Transcription
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Bonjour et bienvenue à cette édition de À télécharger. Je suis votre hôte, Dave Richardson, et c'est le mardi de Stu. Un mardi de Stu un peu spécial, n'est-ce pas, Stu? Vous savez pourquoi?
Parce que nous sommes en vidéo, Dave?
Exactement. Et à vous regarder, je vois que vous avez l'air en forme, Stu. Avec votre belle plante et votre beau mur. Nous avions un peu berné les auditeurs quand on leur disait qu’on allait bientôt passer en mode vidéo en direct il y a quelques mois. Mais il a fallu surmonter quelques obstacles juridiques — je pense que c’est comme ça qu’il faut les appeler — pour passer en mode vidéo. Et voilà qui est fait. L’autre chose que nous avons faite, c’est de mettre à jour notre look. C'est pourquoi Stu a l'air si formidable. Moi, ma remise à niveau est, disons, un succès mitigé…
Oui, je me disais qu’on va maintenant avoir besoin d’une maquilleuse sur place à chaque fois.
Votre femme aime votre nouveau look? Notre vœu serait de vous faire retourner dans le métro et d’y faire une vidéo en direct. Ce sera la prochaine étape.
Oui, en direct du métro, pourquoi pas. Ce serait génial.
Oui, tous les deux, vous et moi, assis côte à côte dans le métro.
Un peu comme William Nylander dans le métro. Bon, on ne sera jamais aussi populaires que lui.
Non, pas aussi populaire que lui. Mais nous, on y sera dans les séries éliminatoires. Contrairement à lui et Mitch Marner. Mais ne parlons pas du hockey à Toronto. Ça risquerait d’ennuyer les gens. Et d’ailleurs, on va se réjouir pour les Oilers d'Edmonton qui sont en finale de la Coupe Stanley, au moins pour quatre matches.
Pour plus que quatre, Dave. Il faut avoir confiance.
Oui, ayons confiance. En fait, ils ont besoin d'un Jean Béliveau, comme le chandail que vous avez derrière vous. Ça, ça pourrait changer une série. Mais bon, passons aux choses sérieuses. Les gens ne veulent nous entendre parler ni de notre look ni des séries éliminatoires. Parlons plutôt des marchés à des sommets historiques alors qu'un rapport sur l'inflation publié ce matin aux États-Unis montre qu’elle est un peu plus faible que prévu. Je sais que vous avez beaucoup de commentaires à ce sujet. Et juste avant d’enregistrer ceci, la Réserve fédérale a annoncé ses taux d'intérêt pour ce mois-ci et a décidé de les laisser inchangés. Si l'on examine les diagrammes à points et les différentes façons dont ils peuvent télégraphier ce qu'ils vont faire plus tard dans l'année, il semble qu'ils ne pensent réduire les taux qu'une seule fois cette année. Bien sûr, la semaine dernière, la Banque du Canada a réduit ses taux d'intérêt. Alors, Stu, commençons par l'inflation. Nous en avons parlé dans un épisode récent. Comment une telle annonce, un tant soit peu différente des attentes, peut en arriver à faire bouger les marchés. Le Nasdaq est en hausse de 300, il a gagné presque 2% aujourd'hui avec cette annonce de ce matin.
Oui, c'est vrai. On regarde toujours la direction générale des choses par rapport à ce que l'on pensait être la voie à suivre. Et je pense que les marchés sont dans cette phase. Il y a ce proverbe qui dit de traverser une rivière en marchant sur les pierres. On a une idée de la direction finale, mais on prend chaque nouvelle qui nous arrive dans un court laps de temps. Au cours de la semaine dernière, nous avons eu de meilleures données sur l'inflation, nous avons eu des réductions de taux d'intérêt, puis nous avons eu de très bonnes données sur les salaires. Et puis, nous avons eu la Fed. Cela crée un effet de giration autour d'une vision à long terme ou à moyen terme selon laquelle l'économie ralentit et l'inflation va dans la bonne direction. On peut toujours commenter chaque nouvelle journée. Mais d'une manière générale, nos directions n’ont pas changé. Nous avons eu un rapport d'inflation. On peut bien le regarder à la décimale près, et s’en trouver consterné. Aujourd'hui, ça va un peu mieux. Quand on regarde sous le capot et que l'on examine les composantes, tout semble un peu mieux. On entend beaucoup de commentaires autour de la Fed. Ils sont tournés vers l'avenir. Ils pourraient se montrer un peu plus généreux sur les réductions de taux d'intérêt, sachant que le climat est en train de ralentir. Par contre, si nous sommes très dépendants des données, nous ne bougerons peut-être pas autant les taux d'intérêt. Et bien sûr, le fait d'attendre de voir avant d’agir prête le flanc à la critique. Seront-ils en retard sur la courbe? Il s'agit donc d'un ensemble de commentaires contradictoires. Mais quand on fait la part des choses, l'économie s'affaiblit un peu à la marge et l'inflation va dans la bonne direction.
Oui, cela confirme la tendance dont nous avons parlé ces dernières semaines. Les données de janvier à mars ont été un peu plus solides que ce que nous pensions au début de l'année. Ensuite, les mois d'avril et de mai ont été largement moins bons. Cela a ouvert la porte à la Banque du Canada. On y reviendra. Nous avons reçu Eric Lascelles vendredi, et quand on creuse un peu dans ce dernier rapport de l’emploi, on peut voir qu'il y a une certaine faiblesse. Le chiffre à la une est impressionnant, mais quand on y regarde de plus près, on s'aperçoit qu'il y a beaucoup de postes dans la fonction publique, beaucoup de temps partiel, et que le taux de chômage a encore augmenté. Il s'agit donc d'un thème récurrent. Vous l'avez abordé il y a trois épisodes, je crois. Autour de cette idée que nous avons des marchés qui bougent sur de très petites différences dans les données, en arrondissant vers le haut, vers le bas… Et quand on commence à regarder les indicateurs économiques, on a vu ces surprises arriver plus du côté négatif que du côté positif, ce qui nous amène à penser que nous sommes peut-être en train de donner le dernier coup de grâce à l'inflation dans le système.
Oui, je pense que vous avez raison. Quand on regarde le consommateur moyen qui a peut-être des dettes et qui est confronté à certains défis. Lui pourrait certainement bénéficier de taux d'intérêt plus bas. Les grandes entreprises et les consommateurs plus aisés pourraient être dans la situation inverse. Ils pourraient en fait bénéficier de taux d'intérêt plus élevés parce qu'ils ont des économies, ils ont des liquidités sur le bilan. Il s’agit d’une minorité, le secteur de l'intelligence artificielle, qui est assez robuste. Nous avons vu que NVIDIA a été très solide en ce qui concerne ses résultats. Apple, plus récemment, a été très solide. Oracle, aujourd'hui, grâce à ce qu'ils appellent RPO, les obligations de performance sur les revenus dans leur activité nuagique, qui est comme un arriéré de revenus futurs. L'intelligence artificielle a été très forte. Elle a attiré beaucoup de capitaux. La question est de savoir si elle a la résistance nécessaire pour justifier certaines valorisations très élevées. Nous examinons cette question entreprise par entreprise. Certaines ont bien résisté; d'autres sont demeurées modestes. C'est quelque chose qu'il faut négocier à travers un portefeuille au fil du temps
Nous parlions, vous et moi, juste avant de commencer. Encore une fois, nous arrivons à un point où nous ne savons pas exactement de combien les taux vont baisser. Nous ne savons pas non-plus quand. Mais il est clair que cela va se faire. Et dans certains pays, c'est déjà arrivé. Les taux ont été abaissés. Et aux États-Unis, la prochaine direction est que les taux vont baisser, et non augmenter. Les taux d'intérêt à long terme ont légèrement baissé par rapport à leur point culminant de l'année, il y a quelques mois. On pourrait donc s'attendre à un élargissement du marché, mais comme vous le dites, il s'est presque rétréci. C'est ce secteur qui absorbe tout l'intérêt et toute la demande des investisseurs.
Oui, je pense que la plus grande zone de faiblesse, disons, au cours du dernier mois, a été celle de certains grands éditeurs de logiciels. Les consommateurs prennent toutes sortes de décisions en permanence. Les entreprises prennent des décisions similaires. Mais lorsque le montant d'argent dans votre poche commence à diminuer un peu, ce montant peut bien rester stable pendant un certain temps, mais les décisions que vous prenez juste avant que votre poche ne se remplisse à nouveau sont celles que vous repoussez le plus longtemps. Et ces décisions sont plus difficiles. Et nous avons certainement constaté que dans certains domaines des logiciels, les entreprises disent si elles ressentent ou non un certain ralentissement ou si elles s'abreuvent à même le boyau d’arrosage de ce qu'il faut faire sur le front de l'intelligence artificielle. C'est presque comme Pro-Lexis. Il y a eu un retard dans les revenus de certaines entreprises. Le marché s’est rétréci autour de la technologie, et même à quelques noms de semi-conducteurs et à une poignée de grandes entreprises. Comme je l'ai dit, lorsque vous payez une valorisation élevée, cela ne signifie pas que l'action ne sera pas couronnée de succès, mais que l'éventail des résultats commence à se rétrécir. Il faut de plus en plus de bonnes nouvelles pour que le succès soit au rendez-vous. Nous voyons ailleurs, dans d'autres secteurs, des entreprises très prospères dont certaines ont été divisées par deux, parce que la valorisation, même s'il n'y a rien à redire à leurs produits ou aux activités qu'elles mènent, est un peu à la marge et que la valorisation change radicalement. C'est ce type de dynamique qui nous attend. Lorsque vous constatez une forte hausse des prix, cela signifie deux choses. Soit le rendement est tiré vers le haut, soit le nouvel obstacle à la croissance des bénéfices doit être beaucoup plus élevé. Nous devons examiner la valorisation sur la base d'un certain nombre de mesures telles que le rapport prix/ventes, le rapport prix/bénéfices, la marge de l'entreprise et la manière dont cette marge pourrait évoluer. Et c'est ce qui commence à nous inquiéter lorsque le marché se rétrécit, parce qu'il y a quelques points sensibles qui pourraient aller dans l'autre sens et provoquer un léger changement de prix par rapport à ce large éventail d'actions qui attendent que l'économie ré-accélère un peu. Et leurs valorisations sont à des niveaux où elles pourraient être stables, voire s'améliorer, et vous bénéficierez de la croissance des bénéfices lorsqu'elle se produira.
Vous avez exprimé des inquiétudes quant à l'étroitesse du marché et ce, pendant une bonne partie des douze derniers mois. Alors qu'il se rétrécit encore plus, est-ce que cela vous inquiète? Cela ressemble-t-il à des situations similaires que nous avons connues dans le passé, disons à la fin des années 1990?
C'est très spécifique aux actions. Je ne crois pas très utile de commenter les résultats des Sept ou des Dix Magnifiques, quel que soit le nombre. Dans chaque cas, vous supposez que le profil de croissance de l'entreprise reviendra à une certaine moyenne. Les bénéfices du S&P 500 peuvent bien augmenter de 7% sur de longues périodes, il reste qu’il n'y a pas eu beaucoup d'entreprises qui ont connu une croissance de 20% pendant dix ans, et encore moins depuis l'an 2000. Lorsque nous examinons toutes ces entreprises, nous constatons qu'un multiple élevé repose sur une croissance des bénéfices sur une très longue période. C'est ce à quoi nous devons réfléchir. Par rapport à ce large éventail de sociétés qui n'ont pas enregistré d'excellentes performances ces derniers temps, la gamme de résultats qui se présente à nous et qui peut faire de ces actions des valeurs de succès à moyen terme, est plus en notre faveur. C'est un jeu d'attente. Il y a la construction du portefeuille qui dépend beaucoup du type de fonds auquel les investisseurs ont souscrit. Les fonds axés sur la valeur et les dividendes ont collecté des flux de trésorerie et n'ont pas tous participé également à certains thèmes liés à l'intelligence artificielle. D’autres grands fonds de croissance qui obtiennent de bons revenus, se demandent combien de temps ça va durer. Le marché n’est-il pas un peu dépassé par ces éléments?
Vous gérez plusieurs milliards de dollars. Est-ce une chose plus facile dans un marché comme celui-ci? Ou préférez-vous un marché plus large? Et est-ce un marché plus difficile à gérer? Lorsque vous avez un petit nombre d'actions en tête de la hausse, vous n'allez pas être aussi surpondéré dans ces actions que l'indice pourrait l'être. Cela rend-il plus difficile de suivre un indice dans un environnement comme celui-ci, de sorte qu'en fin de compte, vous avez raison, mais à court terme, vous aurez l'impression d'être un peu à la traîne? En tant que gestionnaire d'investissement professionnel, que pensez-vous de ce marché?
Lorsque je regarde les entreprises que nous détenons, j'ai l'impression qu'un grand nombre d'entre elles offrent de bons rendements intermédiaires. Lorsque je regarde la performance quotidienne par rapport à l'indice pendant des périodes comme celle-ci, je constate que certains fonds, en fonction de leur style, s'en sortent très bien. D'autres commencent à prendre du retard. Mais il est très important que ce qui se trouve à l'intérieur des fonds performe à sa juste valeur. Je suis convaincu que c'est la position que nous adoptons pour l'ensemble de nos différents mandats. Vous pouvez avoir des fonds axés sur les dividendes ou des fonds axés sur la valeur pour lesquels vous dite: je ne participe pas tout à fait au même rythme que le marché en général, mais je possède des entreprises qui vont avoir une croissance à un chiffre élevé ou à deux chiffres bas, et cela fait partie de mon plan financier, et je n'ai pas l'impression de prendre autant de risques que d'autres. Du point de vue du processus, pensez à cette image: je suis en haut de l'échelle et je cueille les fruits au sommet de l'arbre. Il y a là deux sources de risque. D’abord, je suis en haut de l'échelle, et c’est une façon de dire que ma valorisation est élevée. D'autre part, les très bons fruits au sommet sont peut-être plus rares. Nous devons donc être un peu plus prudents en ce qui concerne ces positions. Peut-être renforcer certains outils que nous utilisons sur le plan technique afin de prévoir comment la dynamique pourrait changer. C'est sans doute un peu plus difficile. Tout le monde voudrait bien que le marché boursier soit toujours d'accord avec vous dès que vous venez d'acheter. C'est ce que nous voulons tous. Mais ce n'est tout simplement pas cet environnement-là en ce moment.
Oui, c'est vrai. Et ce à quoi je voulais en venir c’est qu’en tant qu'investisseur professionnel, vous avez votre structure et votre technique de travail. Vous n’êtes pas impliqué émotivement dans un marché comme celui-ci. Vous ne subissez pas ce que mes enfants appelleraient la FOMO ou la peur de manquer quelque chose. Ma voisine possède cette action. Elle gagne beaucoup d'argent. Elle s'en sort très bien. Et moi, je suis là. Je croyais avoir un bon portefeuille, mais clairement je n’ai pas autant de ce titre qu’elle. Je suis dans ce domaine depuis plus de trente ans, et je les vois tous ces gens — les amis, la famille — qui me disent les mêmes choses: je voudrais bien posséder ce titre-là, ou bien celui-ci. Je dois être en train de passer à côté de quelque chose. Mais c'est dangereux, n'est-ce pas?
Cela peut l'être. Lorsque l'on se trouve sur un marché plus dynamique, on utilise une boîte à outils différente pour réussir. Lorsqu'en l'espace de vingt ou trente jours, une entreprise atteint la valeur de Berkshire Hathaway, qui elle a pris trente ou quarante ans pour le faire, bien-sûr, on peut se dire que c'est une belle réussite, mais on peut en douter. Cela ne veut pas dire que les actions vont cesser de baisser demain. Mais c'est comme vous le dites, lorsque vous suivez un processus d'investissement et que vous vous dites, j'ai besoin d'avoir des actions qui ont du sens pour moi. Nous avons ce processus d'investissement et les actions que nous détenons ont un sens dans le cadre de ce processus d'investissement. C'est ainsi que l'on se couche la tête sur l'oreiller et que l'on se dit que tout va bien. Il se peut que je m'écarte dans un sens ou dans l'autre sur une courte période, mais j'ai l'impression d'avoir rassemblé un ensemble d'options vraiment intéressantes pour le portefeuille au fil du temps.
J'aime beaucoup votre analogie du fruit sur l'arbre et le haut de l'échelle. En ce moment, si je veux acheter une action, si j'ai peur de manquer quelque chose, je peux voir qu'il y a des fruits au sommet de l'arbre, mais je dois aller plus loin sur l'échelle, et je dois être à l'aise avec ça. Et je dois aussi accepter l'idée que peut-être, mon échelle pourrait tomber. Et cela peut être très douloureux. Je le sais parce que ça m’est arrivé, Stu. Vous êtes déjà tombé d’une échelle?
Oui, ça m’est arrivé. Je lavais des vitres à l'université. Quand on tombe du deuxième étage, ça fait mal. Mais on parlait de Roger Federer qui est venu faire un discours. Je pense que l'investissement et le processus d'investissement sont un jeu de longue haleine. Vous essayez constamment de faire pencher la balance en votre faveur, mais c’est l’affaire de quelques points. Federer a déclaré qu'il gagnait 80% de ses matchs mais 54% des points. Pensez à ces statistiques. Il a une stratégie avec son premier service, et une autre, avec le deuxième. Pour que les étoiles s'alignent, vous devez vous assurer d’être au bon endroit. Si quelque chose ne s'aligne pas dans votre processus, il peut y avoir une période pendant laquelle vous utiliserez une boîte à outils différente du point de vue de la gestion des risques, mais finalement vous devez simplement laisser voguer votre barque et souhaiter bonne chance à tous.
J’ai aussi entendu ce discours de Federer sur les 80 et 54%. Les meilleurs qui finissent par gagner par une faible marge. Mais ce qui différencie les vrais gagnants des autres, c’est leur capacité de surmonter les points perdus parce qu'ils comprennent que le jeu peut être long. Il s'agit de gagner le match, pas chaque point. Et ils sont capables de revenir mentalement dans le jeu et de gagner les points qui sont essentiels pour remporter le match. La chose que je vois le plus souvent chez les investisseurs, comme on l’a vu ces deux dernières années, c’est que dans un marché difficile où leur portefeuille baisse un peu, ils vont se poser toutes sortes de questions pour enfin décider d’aller se réfugier dans les liquidités. Et d’y rester pendant quelques années jusqu'à ce qu’ils se sentent plus à l'aise avant de revenir. Voilà l'une des différences fondamentales avec un investisseur professionnel. C'est vraiment ce que nous essayons de faire, Stu, nous essayons d'entrer dans votre tête et d'apprendre la mentalité d'un investisseur professionnel. J’aimerais aussi comprendre la mentalité du plus grand joueur de tennis de tous les temps, comprendre Roger Federer, qu'est-ce qui fait la différence? Parce que vous êtes confrontés aux mêmes défis. Vous ne gagnez pas tous les points, mais vous gagnez en fin de compte sur la durée. Quelle est la mentalité qui crée ce succès? Grâce à cette mentalité, vous atteignez vos objectifs.
Oui, c'est tout à fait exact. Nous avons une feuille de route. Si ceci arrive, voilà ce que je vais faire. Si cela arrive, voilà ce que je ferai. Je le sais à l'avance. Ainsi, si les nouvelles changent et que vous savez que c'est mauvais, si je possède ce titre pour cinq bonnes raisons et que l'une d'entre elles n'est plus vraie, vous devez être honnête avec vous-même. Si je l'achète pour des raisons de momentum et que le momentum s'arrête comme nous le mesurons, je dois être honnête avec moi-même. Si je n'aime pas ce titre et qu'il commence à s'améliorer, je dois être honnête avec moi-même. L'élément le plus important qui permet de débloquer la situation est cette notion de compréhension de l'hypothèse haussière et de l'hypothèse baissière. De savoir naviguer entre les deux. D'être ouvert d'esprit et de savoir que lorsque j'achète une action, la personne qui me l'a vendue a forcément une pensée contraire à la mienne. Comment cela se fait-il? Qu'est-ce que cela peut signifier? Qu'est-ce qui fait que j'ai raison et qu’elle a tort? Et comprendre comment cela peut évoluer au fil du temps. Ce sont là des éléments essentiels à la réussite d'un investissement à long terme.
Très bien. Jusqu’à présent, ça aura été au moyen de l'audio seulement. Maintenant, pour essayer d'entrer dans votre tête, votre tête géante sur l'écran, nous le ferons grâce à la vidéo. Votre tête remplit vraiment tout l’espace. On va demander à Nancy, notre productrice, de reculer la caméra un peu.
Oui, je suis un débutant, Dave.
Oh, nous sommes tous les deux des débutants. Je suis heureux que tant de gens nous supportent. Et encore une fois, j'aime beaucoup les deux leçons d'aujourd'hui. Elles mettent en évidence l'état d'esprit dans lequel il faut être pour réussir en tant qu'investisseur, alors que toutes ces nouvelles défilent à l'écran tous les jours. Comment y réagir? Comment y faire face? Comment rester concentré? J'ai donc appris des choses utiles aujourd'hui, Stu.
Très bien. Eh bien, on fait de notre mieux, Dave. Merci beaucoup.
Il y aura peut-être des gens qui, en me voyant, vont penser que l’audio était bien suffisant. J'espère seulement que ce ne sera pas l’avis de ma femme.
D'accord, merci beaucoup.
Très bien, Stu. On se revoit la semaine prochaine.