Dans cette vidéo, Jeremy Richardson nous présente ses réflexions relativement aux récents changements de tendance sur le marché, à l’incidence des élections américaines et au vaccin contre la COVID-19 mis au point par Pfizer, ainsi que ses perspectives pour 2021. (en anglais seulement)
Durée : 5 minutes 05 secondes
Transcription
Bonjour, je m’appelle Jeremy Richardson et je fais partie de l’équipe Actions mondiales RBC. Je suis avec vous aujourd’hui pour une autre mise à jour mensuelle. J’ai particulièrement pris intérêt à suivre les marchés dernièrement. Et je suis d’ailleurs heureux d’annoncer que, malgré la dépréciation des actions mondiales en octobre, la stratégie a produit des résultats raisonnablement bons, terminant le mois en territoire positif et protégeant ainsi les investisseurs contre la détérioration du marché.
Mais ce qui est vraiment remarquable ici, c’est la mesure dans laquelle la trame du marché a changé radicalement depuis environ une semaine. À la fin d’octobre, les investisseurs semblaient véritablement croire qu’une vague bleue déferlerait sur les États-Unis. De nombreux investisseurs ont cru que l’incertitude disparaîtrait et que l’issue des élections ne serait pas contestée, étant donné l’avance du sénateur Biden dans les sondages. Ils ont donc orienté leur portefeuille selon le programme du candidat dont ils prédisaient la victoire.
Par exemple, ils ont tenu compte du projet d’investissements dans les infrastructures de 2 000 milliards de dollars, qui favoriserait les actions des sociétés industrielles et de certains producteurs de matières premières, tout en évitant les secteurs des soins de santé et de la technologie qui, selon eux, risquaient d’être soumis à un examen en profondeur des démocrates et peut-être même à un resserrement de la réglementation. .
Or, l’issue des élections a une fois de plus fait mentir les sondages et la vague bleue escomptée ne s’est pas matérialisée. Le Congrès est de nouveau divisé, ce qui, pour les investisseurs, est synonyme de paralysie politique. Nous n’assisterons en effet probablement pas à de grands changements dans les politiques, car le Sénat ne le permettra pas. Le projet d’investissements dans les infrastructures de 2 000 milliards de dollars a donc été jeté aux oubliettes. Les investisseurs ont donc cessé de miser sur les secteurs des produits industriels et des matières de base, et ont réintégré les secteurs des soins de santé et de la technologie. .
Ce branle-bas a duré quelques jours, puis nous avons appris que Pfizer et BioNTech, une société allemande de soins de santé, avaient mis au point un vaccin contre le coronavirus qui semblait efficace à 90 %. La démonstration éventuelle de l’efficacité et de l’innocuité du vaccin viendra sans doute changer une fois de plus la donne, et nous faire croire, par exemple, que nous pouvons commencer à songer à prendre des vacances en toute sécurité à l’étranger en 2021. Envisager de monter à bord d’un avion ou de nous réunir avec des amis, de voir d’autres membres de la famille, des proches... Et c’est une excellente nouvelle pour tout le monde. Mais quel impact cela aura-t-il sur cet écart que l’on a observé sur le marché durant la majeure partie de 2020 et qui a donné lieu à ce que certaines personnes ont décrit comme une reprise en forme de k, dont les grands bénéficiaires ont été les modèles d’affaires immunisés contre la COVID-19, alors que ceux qui nécessitent que des gens se rencontrent, comme les restaurants, les hôtels, les jeux de hasard, ce genre d’activités, ont été vraiment sous pression ?
Un vaccin changerait totalement ce scénario. Cette possibilité a d’ailleurs entraîné un changement de cap ces derniers jours, soit une inversion des tendances des opérations boursières depuis l’éclatement de la pandémie. Et les marchés d’actions en sont bouleversés. Je trouve fascinant qu’en l’espace de quelques jours seulement, les marchés aient pu envisager trois scénarios différents. À mon avis, cela montre à quel point il peut être dangereux de se fier entièrement à un scénario, un thème ou un secteur qui, selon ce que l’on pourrait penser, s’impose sur le marché alors que les conditions peuvent changer très, très rapidement en fonction de facteurs extérieurs. .
Comme nous souhaitons à tout prix éviter de tomber dans ce piège, nous nous efforçons de constituer des portefeuilles dont la performance dépend essentiellement du rendement des sociétés qui le composent. Et ceux d’entre vous qui nous ont suivis de près ont probablement remarqué que nous avons fait peu d’opérations au cours de l’été. Nous avons choisi de conserver dans les portefeuilles un grand nombre de sociétés dont les modèles d’affaires n’ont pas produit des résultats très reluisants durant la période en raison du fait que certaines de leurs activités nécessitent que des gens rencontrent d’autres gens. Des sociétés du commerce de détail traditionnel, du tourisme d’accueil, entre autres. Et, ma foi, nous étions très heureux d’avoir conservé ces placements dans le portefeuille lorsque les marchés ont fait volte-face au cours des derniers jours, puisqu’ils ont offert une bonne protection contre la détérioration des marchés et la hausse de volatilité. Cela démontre très clairement, selon moi, pourquoi il s’avère payant en période d’agitation des marchés d’avoir adopté une approche axée sur la gestion des risques et la construction de portefeuilles robustes. .
J’espère que vous avez apprécié ma présentation. J’ai hâte de vous retrouver bientôt.
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