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Par  Eric Lascelles 04 mai 2020

Contenu de cet article :

  • Évolution de la conjoncture économique
  • PIB en fonction des dépenses
  • Redémarrage de l’économie
  • Marchés financiers

Webémission

L’édition de mai de notre webémission mensuelle sur l’actualité économique est maintenant accessible.

Regardez cette vidéo de dix minutes sur l’avenir qui s’annonce au moment où la remise en marche de l’économie débute dans le monde.

Résumé

Dans l’actuel tourbillon d’information sur la COVID-19, il y a plusieurs nouveaux points positifs et négatifs à souligner.

Points positifs

  • Le principal point positif est sans contredit le début du véritable redémarrage de l’économie. En effet, de plus en plus de régions relancent timidement l’activité économique. Ce mouvement survient plus tôt que nous ne l’avions imaginé et laisse présager une amélioration de la conjoncture à court terme.
  • Le nombre de nouveaux cas d’infection à l’échelle mondiale semble continuer de diminuer légèrement, tout comme le bilan des décès quotidiens.
  • Une autre semaine s’est écoulée, ce qui nous rapproche progressivement de la reprise complète de l’activité économique normale.

Points négatifs

  • Nous craignons que le redémarrage se produise trop tôt dans certaines régions qui ont à peine réussi à stabiliser le nombre de cas quotidiens et encore moins à le réduire. Cet aspect déterminant est en quelque sorte le pendant du premier point positif de la liste précédente.
  • Nous continuons de penser que la reprise devra être graduelle et, en fin de compte, incomplète tant qu’il n’y aura pas de percée technologique majeure, de nouveau médicament efficace, de vaccin ou d’immunité collective.
  • Bien que la situation s’améliore, le nombre de cas de COVID-19 ne s’amoindrit pas aussi rapidement qu’on aurait pu croire après six semaines de quarantaine.
  • De nouvelles recherches portent à croire que les décès attribuables à la COVID-19 pourraient être largement sous-estimés.
  • Les tensions entre les États-Unis et la Chine s’accentuent, mais nous nous y attendions.

Statistiques sur le virus

À l’heure actuelle dans le monde, environ 80 000 nouveaux cas sont détectés chaque jour. Le nombre total de personnes atteintes de la COVID-19 s’établit maintenant à près de 3,5 millions. De manière générale, les chiffres stagnent depuis le début d’avril, dénotant peut-être une très légère tendance à la baisse (voir le graphique).

Propagation de la COVID-19 à l’échelle mondiale

Spread of COVID-19 globally

Nota : Données en date du 4 mai 2020. La pointe du 13 février 2020 est attribuable à un changement de méthode. Sources : CEPCM, Macrobond, RBC GMA

Comme nous l’avons déjà dit par le passé, ces chiffres sont douteux pour deux raisons :

  1. Un grand nombre de cas passent assurément sous le radar, surtout parce que les malades n’éprouvent souvent que des symptômes légers, voire aucun symptôme. La dernière d’une série grandissante de recherches révèle que pas moins de 21 % des New-Yorkais faisant partie d’un échantillon aléatoire possédaient des anticorps de la COVID-19, soit plus de dix fois le nombre officiel de personnes infectées. Le débat porte de moins en moins sur l’existence des cas asymptomatiques et de plus en plus sur la question de savoir si ces cas non comptabilisés représentent 50 % ou plus de 90 % du nombre réel d’infections.
  1. Le taux de dépistage augmente constamment. Autrement dit, une proportion croissante des cas auparavant cachés se reflète maintenant dans les statistiques. Par conséquent, le plateau apparent de nouvelles infections pourrait en fait être une tendance à la baisse camouflée par le nombre supérieur de tests effectués.

Comme nous l’avons précisé la semaine dernière, le nombre de décès causés par la COVID-19 pourrait représenter une meilleure mesure. Ce nombre a l’inconvénient d’être décalé de plusieurs semaines par rapport aux données sur les nouvelles infections, mais semble par ailleurs plus fiable et moins sensible aux variations des normes de dépistage. Effectivement, malgré quelques soubresauts, le taux mondial de décès a reculé de manière plus manifeste que le taux d’infection (voir le graphique). Voilà un point positif évident.

Décès causés par la COVID-19 – Monde

Spread of COVID-19 globally

Nota : Données en date du 4 mai 2020. La pointe du 13 février 2020 est attribuable à un changement de méthode. Sources : CEPCM, Macrobond, RBC GMA

Il faut toutefois admettre que les données sur les décès ne sont pas parfaites pour autant. Tandis que le taux de létalité officiel est de l’ordre de 7 %, nous nous appuyons habituellement sur l’hypothèse selon laquelle le taux de létalité sous-jacent réel qui s’avérera lorsque nous connaîtrons l’ampleur réelle de l’épidémie se situera plutôt dans une fourchette de 0,5 % à 1,0 %.

Une équipe d’experts en analyse quantitative de JP Morgan a récemment avancé que ce taux pourrait même être d’à peine 0,1 % à 0,4 %. Nous évitons cependant d’en tirer des conclusions prématurées, puisque de plus en plus de données prouvent que le nombre de décès est probablement lui aussi sous-estimé. Selon une étude du Financial Times portant sur les taux de létalité dans 14 pays, le nombre de décès attribuables à la COVID-19 pourrait dépasser les chiffres officiels de près de 60 %. Nous supposons que ce chiffre est attribuable aux effets secondaires sous-estimés de la maladie, comme les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux, ainsi qu’au fait que les médecins ne sont apparemment pas en mesure d’attribuer le décès à la COVID-19 en l’absence d’un test officiel. C’est pourquoi on aurait plutôt observé une hausse importante du nombre de décès expliqués par d’autres facteurs, comme une pneumonie.

Malgré le manque de précision à cet égard également, un écart de l’ordre de 60 % en ce qui concerne le nombre de décès est bien moins problématique qu’une possible erreur de l’ordre de 1 000 % en ce qui a trait au nombre de cas, à condition que l’exemple de la ville de New York se révèle représentatif.

L’Europe demeure le théâtre des progrès les plus importants, le nombre de cas et de décès ayant considérablement diminué dans les grands pays du continent (voir le graphique).

Décès causés par la COVID-19 en Italie

Spread of COVID-19 globally

Nota : Données en date du 4 mai 2020. Sources : CEPCM, Macrobond, RBC GMA

Les États-Unis, le Royaume-Uni et le Canada restent un peu à la traîne. Si le sommet du nombre de nouveaux cas et de décès quotidiens a en théorie déjà été atteint dans chacun de ces pays, la régression y est à tout le moins timide. Aux États-Unis, le nombre d’infections fait essentiellement du surplace, tandis que le nombre de décès diminue légèrement. Du point de vue de ces deux aspects, la situation au Royaume-Uni est semblable.

Malgré une anomalie qui a récemment faussé les statistiques sur le nombre d’infections au Canada, le pays semble suivre une trajectoire latérale plutôt que d’enregistrer un recul constant et marqué du nombre d’infections ou de décès.

Décès causés par la COVID-19 au Canada

Spread of COVID-19 globally

Nota : Données en date du 4 mai 2020. Sources : CEPCM, Macrobond, RBC GMA

Les pays émergents sont aux prises avec les plus importantes difficultés, comme en témoigne la hausse remarquable du nombre de cas en Inde, au Mexique et en Russie (voir le graphique concernant la Russie).

Propagation de la COVID-19 en Russie

Spread of COVID-19 globally

Nota : Données en date du 4 mai 2020. Sources : CEPCM, Macrobond, RBC GMA

Évolution de la conjoncture économique

Les dommages causés par la COVID-19 sur le plan de la confiance commencent peut-être à s’estomper, comme l’indiquent la résilience relative des marchés financiers ainsi que la fréquence considérablement réduite de l’utilisation du terme « coronavirus » et de ses quasi-synonymes dans les recherches sur Google (voir le graphique). Le sujet n’a certainement pas été oublié, mais il ne s’agit plus de la seule chose qui occupe l’esprit des gens.

Intérêt de recherche sur Google à l’échelle mondiale pour « coronavirus »

Spread of COVID-19 globally

Nota : Données en date du 29 avril 2020. Le degré d’intérêt au fil du temps représente le volume de recherches par rapport au point le plus élevé pour la période indiquée (100 = intérêt maximal). Sources : Google Tendances, RBC GMA

Il n’est pas surprenant que les données économiques soient radicalement inférieures aux attentes depuis quelques mois (voir le graphique). Bref, personne ne s’attendait à une pandémie à la fin de 2019, et encore moins à une mise en quarantaine presque mondiale.

Les surprises économiques mondiales dénotent un effondrement

Spread of COVID-19 globally

Nota : Données en date du 30 avril 2020. Sources : Citigroup, Bloomberg, RBC GMA

Cependant, nous avons constaté que les dernières données économiques sont pour la plupart en deçà des prévisions générales, même si les prévisionnistes ont eu l’occasion de s’adapter à la nouvelle réalité. Ces données concordent avec nos perspectives macroéconomiques plus prudentes que la moyenne pour 2020.

Les données économiques n’ont certes pas toutes été déplorables. L’indice de l’industrie manufacturière ISM (Institute for Supply Management) est ressorti à 41,5 en avril, chiffre de loin supérieur aux prévisions générales de 36. Cet indice correspond tout à fait à celui d’une récession, mais il n’est pas aussi faible qu’il était pendant la crise financière mondiale.

Par ailleurs, le PIB des États-Unis pour le premier trimestre, qui a reculé de seulement 4,8 % en chiffres annualisés, nous a agréablement surpris. Cela dit, même si ce chiffre n’était pas vraiment conforme à nos sombres prévisions, il était néanmoins inférieur aux prévisions générales. De plus, l’importante composante des dépenses de consommation affichait un recul de 7,6 %. La demande de services de consommation a pour sa part chuté de 10,2 %. Le premier trimestre n’était cependant que le premier acte ; le clou du spectacle se produira au deuxième trimestre.

L’indice économique hebdomadaire de la Réserve fédérale de New York laisse entrevoir une baisse du PIB de 12 % sur 12 mois. Il s’agit certes d’une chute colossale, mais ce repli est inférieur à nos estimations d’une baisse de 22,5 % du PIB du sommet au creux. Il est donc fort possible que la dégringolade du PIB des États-Unis ne soit pas aussi marquée que ce que nous anticipions.

Malheureusement, nombre de mesures laissent aussi entrevoir le risque opposé. En fait, nos prévisions de baisses de 22,5 % du PIB du sommet au creux et de 10,6 % du PIB pour 2020 pourraient ne pas être suffisamment pessimistes. Plusieurs de ces mesures sont évoquées ci‑après.

La Réserve fédérale de Philadelphie a publié un sondage spécial sur la COVID‑19 indiquant que le chiffre d’affaires des entreprises a baissé d’environ 40 % (voir le graphique ci‑après).

Effet dévastateur de la COVID-19 sur les nouvelles commandes et ventes des entreprises américaines

Spread of COVID-19 globally

Nota : Estimations correspondant à la moyenne pondérée de la variation en pourcentage des nouvelles commandes ou ventes pour l’ensemble des répondants. Sources : Enquête hebdomadaire de la Réserve fédérale de Philadelphie sur les perspectives des entreprises quant à la pandémie de COVID‑19, RBC GMA

Une autre question révèle que 40 % des entreprises américaines ont fermé leurs portes en réaction à la mise en quarantaine.

Les données sur les heures travaillées sont tout aussi sombres. Selon les estimations aux États‑Unis, les heures travaillées des employés à salaire horaire ont diminué à un rythme affolant de 60 % (voir le graphique ci‑après). À vrai dire, ces données ne tiennent pas compte du fait que 41 % des travailleurs américains ne sont pas rémunérés à l’heure. Ce deuxième groupe a probablement été moins éprouvé. Même en formulant l’hypothèse peu réaliste selon laquelle les heures de travail des salariés n’ont pas diminué, les heures de travail de la population active dans son ensemble auraient diminué de près de 35 %.

Évolution en pourcentage du nombre d’heures de travail des employés à salaire horaire aux États-Unis

Spread of COVID-19 globally

Nota : Données en date du 1er mai 2020. Les répercussions reposent sur une comparaison du nombre d’heures travaillées en une journée par rapport à la médiane du jour de la semaine correspondant en janvier 2020. Sources : Homebase, Macrobond, RBC GMA

Selon les statistiques plus habituelles en matière de chômage, le nombre hebdomadaire d’inscriptions au chômage aux États-Unis a encore baissé pour s’établir à 3,8 millions de nouveaux demandeurs d’emploi la semaine dernière. Il est réconfortant d’apprendre que les chiffres de la semaine montrent que le nombre hebdomadaire de pertes d’emploi a plus ou moins baissé de moitié par rapport aux près de 7 millions de pertes d’emploi hebdomadaires des premières semaines de la quarantaine. Il n’en demeure pas moins que 30 millions d’Américains sont désormais au chômage et que les pertes d’emploi ne se sont pas autant concentrées au début de la crise que nous l’avions imaginé. Nous espérions au départ que l’augmentation du chômage se limiterait aux toutes premières semaines ; malheureusement les mises à pied se sont poursuivies à un rythme soutenu durant un deuxième mois (voir le graphique).

Montée en flèche des inscriptions au chômage aux États-Unis en raison des quarantaines dans des villes et des États

Spread of COVID-19 globally

Nota : Données pour la semaine terminée le 25 avril 2020. Sources : Département du Travail, Haver Analytics, RBC GMA

Le rapport sur la situation de l’emploi aux États-Unis qui sera publié en mai devrait être catastrophique. Les estimations générales annoncent plus de 21 millions d’emplois perdus. Il n’est pas impossible que la situation soit encore pire, dans la mesure où le nombre de demandes d’assurance-emploi a été largement supérieur à ce chiffre. Les prévisions générales s’établissent autour d’un taux de chômage de 16 %. Pour notre part, nous n’excluons pas un chiffre supérieur.

PIB en fonction des dépenses

Pour évaluer les dommages économiques causés par la COVID-19, nous avons tendance à aborder la question sous deux angles :

  • une approche globale descendante, fondée sur un large éventail de mesures en temps réel de l’activité économique,
  • et une approche sectorielle consistant à dégager des conclusions raisonnables par secteur, puis à en faire une synthèse cohérente.

Il existe toutefois une troisième méthode pour se faire une idée de l’ampleur du choc économique : l’estimation du PIB d’après les dépenses. Autrement dit, il est possible de se livrer à l’exercice classique consistant à combiner les dépenses de consommation, les dépenses d’investissement des entreprises, les dépenses de l’État et le volume net des exportations pour parvenir à une estimation du PIB.

Dépenses de consommation

Commençons par la consommation. Celle-ci, qui représente quelque 70 % du PIB, en est de loin la part la plus importante. Elle en est traditionnellement l’une des composantes les plus stables, même s’il se peut que cela ne veuille plus dire grand-chose, étant donné les immenses répercussions de la COVID-19.

Un certain nombre d’estimations publiques de l’utilisation des cartes de crédit et de débit font état de baisses des dépenses de consommation de 30 % à 60 %, la plupart de ces estimations se situant dans le bas de cette fourchette. Un important détaillant d’articles électroniques a observé une diminution de ses ventes de 30 % par rapport à l’an dernier.

On pourrait aussi avancer que la consommation devrait chuter à peu près en proportion de la baisse des revenus des ménages. Dans la mesure où des estimations antérieures indiquaient déjà un repli d’au moins 35 % dans cette catégorie, on peut se faire une idée des perspectives d’évolution des dépenses de consommation (cependant, comme le chômage tend à toucher les emplois peu rémunérés, l’incidence globale de ce facteur sur la consommation pourrait être moindre).

N’oublions pas que nombre de ces indicateurs négligent des blocs importants de dépenses non discrétionnaires, qui devraient mieux résister à la crise.

Dès lors, la baisse réelle des dépenses de consommation devrait être relativement inférieure aux chiffres évoqués. L’un dans l’autre, nous estimons que la diminution de la consommation entre son sommet et son creux devrait se situer dans une plage de 25 à 30 %.

Investissements des entreprises

Les investissements des entreprises représentent un pourcentage du PIB beaucoup moins important, soit environ 17 %. Par le passé, ils ont fluctué davantage que les dépenses de consommation. Cela demeure provisoirement vrai dans le contexte de la pandémie de COVID-19 : les dépenses de consommation ont diminué à un rythme annualisé de 7,6 % au premier trimestre, tandis que les investissements des entreprises ont reculé de 8,6 %.

Il reste à voir dans quelle mesure les entreprises garderont leur sang-froid plus que les ménages et pourront adopter une perspective à long terme, étant donné la nature manifestement artificielle de ce choc.

Selon différents indicateurs d’activité, comme les envois par wagon des sociétés de chemins de fer, les statistiques sur le camionnage, la production d’acier et le nombre d’installations de forage, le repli devrait être appréciable, mais tout de même moins extrême que celui annoncé par les indicateurs de consommation. Une référence importante de l’activité industrielle affiche un recul de près de 20 %.

Notre propre modèle de dépenses en immobilisations est sans doute la mesure la plus utile : il prévoit une baisse d’environ 25 % sur 12 mois en réaction aux intentions de dépenses en immobilisations des entreprises américaines selon plusieurs enquêtes (voir le graphique ci-après). Dans l’ensemble, nous prévoyons une baisse des investissements des entreprises de 20 % à 25 % du sommet au creux.

Effondrement des indicateurs de dépenses en immobilisations aux États-Unis

Spread of COVID-19 globally

Nota : Les dépenses en immobilisations (avril 2020) correspondent à la moyenne mobile sur trois mois d’un ensemble d’indicateurs normalisés des dépenses courantes et futures provenant d’enquêtes sur les entreprises manufacturières et non manufacturières menées par la NFIB et les Réserves fédérales de Chicago, Dallas, Kansas City, New York, Philadelphie et Richmond. Investissement réel en matériel au premier trimestre de 2020. Sources : Haver Analytics, RBC GMA

Dépenses publiques

Aux États-Unis, les dépenses publiques représentent environ 18 % du PIB. Ce pourcentage n’augmentera pas autant que nous pourrions le croire à la lumière des centaines de milliards de dollars dépensés en mesures de relance à même les coffres du gouvernement. En fait, la plus grande partie de ces fonds représente des transferts gouvernementaux aux entreprises et aux ménages plutôt que des dépenses publiques. Le gouvernement a peut-être dépensé 5 % de plus que d’habitude durant la période de baisse du sommet au creux dans les autres composantes.

Commerce international

Enfin, le commerce équivaut à environ -5 % du PIB aux États-Unis. Ce chiffre est négatif parce que les États-Unis importent plus qu’ils n’exportent. En théorie, ce secteur peut faire augmenter ou diminuer le PIB global selon que la COVID-19 causera plus de dommages à l’échelle nationale (ce qui serait avantageux pour le PIB des États-Unis puisque la demande étrangère sera alors relativement plus résiliente) ou à l’échelle internationale (ce qui nuirait au PIB, puisque la demande étrangère sera plus faible). Nous avons de manière générale supposé que l’économie américaine se portait un peu mieux que celle des autres pays développés, mais moins bien que celle de nombreux pays émergents. Dans notre réflexion, nous supposons donc que le commerce aura un effet neutre.

Le PIB au total

Cette approche du PIB fondée sur les dépenses est très fragmentaire (elle ne tient pas compte des stocks, entre autres choses), mais elle n’en permet pas moins d’obtenir un portrait grossier des répercussions économiques de la COVID-19 d’un troisième point de vue. La combinaison des prévisions et de la pondération appropriée de chacune des composantes du PIB permet d’arriver à une baisse du sommet au creux de 22,2 %, ce qui est étonnamment proche de nos prévisions officielles de -22,5 %.

Évolution de la situation au Canada

Si les États-Unis demeurent de loin le pays offrant le plus de statistiques économiques en temps réel, d’autres connaissent aussi une amélioration notable. Par exemple, le Canada dispose maintenant d’une enquête spéciale qui évalue la mesure dans laquelle les entreprises canadiennes déclarent une baisse de leurs revenus et de leur effectif.

En nous fondant sur une série d’hypothèses raisonnables pour compléter le tableau, l’enquête indique que les entreprises canadiennes ont enregistré une baisse de 29 % de leurs revenus (voir le graphique). De plus, comme il fallait s’y attendre, les baisses les plus fortes ont été subies dans le secteur de l’hébergement et des services de restauration ainsi que dans celui des arts, des spectacles et des loisirs.

Baisse des revenus des entreprises canadiennes par secteur

Spread of COVID-19 globally

Nota : Estimations correspondant à la moyenne pondérée de la variation en pourcentage des revenus des entreprises pour l’ensemble des répondants. Sources : Enquête canadienne sur la situation des entreprises, Statistique Canada ; RBC GMA

L’enquête révèle aussi une baisse de 27 % de l’effectif déclaré au Canada (voir le graphique). Les entreprises du secteur de l’hébergement et des services de restauration dominent à nouveau à ce chapitre, suivies par celles du secteur du commerce de détail.

Répercussions de la COVID-19 sur l’emploi au Canada par secteur

Spread of COVID-19 globally

Nota : Estimations correspondant à la moyenne pondérée du pourcentage de l’effectif mis à pied par l’ensemble des répondants en raison de la COVID-19. L’enquête a été menée du 3 au 24 avril 2020. Sources : Enquête canadienne sur la situation des entreprises, Statistique Canada ; RBC GMA

Par ailleurs, le rapport sur l’emploi au Canada en avril sera publié vendredi. Le marché s’attend à ce que ce rapport fasse état de la suppression inouïe de 4,25 millions d’emplois, qui s’ajouteraient au million d’emplois perdus en mars. Le retranchement de 5,25 millions d’emplois au total pour une population active d’environ 20 millions de personnes concorde presque parfaitement avec les résultats de l’enquête susmentionnée. Il en ressort que le Canada perdrait finalement plus d’emplois en proportion de sa population active que les États-Unis, dont la population active est pourtant, en théorie, moins flexible. Il s’agit d’un phénomène curieux qui ne s’explique pas entièrement par la répartition sectorielle différente de ces pays.

Tendance intéressante

Nous avons remarqué que des institutions publiques ou sans but lucratif, comme le FMI, l’OCDE et le Peterson Institute ainsi que diverses entités gouvernementales, formulent généralement des prévisions de croissance pour 2020 plus pessimistes que celles des prévisionnistes économiques du marché orienté vendeur.

Étant donné que nos propres prévisions sont sensiblement inférieures à la moyenne, il est réconfortant de constater que des institutions si bien pourvues et traditionnellement prudentes adoptent à peu près le même point de vue que nous. Ou serait-ce que les prévisionnistes du secteur privé découvrent des subtilités du PIB ou des aspects fondamentaux de l’histoire des chocs économiques qui nous échappent ? Le temps nous le dira.

Un mot sur les banques centrales

Voici quelques mots sur les banques centrales. Les dernières mesures prises sont pour l’essentiel des modifications apportées aux grands programmes déjà en place.

Aux États-Unis, la dernière intervention de la Réserve fédérale (la Fed) n’a apporté que changements mineurs. Cette dernière a annoncé qu’elle n’augmenterait pas les taux tant que le pays ne serait pas en voie d’atteindre le plein emploi et d’assurer la stabilité des prix. Ces indications prospectives ont été bien accueillies, mais elles n’ont pas tant influé sur les attentes. La Fed a également décidé d’inclure les grandes entreprises à son programme de prêts.

En Europe, la plus récente décision de la Banque centrale européenne a suscité une certaine déception, l’institution étant toujours un pas derrière son homologue américaine. Elle a modérément élargi son programme d’achats d’urgence face à la pandémie et abaissé les taux d’intérêt sur certaines opérations de liquidité.

À l’inverse, les investisseurs ont apprécié la fermeté de la Banque du Japon, qui s’est engagée à acheter autant d’obligations d’État qu’il le faudrait pour maintenir les coûts d’emprunt du gouvernement à un faible niveau. Elle a aussi étoffé son programme d’achat d’obligations de sociétés.

La Banque du Canada (BdC) sera bientôt dirigée par un nouveau gouverneur, à savoir Tiff Macklem, ancien premier sous-gouverneur de l’institution. Il y revient après avoir occupé le poste de doyen de l’école de gestion de l’Université de Toronto. La nomination de M. Macklem a été applaudie en raison de la profonde connaissance de la BdC qu’il possède, de ses antécédents au ministère des Finances et du rôle déterminant qu’il a joué dans la gestion de la crise financière mondiale.

Chine – La voie de la guérison

La Chine continue d’attirer tous les regards : ce pays a été le premier à être frappé par le virus, à avoir déployé des mesures de quarantaine aussi strictes, et à avoir su opérer une certaine reprise économique. Maintenant que d’autres pays commencent à mettre en place leur propre stratégie de sortie, il y a lieu de se demander dans quelle mesure la Chine est parvenue à relancer son économie.

La production y a considérablement augmenté, mais l’écart accumulé n’a pas été comblé. Les données sur l’activité industrielle ont enregistré la hausse la plus marquée, la valeur ajoutée dans l’industrie passant de -25,9 % d’une année sur l’autre en février à seulement -1,1 % d’une année sur l’autre en mars. Selon des estimations de l’activité industrielle chinoise faites par des économistes du secteur privé, la chute initiale de 40 % n’est plus que de 10 %.

En revanche, les dépenses de consommation ne se sont pas encore normalisées. Plusieurs indicateurs sont toujours à environ 20 % en deçà des niveaux de l’an dernier.

Voici quelques observations intéressantes :

  • Les consommateurs n’ont pas senti le besoin d’acheter des articles dont ils avaient été privés pendant la quarantaine.
  • Selon un sondage, plus de la moitié des ménages chinois ont l’intention d’épargner davantage et de dépenser moins, alors que seuls 9 % comptent faire l’inverse.
  • Pour entrer dans un centre commercial, au bureau ou à l’école, les gens doivent se soumettre à une vérification de leur température. Certains enfants doivent la faire prendre quatre fois par jour.
  • La socialisation est limitée dans les écoles, nombre d’entre elles allant même jusqu’à éliminer les récréations à l’extérieur. L’heure du dîner est échelonnée et les élèves mangent à bonne distance les uns des autres.
  • La densité dans les bureaux a été réduite.
  • Les travailleurs migrants passent des tests de dépistage du virus et sont confinés dans des dortoirs spéciaux avant d’être autorisés à travailler.
  • Il y a peu de clients dans les restaurants (peut-être entre 50 % et 60 % de la fréquentation habituelle) et les gens prennent peu l’avion. Si l’utilisation des métros est en hausse, elle n’est tout de même qu’à 59 % de son niveau habituel à Beijing.
  • La Chine continue d’utiliser un code de réponse rapide et une application téléphonique pour classer les gens par groupe, selon qu’ils sont autorisés à sortir de chez eux ou qu’ils doivent y rester.
  • Il semble que les ventes de véhicules se soient bien redressées à certains endroits, mais en grande partie parce que les gens ne veulent pas utiliser les transports en commun.
  • Une maison de recherche chinoise avait estimé que le taux de chômage réel du pays était sans doute supérieur à 20 %, mais elle s’est par la suite rétractée. On ne compte plus les histoires de travailleurs migrants incapables de trouver un emploi.
  • À Beijing, les autobus peuvent maintenant être remplis à 75 % de leur capacité et les métros, à 65 %.

En somme, la Chine profite effectivement d’une reprise appréciable, mais la partie n’est pas gagnée et la vie n’a pas pleinement repris son cours normal, surtout en ce qui concerne les dépenses de consommation.

Redémarrage de l’économie

La semaine dernière, nous avons écrit que la reprise devrait être graduelle et, en fin de compte, incomplète tant que des progrès considérables n’auront pas été réalisés dans le dépistage et le suivi de la maladie, la mise au point de traitements curatifs et d’un vaccin, ou l’atteinte d’une immunité collective (voir le tableau). Aucun de ces objectifs n’est sur le point d’être atteint, malgré la hausse soutenue et indéniable du nombre de tests de dépistage.

Les trois raisons pour lesquelles la reprise économique devrait être graduelle

Three reasons the economic recovery should be gradual:

Des pays et des régions continuent d’annoncer ou même de mettre en œuvre leurs stratégies de sortie : réouverture des écoles, des chantiers de construction, des usines, des petits commerces de détail et même, dans certains cas, des salons de coiffure et des restaurants. Nous craignons toutefois que certains territoires n’agissent prématurément.

Notre mesure du taux de transmission à l’échelle mondiale (fréquemment appelé « taux de reproduction ») est passée de trois au milieu de mars à environ un aujourd’hui (voir le graphique). Il s’agit d’un progrès éminemment important, qui témoigne des efforts en matière de distanciation sociale, d’accroissement des tests et de soins de santé. Il est cependant crucial que le taux de transmission passe sous la barre de un au lieu de simplement atteindre ce seuil. Or, l’assouplissement des règles de confinement ne manquera pas de provoquer une certaine hausse de ce taux, ce qui pourrait donner lieu à une deuxième vague d’infection.

Le taux de transmission dans le monde tourne autour du seuil critique de un

Spread of COVID-19 globally

Nota : Données en date du 4 mai 2020. Le taux de transmission correspond à la variation en pourcentage sur sept jours de la moyenne mobile sous-jacente sur cinq jours du nombre de nouveaux cas par jour. Sources : CEPCM, Macrobond, RBC GMA.

Il convient de souligner que certains pays se tirent beaucoup mieux d’affaire que d’autres et sont donc mieux placés pour assouplir leurs mesures de distanciation sociale (voir le graphique). En Chine, en Espagne, en Allemagne, en France, au Japon, en Suisse et en Italie, les taux de transmission sont suffisamment inférieurs au seuil de un, de sorte qu’une hausse raisonnable des interactions sociales ne devrait pas les ramener au-dessus de ce seuil.

Un taux de transmission supérieur à 1 laisse entrevoir une progression continue (d’après les nouveaux cas)

Spread of COVID-19 globally

Nota : Données en date du 4 mai 2020. Le taux de transmission correspond à la variation en pourcentage sur sept jours de la moyenne mobile sous-jacente sur cinq jours du nombre de nouveaux cas par jour. Sources : CEPCM, Macrobond, RBC GMA.

On ne peut cependant pas en dire autant de pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni et le Canada. Dans ces trois pays, les taux de transmission continuent de tourner autour de un, ce qui donne à penser qu’un assouplissement marqué des mesures de confinement serait prématuré. Aux États-Unis et au Canada en particulier, cette situation est probablement attribuable au fait que le confinement a été moins strict qu’en Europe. Au Royaume-Uni, il est plus difficile d’en discerner les causes.

Au niveau national, certaines régions semblent présenter un risque considérable, par exemple l’État américain de la Géorgie, où l’empressement à normaliser l’activité économique a été parmi les plus marqués. Or, le nombre quotidien de nouveaux cas dans cet État a légèrement augmenté au cours des dernières semaines. Une hausse du taux de transmission, qui est déjà supérieur à un, semble désormais presque inévitable.

Nous devons reconnaître que l’interprétation des chiffres est loin d’être simple en raison des exemples contraires, comme la Suède et ses règles allégées de distanciation sociale. Ce pays est pourtant récemment parvenu à faire reculer le nombre de nouveaux cas.

Quoi qu’il en soit, l’essentiel est que nous soyons conscients du risque que les régions où la réouverture est la plus rapide puissent être contraintes de mettre en place de nouvelles politiques de confinement.

Des signes de reprise économique

Une bonne partie de l’Europe s’emploie à faire redémarrer l’économie, tout comme plusieurs régions des États-Unis et du Canada. Dans ce contexte, les données économiques en temps réel peuvent nous permettre d’évaluer dans quelle mesure les dommages que l’économie a subis se sont atténués.

Bien que les données soient encore très préliminaires, certains indicateurs économiques donnent à penser que le confinement a déjà commencé à s’alléger. Selon des statistiques relatives à l’utilisation des cartes de crédit, environ le tiers de la diminution des dépenses de consommation aux Pays-Bas s’est résorbé.

La baisse du nombre de déplacements effectués à l’aide d’Apple Plans en Allemagne a quant à elle été effacée dans une proportion de 50 %. Selon ce même paramètre, environ le cinquième des déplacements aux États-Unis a été récupéré.

Toujours aux États-Unis, la mesure des ventes des entreprises de la Réserve fédérale de Philadelphie (présentée de nouveau ci-dessous) révèle que près du cinquième du recul de ces ventes s’est résorbé entre le début et la fin du mois d’avril.

Effet dévastateur de la COVID-19 sur les nouvelles commandes et ventes des entreprises américaines

Spread of COVID-19 globally

Nota : Estimations correspondant à la moyenne pondérée de la variation en pourcentage des nouvelles commandes ou ventes pour l’ensemble des répondants. Sources : Enquête hebdomadaire de la Réserve fédérale de Philadelphie sur les perspectives des entreprises quant à la pandémie de COVID‑19, RBC GMA

Les données sur le nombre d’heures travaillées dans les différentes régions des États-Unis indiquent que dans certains États, dont la Caroline du Sud et la Géorgie, une légère reprise avait déjà été observée avant la levée officielle des mesures de distanciation sociale (voir le graphique suivant). Cette tendance est moins manifeste dans des États où des règles plus strictes sont en vigueur, comme New York.

Répercussions sur les travailleurs à salaire horaire

Spread of COVID-19 globally

Nota : Données en date du 3 mai 2020. Les répercussions reposent sur une comparaison du nombre d’heures travaillées en une journée par rapport à la médiane du jour de la semaine correspondant en janvier 2020. Sources : Homebase, The COVID Tracking Project, Macrobond, RBC GMA

Marchés financiers

Pour conclure, voici quelques réflexions sur les marchés financiers.

  1. Notre liste de vérification des conditions préalables à une reprise (voir le tableau) indique que si des progrès notables ont été accomplis à plusieurs égards, un certain nombre d’étapes importantes restent à franchir. Bien que de nombreux territoires aient présenté un plan d’allégement de leur quarantaine, nous estimons qu’aucun grand pays n’a présenté de plan réellement fiable pour mettre un terme au confinement.

Liste de vérification des conditions préalables à une reprise

Spread of COVID-19 globally

Nota : Données en date du 25 avril 2020. Source : RBC GMA

  1. Nous voyons plusieurs arguments clés en faveur et en défaveur des actifs à risque, compte tenu des valorisations actuelles.

Contre les actifs à risque :

  • Le recul des actions a été sensiblement plus faible qu’il ne le serait lors d’une récession ou d’une crise de cette ampleur.
  • Nos prévisions économiques sont nettement inférieures à la moyenne, ce qui illustre le risque de forte révision à la baisse des prévisions générales.
  • Sur le plan empirique, une baisse de 10,6 % du PIB des États-Unis pour 2020 correspondrait à un recul des bénéfices de l’indice S&P 500 d’environ 50 %. Ce pourcentage est énorme et beaucoup plus élevé que les prévisions moyennes pour les bénéfices.

Pour les actifs à risque :

  • Pour plusieurs, les obligations d’État sont des placements à éviter en raison de leurs rendements en revenu infimes. Pour ainsi dire, la détention d’actifs à risque, quels qu’ils soient, est presque devenue incontournable.
  • Le marché boursier américain est composé d’actions technologiques à environ 25 % et d’actions des soins de santé à environ 15 %, ce qui veut dire que malgré la COVID-19, un total de 40 % de l’indice devrait raisonnablement bien se porter.
  • Comme nous l’avons calculé et écrit il y a quelques semaines, une analyse de la valeur actualisée nette démontre que le recul des marchés boursiers a plus que reflété la perte de bénéfices attribuable à la COVID-19.

Politique américaine

Après avoir consacré presque toutes nos énergies au très court terme et à la COVID-19 pendant plusieurs mois, nous pouvons enfin souffler un peu et élargir légèrement notre horizon.

Il ne reste plus que six mois avant les élections présidentielles aux États-Unis. Alors que la plupart des politiciens dans le monde voient leur popularité monter en flèche grâce à leur gestion de la COVID-19, la situation est différente aux États-Unis. Selon les marchés des paris, les chances de réélection du président Trump demeurent légèrement inférieures à 50 %, et les probabilités de victoire des républicains à la Chambre des représentants et au Sénat ont quelque peu diminué (voir le graphique).

Le parti peut encore maintenir sa domination au Sénat, mais la lutte devient de plus en plus serrée.

Pour leur part, les démocrates ont maintenant de fortes chances de rester majoritaires à la Chambre des représentants, alors que la question se posait encore dernièrement.

Bien entendu, tout peut changer d’ici les élections, dont l’issue reposera sur certaines questions déterminantes. Quelle sera l’ampleur de la reprise économique, le cas échéant ? L’assouplissement hâtif des règles de distanciation sociale aux États-Unis s’avérera-t-il mauvais ? Les personnes âgées (qui, en règle générale, sont de centre droit) seront-elles à l’aise de se rendre aux urnes, compte tenu de leur grande vulnérabilité à la COVID-19 ?

Bras de fer pour la Maison-Blanche

Spread of COVID-19 globally

Nota : Données en date du 30 avril 2020. Sources : PredictIt, RBC GMA.

– Avec la contribution de Vivien Lee et Graeme Saunders.

Déclarations

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