Dans cette vidéo, Dan Mitchell, gestionnaire de portefeuille, fait le point sur les fluctuations récentes des marchés des changes, au moment où les banques centrales réduisent leur soutien. Il donne son point de vue sur les devises qui, selon lui, devraient se démarquer dans ce contexte.
Durée : 2 minutes 13 secondes |
Transcription
Qu’est-ce qui explique la récente volatilité des marchés des changes ?
Les marchés des changes ont affiché un calme inhabituel pendant la majeure partie de l’année 2021, les fourchettes de négociation se situant à peu près à la moitié de leur niveau attendu pour ces périodes de l’année.
Les choses ont changé en novembre. Nous avons commencé à voir un peu plus d’animation sur les marchés des changes. Ce ne sont pas seulement les monnaies des marchés émergents qui ont vu leur volatilité s’envoler, mais aussi celles des principaux marchés développés.
Ces fluctuations accrues s’expliquent en partie par le nouveau variant de la COVID-19 qui a suscité l’incertitude des marchés financiers. Cependant, le principal facteur de volatilité sur les marchés des changes est le fait que les banques centrales commencent à retirer une partie des mesures de relance qu’elles ont mises en place pendant la pandémie. La Fed, par exemple, a commencé à réduire les achats d’actifs qu’elle effectue chaque mois. Le dollar américain s’est apprécié en raison des perspectives de hausse des taux d’intérêt aux États-Unis pour l’an prochain.
Les marchés anticipent actuellement trois hausses de taux en 2022, ce qui nous semble un peu trop optimiste. D’après nous, le dollar américain cédera une partie de ses récents gains l’an prochain et parmi les autres devises, certaines regagneront un peu du terrain perdu.
De manière générale, nous pensons que les devises cycliques, notamment celles des marchés émergents, surpasseront les devises de financement à taux bas comme l’euro et le yen l’an prochain. Or, le dollar canadien fait partie de ces devises cycliques. Nous pensons que le huard a encore la possibilité de s’apprécier, surtout par rapport aux niveaux actuels, étant donné qu’il se négocie près de la limite inférieure de la fourchette de 2021. Des éléments comme la hausse des prix du brut ou la forte création d’emplois au Canada, conjugués à la relative fermeté de la banque centrale, devraient soutenir le dollar canadien l’an prochain et lui permettre de surpasser la plupart des devises du G10.
Nous tablons sur une valeur de 1,17 pour l’année prochaine, ce qui représente un gain d’environ 8,5 %.
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