L’article qui suit examine la façon dont l’investisseur peut tirer profit des obligations mondiales – en particulier si elles sont couvertes contre le risque de change.
- Depuis 2011, un portefeuille d’obligations d’État mondiales couvert en dollars canadiens a offert chaque année aux investisseurs une expérience plus douce qu’un portefeuille d’obligations du gouvernement du Canada.
- Sur les 20 dernières années, un portefeuille d’obligations d’État mondiales couvert en dollars canadiens a affiché un taux de volatilité annualisé moindre qu’un portefeuille d’obligations d’État canadiennes.
- L’accès au vaste marché extérieur au Canada offre des possibilités accrues de diversification – et on sait que la diversification réduit généralement le risque pour les investisseurs.
Nombre d’investisseurs ont tendance à penser qu’un portefeuille d’obligations mondiales a de fortes chances de s’avérer plus irrégulier qu’un portefeuille d’obligations canadiennes. Des obligations d’État émises dans d’autres parties du monde ne sauraient assurément pas se comporter de façon plus régulière que des émissions d’État canadiennes, a-t-on coutume de penser. Mais est-ce vraiment le cas?
Le graphique ci-dessous montre que, chaque année depuis 2011, un portefeuille d’obligations d’État mondiales couvert en dollars canadiens a offert aux investisseurs un rendement plus régulier (moins de volatilité) qu’un portefeuille d’obligations d’État canadiennes. Le portefeuille couvert contre le risque de change a nettement réduit les effets des soubresauts du marché – ce qu’on appelle la volatilité – au fil du temps.
De façon générale, les obligations mondiales, lorsqu’elles étaient couvertes, ont été moins volatilese
Sources : RBC GMA, Morningstar. Volatilité sur périodes mobiles de trois ans entre le 1er janvier 2011 et le 31 octobre 2024. Obligations du gouvernement du Canada : indice des obligations gouvernementales FTSE Canada ; obligations d’État mondiales couvertes en dollars canadiens : indice FTSE World Government Bond (CAD Hedged). L’écart type est une mesure du risque couramment utilisée. Il s’applique au taux de rendement annuel d’un placement pour évaluer la volatilité du placement. Il montre de combien le rendement du placement s’écarte du rendement normal prévu. Un écart type élevé indique que la variabilité du rendement du placement est forte.
De façon comparable, un portefeuille d’obligations d’État mondiales non couvert a affiché une volatilité annualisée de 9,3 % au cours des 20 dernières années. Cette volatilité baisse toutefois de plus de moitié, à 3,7 %, lorsque le portefeuille est entièrement couvert. À titre de comparaison, un portefeuille d’obligations d’État canadiennes affiche une volatilité annualisée à long terme d’environ 4,8 %*.
Lorsqu’elles sont couvertes, les obligations mondiales tendent à afficher une volatilité moindre à long terme
Morningstar. Période de 20 ans comprise entre janvier 2004 et octobre 2024. Obligations mondiales non couvertes : indice FTSE World Government Bond (C$) ; Obligations mondiales couvertes en CAD : indice FTSE World Government Bond (CAD Hedged). La volatilité annualisée du portefeuille d’obligations d’État canadiennes est indiquée par l’indice des obligations gouvernementales FTSE Canada.
L’indice Bloomberg Global Aggregate Bond représente le marché mondial des obligations d’État. Cet énorme marché comprend 30 598 obligations dont la valeur marchande totale avoisine 68 billions de dollars US. Comme le montre le graphique ci-dessous, le Canada n’apporte que 3,8 % des titres de créance émis dans l’économie mondiale. Les États-Unis et la zone euro en représentent la majeure partie, leur part combinée étant d’environ 65 %. L’accès au vaste marché extérieur au Canada offre des possibilités accrues de diversification.
Le Canada n’occupe qu’une petite part du marché obligataire mondial
Sources : RBC GMA, Bloomberg. Indice Bloomberg Global Aggregate Total Return. La zone euro comprend les pays suivants : Autriche, Belgique, Finlande, France, Allemagne, Irlande, Italie, Pays-Bas et Espagne. Le segment « Autres » comprend les pays suivants : Luxembourg, Australie, Suisse, Suède, Danemark, Norvège, Portugal, Grèce, Slovaquie, Nouvelle-Zélande, Chypre, Slovénie, Lituanie, Malte, Estonie, Lettonie, Roumanie et Corée du Sud.
L’inégalité de la croissance économique et de l’inflation d’un pays ou d’une région à l’autre offre des occasions aux investisseurs en obligations mondiales. Les gestionnaires actifs d’obligations qui œuvrent dans l’univers des obligations mondiales et ont une bonne compréhension du contexte des politiques monétaires mondiales peuvent tirer profit d’occasions de placement pouvant offrir à la fois une protection contre le risque de baisse et une certaine croissance du capital.
Une stratégie visant à tirer profit des marchés obligataires mondiaux pourrait vous aider à réduire le risque et à accroître le potentiel de rendement. Les obligations mondiales offrent non seulement des occasions de diversification, mais aussi la possibilité d’élargir vos sources de rendements potentiels par rapport aux obligations canadiennes, ce qui pourrait vous aider à atteindre vos objectifs de placement à long terme.
Prenez contact avec votre conseiller pour savoir le rôle que peuvent jouer les obligations mondiales dans la composition d’un portefeuille obligataire diversifié