La croissance économique s’est rétablie après avoir atteint un creux pendant la pandémie. Les prévisions de la Banque du Canada sont plus optimistes que la moyenne, car elles misent sur la santé du marché du travail, la vigueur des investissements des entreprises et l’augmentation des niveaux d’immigration au pays. À court terme, étant donné le ralentissement anticipé de la croissance des bénéfices et les valorisations raisonnables, les actions pourront difficilement dégager les rendements auxquels nous étions habitués.
Les conditions macroéconomiques qui ont duré de la fin de 2009 jusqu’à la fin de 2021 disparaissent. La Fed a manqué à son devoir de maintien de la stabilité des prix et prend des mesures musclées pour rectifier la situation. Nous nous attendons maintenant à ce qu’elle relève ses taux d’intérêt à court terme de 1,5 à 2,0 % cette année. Au cours des prochains mois, nous prévoyons que la croissance ralentira.
L’exposition économique de l’Europe à la Russie est relativement faible du point de vue du PIB, de la capitalisation boursière et du chiffre d’affaires des sociétés. Toutefois, la Russie représente 40 % des importations de gaz naturel de l’Europe et 24 % de ses importations de pétrole brut. Afin de limiter l’impact de l’inflation des prix de l’énergie et de la hausse des taux d’intérêt, l’Union européenne intensifie son soutien budgétaire. De ce fait, nous assisterons probablement à une augmentation des investissements dans la défense et l’indépendance énergétique.
Les actions asiatiques se sont repliées au cours de la période de trois mois se terminant le 31 mai 2022, les rendements variant grandement d’un marché à l’autre. Nous croyons que la croissance de la Chine continuera de ralentir jusqu’au quatrième trimestre de l’année. Dans l’ensemble de la région, les exportations amorcent un repli étant donné que la guerre entre la Russie et l’Ukraine mine la demande mondiale. L’inflation devrait quant à elle augmenter davantage.
À l’exception de la Russie, la Chine a enregistré les pires résultats parmi les marchés émergents. Ceux-ci, sauf la Chine, ont fait meilleure figure : les pays exportateurs de marchandises ont obtenu des résultats positifs. L’inflation, en particulier celle des denrées alimentaires, est à surveiller scrupuleusement. Après une décennie d’inflation quasi nulle, les dix prochaines années pourraient être marquées par un niveau d’inflation élevé.
Sommaire
Les obstacles économiques s’amoncellent, l’inflation demeure problématique et les conditions financières se resserrent. Les prix des actifs ont fortement baissé en raison de la hausse rapide des taux d’intérêt, du ralentissement de la croissance et de l’incertitude plus forte que d’habitude entourant les perspectives macroéconomiques.

Économie
Le risque de récession est élevé pour les deux prochaines années. Nous prévoyons une croissance du PIB de 2,5 % en 2022 pour les pays développés, puis une croissance de seulement 1,2 % en 2023.
Titres à revenu fixe
D’ici un an, le taux des obligations à dix ans s’établira selon nous à 2,75 %. Donc, les détenteurs d’obligations ne devraient plus subir de lourdes pertes en capital au cours de l’année à venir.
Marchés boursiers
En cas de ralentissement ou de récession, les bénéfices pourraient dégringoler de plus de 20 % si l’on se fie à l’histoire, ce qui entraînerait le repli des actions.