Ce mois-ci, Jeremy Richardson présente ses perspectives pour les marchés boursiers en 2021. Il se penche sur les sujets suivants :
- L’effet du nouveau variant du coronavirus et de la mise au point de vaccins
- La hausse de la volatilité boursière
- L’incidence des variations des taux d’intérêt et des taux de change (en anglais seulement)
Durée : 4 minutes 58 secondes
Transcription
Bonjour. Je m’appelle Jeremy Richardson et je fais partie de l’équipe Actions mondiales RBC. Je suis avec vous aujourd’hui pour une nouvelle mise à jour. Comme c’est la première de 2021, je vous souhaite d’abord une bonne et heureuse année.
Les marchés boursiers ont été fascinants, ces dernières semaines. Je pense que le virus nous a rappelé qu’il avait plus d’un tour dans son sac. Les nouveaux variants qui émergent semblent hautement transmissibles, ce qui est inquiétant, évidemment. Après le développement de vaccins très efficaces, les investisseurs espéraient que 2021 soit une année de reprise économique et d’un certain retour à la normale. Il semble que les vaccins n’aient pas encore gagné la course contre le virus, ce qui a entraîné de la volatilité sur les marchés boursiers. En effet, les marchés tentent sans cesse de déterminer qui, du virus ou des campagnes de vaccination, est en tête du peloton.
Tout cela prive actuellement les marchés boursiers d’un scénario commun. Ce qui est peut-être déstabilisant pour les investisseurs. Avoir un scénario, c’est souvent une très bonne chose : les gens peuvent être en désaccord, mais au moins, le sujet de la discussion fait généralement consensus. En ce moment, le discours est influencé par une foule de facteurs : le virus, la pandémie et le rythme auquel nous nous en sortons, le rebond des taux d’intérêt, les changements d’attentes concernant l’inflation, l’évolution des produits de base, les fluctuations des taux de change. Et les marchés boursiers se trouvent pris dans tout cela. C’est pourquoi la volatilité augmente. On ne peut pas nécessairement le voir d’un point de vue global, mais sous la surface, la volatilité est parfois élevée.
Pour les sélectionneurs de titres que nous sommes, il est plus important que jamais de choisir judicieusement et prudemment les risques auxquels on est exposés dans le portefeuille. Nous préférons laisser la parole aux entreprises, en quelque chose, et nous ne voulons pas que ces problèmes externes viennent nuire au rendement. Bref, nous surveillons la tournure que prennent certaines discussions, en portant une attention toute particulière au contexte des marchés financiers. Si vous avez suivi de près nos interventions, vous aurez remarqué qu’au début décembre, nous avons modifié légèrement le positionnement du portefeuille. Nous avons réduit la pondération de certains placements dans les services publics et augmenté la pondération de placements dans les services financiers, en particulier le secteur bancaire. Le raisonnement derrière est que le secteur des services publics, comme il a une duration très longue, profite de la faiblesse des taux d’intérêt – ce qui s’est avéré très avantageux pour le portefeuille.
Sans le vouloir, nous nous sommes positionnés au bon endroit ; lorsque les taux d’intérêt ont baissé, ce volet du portefeuille a produit des rendements relativement élevés. Mais après avoir réfléchi à la balance des risques à l’horizon, nous nous sommes dit qu’un éventuel changement d’orientation des taux d’intérêt, probablement à la hausse, serait un frein au rendement dans ce volet. De plus, en raison de son succès relatif, ce secteur occupait peut-être une trop grande place, comparativement aux autres risques propres aux actions du portefeuille. C’est pourquoi il était logique de réduire sa pondération et d’augmenter celle de secteurs qui seraient davantage favorisés par une hausse des taux. Nous trouvions cela logique, car les banques ont tendance à mieux se comporter dans un tel contexte. Leurs marges nettes sur les intérêts iront croissant. Et bien sûr, s’il y a effectivement une reprise économique, il se peut qu’elles n’aient pas besoin des importantes provisions pour pertes sur prêts établies au début de la pandémie, ce qui favorisera leurs profits et la perspective d’un rendement du capital pour les investisseurs.
Bref, nous pensons avoir retrouvé une position plus neutre, pour ce qui est de l’orientation des taux d’intérêt. C’est d’ailleurs la position idéale ; c’est à cet endroit qu’il vaut mieux se trouver. Nous ne voulons pas exprimer d’opinion sur l’orientation des taux d’intérêt pour le portefeuille. Toutefois, je dirais que c’est un exemple qui explique bien pourquoi, après avoir examiné le contexte du marché et observé les changements de scénario (et leur effet sur les risques des investisseurs), nous avons décidé d’apporter une petite modification afin de repositionner le portefeuille, de sorte que ce soit le risque propre aux actions qui continue de stimuler le rendement que nous voulons et espérons obtenir.
J’espère que vous avez apprécié ma présentation. J’ai hâte de vous retrouver bientôt.
Soyez au fait des dernières perspectives de RBC Gestion mondiale d’actifs.