a probablement ralenti aux États-Unis, étant donné que le nombre de demandes de prestation d’assurance emploi a cessé de s’améliorer chaque semaine.

Il fut un temps où nous nous serions tournés vers les données sur les demandes continues pour confirmer la tendance sous-jacente. Cependant, ces chiffres sont de plus en plus dénaturés par le fait que de nombreuses personnes qui recevaient des prestations d’assurance emploi cessent d’y être admissibles. Par exemple, il est très peu probable qu’un million de nouveaux emplois aient été créés au cours de la dernière semaine. Or, le nombre de demandes continues d’assurance emploi est passé de 9,4 millions à 8,4 millions. En fait, il est inquiétant de constater que la majeure partie de cette baisse est probablement attribuable aux gens qui ont perdu leurs prestations de chômage plutôt qu’à ceux qui se sont trouvé un emploi.

Vigueur du marché du logement aux États-Unis

À l’instar de la tendance observée à l’échelle mondiale, la série de données sur le marché américain du logement publiée la semaine dernière est demeurée très positive. Les résultats du sondage mené par la National Association of Home Builders, qui étaient déjà solides, se sont à nouveau améliorés. En septembre, les mises en chantier et les permis de construire ont enregistré une croissance modérée. De plus, les ventes de maisons existantes ont bondi de 9,4 % par rapport au mois d’août. Il n’y a toujours aucun signe de détérioration décalée.

Vigueur du commerce de détail au Royaume-Uni

L’économie du Royaume-Uni a enregistré de solides ventes au détail, en hausse de 1,5 %, en septembre, ce qui porte à 4,7 % leur progression par rapport à l’année précédente. Évidemment, la vigueur est en grande partie imputable aux mesures de relance du gouvernement, qui finiront par s’estomper. Qui plus est, l’économie du Royaume-Uni a chuté de façon tellement plus marquée que celle d’autres pays au printemps qu’il devrait lui être plus facile d’enregistrer des améliorations rapides. Il s’agit tout de même d’un bon résultat, d’autant plus que le nombre de cas au Royaume-Uni augmente depuis un certain temps et que le pays commençait déjà à imposer de nouvelles restrictions en septembre.

Décision de la Banque du Canada

La Banque du Canada communiquera sa décision au cours de la semaine. Bien que la reprise économique ait été plus forte que prévu jusqu’à présent, la deuxième vague du virus représente un problème grave. Par conséquent, il semble peu probable que la banque centrale choisisse de réduire considérablement les mesures de relance du pays à ce stade-ci. Il est presque certain que le taux directeur demeurera à 0,25 %. Même s’il a été question de « moduler » (réduire) le programme d’assouplissement quantitatif (et celui-ci a effectivement été énorme, la banque centrale détenant maintenant quelque 30 % des obligations d’État du pays), le moment n’est sans doute pas idéal pour une telle entreprise. Si la deuxième vague culmine au cours des prochaines semaines, comme nous l’espérons, une réduction plus officielle des opérations d’achat d’obligations pourrait être envisageable lors d’une prochaine réunion.

Le succès relatif de la Chine

La Chine s’en est remarquablement bien tirée durant cette pandémie. Non seulement elle enregistre seulement quelque 20 nouveaux cas de COVID-19 par jour, mais son économie a rebondi avec un enthousiasme remarquable.

  • Le PIB du pays est maintenant supérieur de 4,9 % à son niveau d’un an auparavant.
  • Les ventes d’automobiles ont bondi et affichent une hausse de 7,4 % de janvier à septembre. La Chine achète maintenant plus de voitures que n’importe quel autre pays, et de loin.
  • Les prix des maisons neuves en Chine ont continué d’augmenter même au plus fort de la pandémie.
  • Le taux de chômage en Chine n’est que de 5,4 % (cette mesure doit toutefois être prise avec un grain de sel, puisqu’elle n’a pas tenu compte du déplacement de dizaines de millions de migrants pendant la phase de confinement de la pandémie).
  • La vie en Chine est sensiblement revenue à la normale, les cinémas, les centres commerciaux et les restaurants enregistrant une activité considérable. Dans certains bars de Beijing, des groupes rock jouent en direct et la vie nocturne est animée.
  • Pendant les congés récents d’une durée de huit jours, la Chine a enregistré 637 millions de touristes nationaux. Ce niveau est inférieur de 21 % à celui de l’année précédente, mais se démarque par rapport aux chiffres du tourisme dans d’autres pays.
  • Le renminbi s’est apprécié de 4 % depuis le début de l’année.

Commençons par préciser que c’est une bonne chose que la Chine se soit redressée avec autant d’enthousiasme. C’est assurément bon pour le pays lui-même. Mais la Chine procure aussi un modèle utile à d’autres pays quant à la façon de maîtriser le virus et de relancer l’économie. Elle peut également contribuer à faire progresser l’économie mondiale durant cette période difficile, en fournissant une source majeure de demande de biens et services mondiaux ainsi que ses propres produits au besoin.

Le succès relatif de la Chine est sans doute attribuable à deux facteurs clés.

  1. Elle a adopté une approche très musclée pour contenir le virus, et l’a pratiquement éradiqué.
  2. L’économie chinoise est grande et dynamique, ce qui lui permet de se redresser rapidement et de prospérer alors même que le reste du monde reste affaibli. Il est intéressant de noter que le pays n’a pas déployé une stimulation budgétaire de grande ampleur, même si elle a été plus importante qu’il n’y paraît.

Cela dit, l’économie de la Chine s’est-elle complètement redressée ? Non, elle demeure inférieure d’environ un pour cent à son niveau normal. De plus, les ventes au détail n’ont augmenté que de 3,3 % au cours de la dernière année, comparativement à un taux de croissance de 8 % avant la pandémie. La consommation n’a pas complètement repris, malgré des observations encourageantes.

La seule raison pour laquelle l’économie croît de 4,9 % est que la production industrielle a bondi à 6,9 % sur 12 mois. Ce rythme surpasse d’environ un point de pourcentage celui observé avant la pandémie et, à première vue, semble incongru puisque les perspectives de croissance ont légèrement diminué. Nous soupçonnons que les dépenses d’infrastructure du gouvernement chinois comblent le vide. La croissance chinoise n’est donc pas entièrement intérieure.

De plus, accessoirement, les établissements comme les salles de cinéma sont loin d’un retour complet à la normale. Hormis deux excellentes semaines, les ventes de billets de cinéma sont inférieures d’environ 40 % à l’année précédente. Et les salles projettent deux fois moins de films que d’habitude, alors qu’elles sont limitées à 30 % de leur capacité normale. De plus, les cinémas ne vendent pas de nourriture et de boissons, une activité traditionnellement très rentable. À vrai dire, cette faiblesse du segment des cinémas ne découle pas uniquement du comportement prudent des consommateurs ou des restrictions imposées. Elle tient aussi au fait que très peu de nouveaux films ont pris l’affiche au cours des sept derniers mois.

Le revers des villes

La pandémie n’a pas le même impact partout. Les répercussions varient selon les pays, les secteurs économiques et les entreprises, mais aussi selon le sexe, l’âge et le groupe ethnique. Des différences clés se décèlent également entre villes, banlieues et zones rurales.

Prenez la ville de New York. Selon Goldman Sachs, le taux de chômage y est près de deux fois supérieur à la moyenne nationale et la baisse des dépenses de consommation, environ trois fois plus forte. De plus, le chiffre d’affaires des petites entreprises a décliné de façon marquée par rapport aux autres régions. De façon plus générale, le prix des appartements en copropriété (qui se trouvent surtout dans les villes) est tombé sous celui des maisons individuelles (qui se trouvent plutôt dans les banlieues), bien des gens ayant décidé de s’établir à l’extérieur des centres-villes.

C’est logique. Durant une pandémie, habiter dans un endroit fortement peuplé ou utiliser le transport en commun, qui est souvent le meilleur moyen de se déplacer en ville, n’est pas souhaitable. De plus, le tourisme et les activités culturelles, deux piliers de l’économie des grandes villes, tournent au ralenti.

Néanmoins, il nous est encore difficile de dire si la pandémie actuelle altérera l’attrait relatif des villes pour toujours. Revenons un peu en arrière. Les villes européennes n’avaient rien d’attrayant pendant les bombardements de la Seconde Guerre mondiale ; pourtant une fois cette menace disparue (et malgré les dommages majeurs causés aux infrastructures), elles ont réussi à renaître de leurs cendres. Après les attentats du 11 septembre, travailler dans une tour de bureaux est devenu assez rebutant ; néanmoins, la demande de locaux dans ce type d’immeubles a rapidement rebondi. On peut difficilement croire que les gens aspiraient à vivre dans des villes densément peuplées pendant la pandémie de grippe espagnole ; cette dernière n’a toutefois pas provoqué d’exode urbain.

En fait, le contraire s’est produit : la part de la population venant s’installer dans les villes n’a cessé de croître au fil des siècles, y compris jusqu’à la pandémie actuelle. En moyenne, les travailleurs en milieu urbain sont plus productifs et touchent souvent un salaire plus élevé. Les citadins bénéficient d’un meilleur accès aux soins de santé, à un enseignement de qualité supérieure, aux infrastructures culturelles et aux commerces ; ils sont aussi plus proches des membres de leur famille et de leurs amis.

Cela dit, il faut reconnaître que les choses pourraient être différentes cette fois-ci. L’augmentation du télétravail représente bel et bien une menace pour les villes. Cependant, la plupart des emplois requièrent une présence physique et la majorité des employés de bureau devront se rendre dans des locaux de leur entreprise au moins quelques jours par semaine. Il devient donc moins intéressant de s’établir dans des régions rurales éloignées. Par ailleurs, comme le transport en commun souffre d’une baisse durable de popularité, les embouteillages risquent de s’aggraver – raison de plus de ne pas aller vivre trop loin.

La situation sera peut-être moins tranchée : par exemple, les villes pourraient conserver leur importance, mais avec un penchant pour les banlieues, au détriment des centres-villes. En fait, on a observé un va-et-vient depuis le début du siècle dernier, favorisant plus récemment les centres-villes. Même s’il est peu probable que les centres urbains se vident, les banlieues pourraient se développer plus rapidement pendant un certain temps.

La contre-performance du Royaume-Uni

Alors que l’économie des États-Unis s’est contractée de pas moins de 15 % entre février et avril, celle du Royaume-Uni a enregistré un repli encore plus marqué de 25 %.

Mais est-ce logique ? Le Royaume-Uni a-t-il vraiment pu faire pire, de l’ordre de 67 %, que les États-Unis ? Ou est-ce que les difficultés sans précédent que posent la collecte et l’analyse des données durant la pandémie ont donné lieu à des estimations extrêmement disparates pour une situation qui n’était, essentiellement, qu’un choc économique mondial ?

Pour commencer, le Royaume-Uni a connu une première vague de COVID-19 particulièrement forte au printemps. Bien que le pays ait officiellement déclaré un taux d’infection par habitant semblable à celui des États-Unis, le nombre de décès y était beaucoup plus élevé une fois rajusté en fonction de la population.

En outre, les données sur la mobilité indiquent que les restrictions imposées par le gouvernement ont été plus sévères au Royaume-Uni qu’aux États-Unis et que les habitants y ont été plus disciplinés. Les données sur les échanges commerciaux vont dans le même sens : les importations américaines ont chuté de 18 % entre janvier et avril, contre 24,5 % au Royaume-Uni. L’économie britannique est également plus tributaire du tourisme, lequel fait partie des secteurs les plus sévèrement touchés. Il est donc tout à fait logique qu’elle se soit moins bien comportée que celle des États-Unis.

En fait, le nombre de cas de COVID-19 au Royaume-Uni était assez semblable à ceux de l’Italie, de l’Espagne et de la France. Or, sans surprise peut-être, ces pays ont suivi une trajectoire similaire : ils ont subi un déclin supérieur à la moyenne et, pour 2020, leur PIB sera inférieur à celui des États-Unis, dans une mesure comparable à celui du Royaume-Uni.

Même en tenant compte de ces différences, l’écart entre les États-Unis et le Royaume-Uni semble toujours un peu démesuré ; l’écart au chapitre des importations n’est que de 6 points de pourcentage, alors qu’il est de 10 points de pourcentage du côté du PIB. Des entraves sans rapport avec les derniers événements, notamment le Brexit, pourraient expliquer une petite partie de cette contre-performance, mais pas davantage. En somme, il nous paraît logique que l’économie du Royaume-Uni ait nettement tiré de l’arrière par rapport à celle des États-Unis, mais soulignons que les données pourraient être révisées dans l’avenir et réduire partiellement l’écart entre les deux pays, que ce soit une révision à la hausse des chiffres du Royaume-Uni ou à la baisse des données pour le reste du monde.

Hausse de la demande mondiale de pétrole

Il fut un temps où l’on craignait que le monde finisse par manquer de pétrole. Toutefois, les inquiétudes se sont largement dissipées au cours de la dernière décennie puisque d’autres sources de pétrole, comme les sables bitumineux au Canada et l’huile de schiste aux États-Unis, ont démontré leur viabilité.

À présent, la situation s’est complètement renversée et c’est le plafonnement de la demande de pétrole qui retient toute l’attention.

Pour être clair, l’une des deux variables devra s’ajuster selon que l’offre ou la demande marque le pas. Il n’y a pas de scénario à long terme dans lequel le monde consomme plus de pétrole qu’il en produit ou produit plus de pétrole qu’il en consomme. Cela veut dire que l’offre et la demande plafonneront – ou non – simultanément. Mais il est important de savoir si la principale contrainte vient de l’offre ou de la demande, puisqu’une offre insuffisante devrait, théoriquement, entraîner une hausse du prix du pétrole, alors qu’une demande insuffisante devrait occasionner une baisse.

Ainsi, on devrait s’attendre à ce que le prix du pétrole soit inférieur à la normale dans un monde où la demande plafonnerait. Cependant, nous devons admettre que le prix du pétrole est artificiellement bas de nos jours en raison de la pandémie. Par conséquent, le bon pronostic n’est pas nécessairement que le prix est nettement inférieur aux niveaux actuels, mais plutôt qu’il est inférieur aux niveaux normaux.

Le mois dernier, trois experts hautement respectés ont annoncé un plafonnement de la demande de pétrole. D’autres en viennent à peu près aux mêmes conclusions. L’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et BP, le géant de l’énergie, ont tous prévu que la demande de pétrole atteindra un sommet dans les années 2030, soit dans à peine plus de 10 ans.

L’AIE anticipe une hausse modeste de 4 % de la demande régulière, entre le niveau d’avant la pandémie et le niveau maximal, ce qui se traduit par une demande mondiale équivalente à 104 millions de barils par jour.

Pour sa part, BP prévoit, selon différents scénarios, une baisse de 10 % à 70 % de la demande d’ici 2050 par rapport au sommet attendu, ce qui serait considérable.

Qu’est-ce qui fait que la demande de pétrole devrait plafonner ? Il y a plusieurs raisons à cela.

Les politiques visant à améliorer l’efficacité énergétique et à réorienter la consommation d’énergie vers des sources plus respectueuses de l’environnement sont un facteur important. Le pétrole est utilisé principalement pour le transport et il est donc moins directement touché que le charbon, le gaz naturel ou le nucléaire par l’amélioration du rapport coût-efficacité et la tendance croissante du gouvernement (et de la société) à privilégier les énergies renouvelables, lesquelles pourraient être amenées à supplanter partiellement le pétrole grâce aux véhicules électriques. Ceux-ci ne représentent aujourd’hui que 1 % du parc mondial et 2,6 % des ventes d’automobiles, mais la demande progresse au rythme effréné de 40 % par an.

Dans le même temps, une croissance économique structurellement plus lente due principalement aux changements démographiques limite la perspective d’une hausse de la demande de matières premières. Enfin, l’intensité énergétique de l’économie est en baisse constante depuis des décennies en raison de la transition vers des activités axées sur les services. Il n’y a aucune raison de penser que cette tendance devrait s’infléchir.

Bien sûr, on pourrait remettre partiellement en cause ce point de vue en expliquant que la demande de véhicules continuera probablement de croître dans les pays en développement à mesure que la classe moyenne augmente. C’est ce qui s’est produit en Chine au cours de la dernière décennie.

Il est important de comprendre qu’un arrêt de la progression de la demande de pétrole ne signifie pas un arrêt complet des activités de prospection. La baisse du nombre de champs pétrolifères est telle qu’il faut trouver et exploiter chaque année l’équivalent d’environ sept millions de nouveaux barils de pétrole par jour, juste pour maintenir l’approvisionnement à un niveau constant. Cela représente déjà la plus grande partie des activités de prospection, mais pas toutes.

Autre mise à jour sur les élections aux États-Unis

Ce sera bientôt terminé. Au moment d’écrire ces lignes, il reste un peu plus d’une semaine avant l’élection présidentielle aux États-Unis.

Toutefois, le vainqueur ne sera pas connu dans une semaine. En raison de l’importance du vote par correspondance et du fait que les règles qui le régissent varient selon les États, les résultats du scrutin ne seront certainement pas tous annoncés le soir même ; il faudra probablement attendre plusieurs jours. Aura-t-on tout de même assez d’éléments pour savoir qui a remporté l’élection présidentielle ? Cela dépendra en grande partie de l’écart entre les deux candidats, s’il est très serré, et des États pivots, qui ne sont peut-être pas ceux que l’on croit. Par exemple, si Joe Biden sort gagnant en Floride, ce qui est concevable, le nouvel occupant de la Maison-Blanche pourrait être connu relativement vite. En effet, cet État est considéré comme essentiel à une victoire de Donald Trump et les votes acheminés par la poste devraient y être dépouillés assez rapidement.

La course s’est quelque peu resserrée dans les dernières étapes. Le second débat entre les candidats n’a pas clairement favorisé Biden aux yeux du public, contrairement au premier. Alors que le démocrate devançait son concurrent de 10,5 points dans les sondages voilà une semaine, son avance s’est maintenant réduite à 8,7 points.

Certes, avec un avantage aussi important, il aurait remporté toutes les élections qui se sont tenues depuis les années 1940. Néanmoins, compte tenu de la surprise créée par Trump en 2016 et du fait que ses électeurs hésitent à faire connaître leur préférence, les marchés des paris attribuent à Biden une probabilité de victoire de 61 % (voir le graphique de PredictIt sur les prévisions du marché) à 86 % (selon le projet Good Judgment Open). Nous situons la probabilité de sa victoire à 75 %.

Biden devance Trump, mais l’écart s’est rétréci au cours des deux dernières semaines

Biden devance Trump, mais l’écart s’est rétréci au cours des deux dernières semaines

Nota : Au 22 octobre 2020. D’après les marchés de prédiction et les calculs de RBC GMA. Sources : PredictIt, RBC GMA.

Les modèles statistiques qui étudient les sondages d’un État à l’autre sont plus généreux. Le site fivethirtyeight.com et le modèle du magazine The Economist estiment que Biden a respectivement 87 % et 92 % de chance de l’emporter.

En effet, Biden est en tête dans sept des neuf États où la lutte est la plus chaude (voir le graphique suivant), contre huit la semaine dernière. Une autre source soutient que seulement cinq de ces neuf États pourraient finalement aller à Biden. Toutefois, il est essentiel de souligner que le vainqueur ne sera pas nécessairement celui qui obtiendra le soutien du plus grand nombre de ces États où les candidats sont au coude-à-coude. Biden jouit déjà d’une belle avance et Trump doit donc remporter la plupart des États où son adversaire le talonne. Ainsi, comme nous l’avons mentionné plus tôt, si la Floride ne vote pas pour lui, Trump ne pourra probablement pas remporter l’élection à moins de grandes surprises ailleurs. À l’inverse, Biden n’aurait qu’à gagner au Wisconsin et en Pennsylvanie (ou une foule d’autres combinaisons possibles) pour pouvoir s’installer dans le Bureau ovale.

Trump contre Biden – Élections présidentielles américaines

Trump contre Biden – Élections présidentielles américaines

Nota : Au 21 octobre 2020. Sources : Real Clear Politics, Macrobond, RBC GMA

Au-delà de la Maison-Blanche, les paris tablent sur une majorité démocrate aux deux chambres du Congrès. Le projet Good Judgment Open estime à 77 % la probabilité d’un tel balayage. Nous sommes un peu moins confiants, étant donné que les démocrates ne devraient remporter la majorité au Sénat que par un seul siège. Pour nous, la probabilité de ce résultat est plutôt de 55 %. PredictIt attribue une probabilité de 60 % à une victoire démocrate au Sénat. Bien que cette issue doive être combinée à une victoire à la Chambre des représentants, il est pratiquement impossible que les démocrates gagnent l’un et perdent l’autre, car les deux affichent une forte corrélation positive (voir le graphique suivant).

Raz-de-marée démocrate probable

Raz-de-marée démocrate probable

Nota : Au 22 octobre 2020. Sources : PredictIt, RBC GMA.

Par conséquent, bien que huit cas de figure soient théoriquement possibles (2x2x2=8), trois seulement sont probables : un raz-de-marée démocrate (auquel nous attribuons une probabilité de 55 %) ; Biden devient président, les républicains sont majoritaires au Sénat, tandis que les démocrates le sont à la Chambre des représentants (probabilité de 20 %) ; Trump remporte l’élection et le Congrès est divisé de la même façon (probabilité de 25 %).

Les marchés financiers ne semblent pas s’inquiéter d’une possible victoire de Biden, et nous en avons déjà exposé les conséquences probables sur l’économie, le marché obligataire et le marché boursier (voir les principaux aspects dans le tableau ci-dessous).

Programmes de Biden et de Trump et leurs répercussions

Programmes de Biden et de Trump et leurs répercussions

Nota : Au 15 octobre 2020. Source : RBC GMA

Autre nouvelle politique digne d’intérêt, au moment d’écrire ces lignes, la nomination à la Cour suprême d’Amy Coney Barrett est sur le point d’être approuvée par le Sénat. La Cour suprême penchera donc encore plus à droite dans un avenir prévisible. Il est vraiment difficile de dire comment cette nomination pourrait modifier les perspectives économiques. Une plus grande importance pourrait être accordée aux intérêts des entreprises, mais un certain nombre d’influences contradictoires pourraient émerger au cours des décennies durant lesquelles la juge est susceptible de rester en poste.

– Avec la contribution de Vivien Lee et de Kiki Oyerinde

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