Dans cette vidéo, Jeremy Richardson nous fait part de ses réflexions sur les récentes fluctuations boursières et expose les effets que l’augmentation des infections et les prochaines élections américaines ont eus sur le marché. (en anglais seulement)
Durée : 5 minutes 54 secondes
Transcription
Bonjour. Je suis Jeremy Richardson, de l’équipe Actions mondiales RBC, qui présente une autre revue et quelques réflexions sur les marchés boursiers mondiaux au cours des six dernières semaines.
Septembre s’est révélé intéressant, avec une timide tentative de déviation de cette reprise en K, à défaut d’un meilleur terme, que nous observons depuis l’effondrement du marché en mars. Jusqu’à ce moment-là, elle était caractérisée par les modèles d’affaires soi-disant immunisés contre la COVID-19, qui favorisaient les technologies de pointe, les services publics, ce genre d’entreprises. En revanche, l’hébergement et les autres modèles d’affaires plus expérientiels ont eu du mal à éviter les effets de la pandémie et à y survivre. Cette situation s’est présentée avec un peu de pression au milieu du mois. En fait, à mon avis, il est possible que des participants du marché aient exploré et testé certains des excès du commerce. Ils étaient peut-être un peu nerveux de constater que certaines valorisations étaient un peu exagérées et détachées de leur juste valeur. Il y avait aussi certaines allégations selon lesquelles il y avait peu de transactions et qu’il manquait d’investissement sur le marché boursier. Ce qui était cependant vraiment intéressant, je crois, c’est qu’il n’y avait pas de véritable rotation au sein du marché. Ce que nous n’avons pas vu, c’est un mouvement prononcé d’un groupe à l’autre. Oui, c’était une aberration. Oui, c’était un peu de l’expérimentation. Cependant, ce n’était pas vraiment un changement durable dans cette direction particulière, ce qui m’indique qu’il y avait peut-être un peu plus de bénéfices que ce que nous avions constaté au lieu d’un changement fondamental des marchés boursiers.
Les nouvelles préoccupations au sujet de la pandémie expliquent peut-être pourquoi nous n’avons pas remarqué ce changement fondamental. Vers le milieu et la fin du mois, nous avons constaté une augmentation des cas d’infection dans de nombreux pays, en particulier dans les marchés développés d’Europe continentale, ce qui, je pense, a soulevé la perspective d’une deuxième vague très redoutée dans l’esprit des investisseurs. Si c’était le cas, cela signifierait qu’ils ont peut-être réévalué leur perception que c’était le temps de se départir de certains titres plus modernes et défensifs du portefeuille, ces entreprises immunisées contre la COVID. Ils sont donc revenus à ces vieilles valeurs sûres.
Malheureusement, la deuxième vague semble se concrétiser au fur et à mesure qu’octobre passe. Par ailleurs, en ce moment, l’attention du marché commence maintenant à se tourner vers d’autres sources d’incertitude, en particulier les élections américaines qui auront lieu le mois prochain. Jusqu’à présent, cette situation ne s’est pas avérée être un obstacle important pour les marchés. Ceux-ci demeurent relativement stables. Cependant, je crois que c’est parce qu’un des candidats commence à se démarquer. Comme vous le savez, les marchés détestent l’incertitude. De plus, la perspective d’une course serrée, qui augmenterait les risques d’une élection contestée et prolongerait cette période d’incertitude, n’est pas souhaitée par les marchés boursiers. Par conséquent, un résultat plus prévisible est accueilli avec soulagement. Je crois que c’est ce qui a contribué à la réduction de la prime de risque des actions qui soutient généralement les valorisations boursières.
Je ne vois cependant pas vraiment d’enquête approfondie sur les manifestes de chaque parti à l’horizon. Nous n’avons pas encore vu les autorités judiciaires y porter attention. Il y a probablement beaucoup à discuter dans ce domaine particulier, car certains secteurs sont réputés avoir été scrutés à la loupe. Nous pouvons nommer quelques secteurs qui pourraient être perçus comme des sources de risque et d’incertitude pour les investisseurs, par exemple les soins de santé, l’énergie et les grandes sociétés technologiques. D’un autre côté, les nouveaux programmes verts, les dépenses d’infrastructure et quelques slogans tels que « Reconstruire en mieux », que nous avons associés aux produits industriels, pourraient bénéficier à d’autres types d’énergie renouvelable et aspects technologiques.
Je crois néanmoins qu’il ne faut pas sauter aux conclusions. Souvent, tout ne se passe pas comme prévu. Un renouveau similaire des politiques antitrust a par exemple été constaté pendant les années 1920 et 1930. Ces décennies se sont avérées très propices pour les investisseurs, car les escomptes de conglomérat ayant été érodés, la réduction de la taille des sociétés a entraîné une meilleure allocation des capitaux. Ce contexte a été plutôt avantageux pour les investisseurs. De même, une promesse de dépenses d’un billion en infrastructures après l’élection de 2016 n’a pas vraiment porté ses fruits. Je pense donc qu’il ne faut pas s’emballer ni se projeter trop loin dans l’avenir, que ce soit par optimisme ou pessimisme.
En ce qui a trait aux placements, vous savez que nous continuons de tenter de maintenir un portefeuille bien équilibré qui, dans la mesure du possible, peut éviter l’incidence des rendements relatifs, qu’il s’agisse de la pandémie ou du résultat des élections. J’espère que la présentation vous a intéressés. Au plaisir de vous reparler bientôt.
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