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À propos de cette baladodiffusion

Sarah Riopelle aborde le rendement des marchés boursiers et les différents risques observés jusqu’à présent cette année, ainsi que l’évolution récente des marchés obligataires. Elle souligne également l’importance d’une gestion active au sein des portefeuilles de placement pour faire face aux conditions des marchés.  [29 minutes, 27 secondes] (Enregistré : 21 février 2025)

Transcription

Bienvenue à cette édition de À télécharger. Je suis votre hôte, Dave Richardson, et c’est le temps de recevoir la merveilleuse Sarah Riopelle. Sarah, bienvenue. Vous avez un grand sourire. Vous avez regardé le match de hockey hier soir ?

Oui j'ai regardé le match hier soir. Hourrah. C'était super. C'était sympa à regarder.

Et il s'agit là d'un vrai signal économique, pas vrai ? La victoire du Canada signifie que le marché canadien et l'économie canadienne vont aller de l'avant et surpasser les autres marchés dans le monde. C’est une donnée financière essentielle que nous avons eue hier soir.

Vous l'aurez entendu ici en primeur, le Canada gagne le match de hockey et le marché canadien va surperformer au cours des douze prochains mois.

Oui, ou bien nous sommes tout simplement bons au hockey et nos problèmes de productivité sont liés au fait que nous jouons beaucoup au hockey et que nous pelletons beaucoup de neige, comme on l’a fait pendant la majeure partie des deux dernières semaines.

Oui, c'est vrai. J'espère que la fin est en vue et que nous pourrons recommencer à travailler au lieu de pelleter de la neige. J'ai manqué les tempêtes de neige de la semaine dernière, soit-dit en passant, parce que j'étais absente. Il y a eu trois tempêtes de neige de suite, et c’est mon voisin qui a déblayé toute la neige pour nous.

C'est la raison pourquoi je tiens à faire des vidéos, pour montrer mes muscles suite à toute cette neige que j’ai pelletée. Mais disons-le franchement, la victoire du hockey canadien, bien que tout à fait excitante, ne signifie rien d'un point de vue financier ou économique. Parlons plutôt de ce qui compte vraiment, le positionnement des portefeuilles, car c'est ce que vous faites. Vous êtes responsable des solutions de portefeuille chez RBC Gestion mondiale d’actifs. Vous faites un travail formidable dans ce domaine. Tous les différents types de portefeuilles à différents niveaux de risque, diversifiés dans le monde entier. Examinons la situation actuelle, car les marchés boursiers ont atteint des sommets historiques, un peu partout, avec une vigueur particulière dans certains secteurs aux États-Unis. L'Europe a été relativement forte en début d'année, mais les risques y sont différents. Bien sûr, nous avons une nouvelle administration aux États-Unis. Il y a de nouvelles administrations un peu partout, beaucoup d'élections ont eu lieu l'année dernière. Des changements sont à venir en Ontario, où nous nous trouvons aujourd'hui. D'autres changements sont à venir, probablement au Canada, plus tard dans l'année, avec les élections fédérales. Si l'on met tout cela bout à bout, quelles sont nos perspectives sur les marchés et comment ont-elles évolué avec les événements récents ?

Oui, le marché boursier est probablement ce qui intéresse le plus les gens. Les obligations sont peut-être ennuyeuses, mais les actions sont intéressantes. Il se passe beaucoup de choses, mais on peut dire que c’est vrai tout le temps. Chaque fois que nous avons cette conversation, nous parlons de la volatilité, des risques et de tout ce qui se passe. Cette année n'est pas différente des autres. L'année 2025 a commencé par une volatilité significative, une variété de risques pour les perspectives à court terme. Le principal d'entre eux est probablement le nouveau président des États-Unis, Donald Trump, et les objectifs qu'il s'est fixés pour les cent premiers jours de son mandat. Nous avons déjà vu certaines annonces qui pourraient avoir un impact sur l'économie et les marchés dans le monde entier. Jusqu'à présent, les marchés d'actions, en particulier aux États-Unis, se sont révélés relativement insensibles à ces grands titres. Ils reflètent actuellement un grand nombre de bonnes nouvelles, telles qu'une toile de fond économique solide, des perspectives de bénéfices robustes et la possibilité de nouvelles baisses de taux de la part de la Fed. Nous pensons toutefois que les valorisations élevées et l'optimisme des investisseurs vont probablement rendre les marchés boursiers plus vulnérables s'ils reçoivent des nouvelles négatives. C'est ce que nous avons constaté au début du mois de février. Nous avons eu quelques nouvelles, notamment sur les tarifs douaniers. Nous avons eu des nouvelles concernant l'IA et DeepSeek en Chine, et cela a provoqué une certaine volatilité sur les marchés boursiers. Il existe un terme que l'on utilise parfois sur les marchés : valorisé à la perfection. Ce que je veux dire par là, c'est que tout doit bien se passer pour maintenir les niveaux actuels et les niveaux de valorisation du marché boursier américain en particulier. Par conséquent, toute nouvelle négative est particulièrement vulnérable et le marché peut réagir fortement. Comme je l'ai mentionné, avec DeepSeek, les actions technologiques à forte capitalisation aux États-Unis ont connu une période de performance assez difficile pendant quelques jours, alors qu'elles digéraient la nouvelle selon laquelle DeepSeek pourrait avoir développé une technologie qui perturberait les grands acteurs américains. Je parle des Sept Magnifiques dont nous avons tant parlé par le passé. Les droits de douane imposés par Trump constituent aussi un autre risque qui pourrait avoir des conséquences négatives importantes, annulant ainsi l'élan positif que nous avons observé sur les marchés boursiers. Mais l'impact des droits de douane dépendra en fin de compte de l'ampleur des mesures mises en œuvre et de la durée de leur application. Il y a beaucoup d'inconnues sur ce qui pourrait se passer. Nous restons préoccupés par les valorisations élevées des marchés d'actions, principalement dans le secteur des grandes capitalisations américaines, et nous voyons en fait des opportunités assez raisonnables dans d'autres secteurs du marché. Ainsi, en dehors des Sept Magnifiques, le reste du S&P 500 sur le marché américain ne semble pas trop mauvais du point de vue de la valorisation. Les sociétés à moyenne et petite capitalisation ont l'air bien, de même que l'Europe, que vous avez mentionnée plus tôt, affichant des rendements assez bons au cours des deux dernières semaines, tout comme nos marchés émergents dans les actions asiatiques. Il y a donc quelques poches du marché qui présentent un meilleur potentiel de rendement.

Pour en revenir à cette notion de «valorisé à la perfection», dans un autre contexte, j'utilise toujours l'exemple de mes enfants à l'école — ou celui de vos enfants ou de vos petits-enfants, ou bien de vous-même, pour tous ceux qui nous écoutent. Ma fille obtient 100 % à un examen, puis 100 % au suivant, puis encore un 100 %. Et tout à coup, elle ramène à la maison une note de 99 %. Vous vous dites, 99 % c'est encore très bien. C'est une note phénoménale. La plupart d'entre nous, à l'école, auraient aimé avoir 99 % à un examen. Mais 99 n'est plus 100. Vous êtes donc en deçà de vos attentes. C'est à ce moment-là que l'on arrive à un point où pour les valorisations, les attentes sont si élevées que l'on ne peut presque plus les satisfaire. C'est à ce moment-là que le prix est fixé à la perfection, et que même 99 % n'est pas suffisant. Et si vous recevez de mauvaises nouvelles, cela peut vraiment affecter les marchés à ce moment-là. C'est pourquoi les valorisations sont toujours un sujet de préoccupation. Nous entrons dans l'année avec plus d'incertitude pour les nombreuses raisons que Sarah vient d'évoquer, et si les valorisations sont élevées, cela peut entraîner une volatilité supplémentaire. Et au-delà de tout ce dont nous avons parlé avec Stu Kedwell et d'autres invités du podcast, l'une des choses à prendre en compte — et c'est ce que j'ai souligné dans de nombreuses présentations aux investisseurs que j'ai faites ces derniers temps — c'est que lorsque vous avez cette incertitude en raison des valorisations élevées, généralement vous allez avoir plus de volatilité. Cela ne veut pas nécessairement dire que c'est mauvais, mais une plus grande volatilité est quelque chose que vous devez gérer en tant qu'investisseur ou investisseur professionnel comme Sarah qui doit la prendre en compte lorsqu'elle construit des portefeuilles pour atteindre un certain niveau de risque pour les investisseurs qui investissent dans ses fonds communs de placement.

Oui, c'est vrai. Nous en avons toujours parlé. Il s'agit de rechercher le rendement tout en gérant le risque. Il s'agit d'un exercice d'équilibre. Il faut renoncer à quelque chose pour obtenir quelque chose. Ainsi, pour obtenir de meilleurs rendements, il faut prendre plus de risques. Mais si l'on veut gérer le risque, il faut accepter un rendement un peu plus faible. Il s'agit donc de trouver le bon équilibre entre ces deux éléments.

J'en ai parlé avec d'autres invités, lorsque je m'adresse à des investisseurs et à des conseillers, on me demande pourquoi ne pas placer tout mon argent aux États-Unis ? Il semble que ce soit l'endroit où il faut être depuis quatorze ans. Le marché américain, et en particulier la technologie américaine, a été phénoménal en termes de performance relative. Je devrais donc tout placer là-bas. Quel est l'argument contre cela ?

C'est une question de diversification. Il faut diversifier les risques que l'on prend. Je suis tout à fait d'accord pour dire qu'il faut investir dans le marché boursier américain et dans les valeurs technologiques américaines, mais cela ne doit pas représenter la totalité de votre investissement en raison de la volatilité et du concept «valorisé à la perfection» dont nous venons de parler. Il faut savoir que ces actions seront corrigées à un moment ou à un autre dans le futur. Je ne vais pas dire maintenant, ni la semaine prochaine, mais à un moment donné dans l'avenir, elles vont devoir répondre aux attentes élevées. Ainsi, soit les valorisations vont baisser, soit elles vont devoir faire une pause le temps que les bénéfices soient rattrapés, tandis que le reste du marché ira de l'avant. Il y aura donc une période où ce ne sera pas le meilleur endroit pour être sur le marché, et vous voudrez avoir d'autres investissements dans d'autres secteurs du marché. C'est un peu ringard de dire cela, mais il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Comme je l'ai dit, je suis tout à fait d'accord avec vous. Il faut investir dans le marché boursier américain, mais cela doit être une composante d'un plan d'investissement diversifié et bien pensé, et non la seule chose que l'on possède.

Oui. Vous voulez détenir des actions ailleurs, par exemple au Canada, où les valorisations sont moins chères. Lorsque les marchés sont moins chers, les rendements attendus sont souvent plus élevés et la volatilité plus faible. Le problème, c'est que nous ne savons pas quand ces valorisations vont changer. On peut simplement déterminer, à l'aide de certains paramètres, si un titre est relativement bon marché ou cher. Je donne toujours cet exemple, en particulier avec toute cette neige, de ma grand-mère qui disait à ma mère d'aller acheter nos manteaux d'hiver pour l'année suivante quand nous étions enfants. Vous les achetez en mai parce qu'il y a 70 % de réduction. Pas en février, quand la neige tombe d'un mètre à la fois, alors qu’ils sont au prix fort. Je me retrouvais en mai avec mon nouveau manteau d’hiver par 30 degrés, en rêvant plutôt d’un nouveau gant de base-ball à la place. Mais bien sûr, la neige et le froid arrivent au Canada en novembre, décembre, janvier, et vous êtes alors vraiment heureux d'avoir un nouveau manteau qui vous va bien, et vous reconnaissez alors la valeur de l'article. Donc, à un moment donné, vous récupérez cette valeur, mais il faut un peu de patience. L'un des moyens de s'assurer que l'on tire parti de cette situation est la diversification. Vous aurez des produits qui fonctionnent très bien en ce moment, d'autres qui sont un peu moins chers. Au fur et à mesure que les valeurs relatives évoluent, vous obtiendrez, si tout va bien, un taux de rendement supérieur à la moyenne et un peu moins de volatilité dans votre portefeuille.

Oui, j'allais dire qu'il s'agit d'un flux de rendement régulier et constant que vous essayez de fournir à vos clients. Il s'agit donc de les satisfaire et de les mettre à l'aise. Pour ce faire, il faut leur offrir des rendements réguliers et constants, car une série de rendements très volatils va les angoisser et les inciter à appeler leur conseiller pour lui demander ce qui se passe. Nous sommes donc prêts, comme je l'ai dit, à renoncer à un peu de rendement pour gérer les risques afin d'offrir aux clients des rendements plus réguliers et plus constants.

Oui, c'est vrai. Et les rendements s'expliquent d'eux-mêmes au fil du temps par rapport au risque. Encore une fois, nous en avons beaucoup parlé au fil des ans sur ce plateau, mais en particulier en ce moment, avec tout le bruit qui vient des États-Unis, c'est un environnement distinct lorsque vous avez le président Trump au pouvoir. Ce que nous avons appris entre 2017 et 2021, c'est que beaucoup de choses vous tombent dessus tous les jours. Et ce que vous voulez, c'est être positionné pour toutes les hausses et les baisses du marché qui sont créées par cela. Et pour cela, il faut avoir un portefeuille que l'on peut gérer, avec lequel on peut rester sur le long terme, parce que tout cela n'est que du bruit à court terme sur fond de constance à long terme de la performance du marché et de la croissance, ce qui est vraiment ce que l'on veut obtenir en tant qu'investisseur, et non en tant qu'épargnant ou que joueur.

Oui, c'est vrai. Et je pense que c'est très important parce que nous allons voir beaucoup de gros titres au cours des six à douze prochains mois, probablement pendant toute la durée de la présidence. Mais au cours de ses cent premiers jours, Trump cherche à accomplir beaucoup de choses. Vous allez voir beaucoup de gros titres. Vous allez le voir dire des choses, puis revenir sur certaines. Quoi qu'il en soit, cela va créer beaucoup d'incertitude, et les gens ne devraient pas réagir à cela. Nous ne devrions pas réagir aux gros titres. Nous ne devrions pas nous concentrer sur les événements à court terme sur les marchés, car la majorité d'entre nous investissent à long terme. Ainsi, ce que certains disent aujourd'hui ou demain ou ce qui va se passer la semaine prochaine ne devrait pas vous inciter à abandonner ou à vous éloigner de vos plans d'investissement qui sont très axés sur les résultats à long terme.

Oui, c'est vrai. Au fond, ce que j’essaie de rappeler ici c’est qu’il faut se libérer de l'émotion. Et c’est ce que je fais quand je prends l'avion. Je dois prendre cent vols par an. Je vole beaucoup. Je fais cela depuis vingt-cinq ans. Si je fais le calcul, j’ai dû prendre deux mille fois l’avion au cours de cette période, et j'ai encore une peur bleue à chaque fois. Au fil du temps, j'ai donc dû en arriver à gérer cette peur. Et pour cela, il faut aller parler à des gens qui comprennent la physique, la science derrière le fait que cet énorme avion s'élève dans les airs et y demeure. C'est ce qu'il faut comprendre. Il y a donc une explication logique, scientifique et objective de ce qui se passe. Et si je suis un investisseur, je dois traiter de chiffres, de statistiques et de probabilités. Il suffit de regarder les chiffres. Je sais que l'avion est le moyen de transport le plus sûr. C'est beaucoup plus sûr que lorsque je prends ma voiture et que je conduis tous les jours. Je garde cela à l'esprit. C'est la partie logique. Cela m'aide à surmonter l'émotion liée à ma peur de l'avion, parce que ma peur de l'avion est quelque peu irrationnelle. Et je veux revenir au concret, à ce que je devrais savoir. C'est la même chose avec les investissements. Nous savons qu'il y aura de la volatilité à court terme. Nous savons qu'il y aura de l'incertitude. Les personnes qui écoutent cette émission et qui ne travaillent pas tous les jours dans ce domaine comme nous le faisons, où nous le comprenons profondément, sont peut-être encore en train de l'apprendre, mais lorsque vous creusez la question et que vous apprenez les probabilités, les chiffres, pourquoi les actions montent avec le temps, pourquoi les obligations se comportent comme elles le font, vous avez alors cette toile de fond logique. On dispose alors d'une toile de fond logique, ainsi que d'un bon plan financier pour s'y tenir, même si la peur et l'émotion sont au rendez-vous. Comme je le dis aux investisseurs dans mes discours, cela fait maintenant quatre ans moins quatre semaines et quatre jours, puisque nous enregistrons cette émission un vendredi, que nous avons le président actuel. Et que vous l'aimiez ou non, il a son style. Il a une approche de la gouvernance qui se poursuivra probablement tout au long de cette période. En tant qu'investisseurs, nous devons être en mesure de comprendre cela afin de prendre de bonnes décisions logiques, et non des décisions émotionnelles. C'est ce que je voudrais souligner, et nous l'avons souligné avec tous nos invités, la différence entre un investisseur comme moi, qui, bien que je sois dans le secteur, ne gère pas des milliards de dollars pour des gens comme vous. Alors, je regarde l'agent de bord. Cette personne ne pilote pas l’avion, mais c’est une professionnelle. Elle fait cela depuis longtemps. C'est vers elle que je me tourne. Dans les turbulences, elle est en train de rire à propos d'un courriel qu'elle vient de recevoir. Puis j'entends le pilote. Mesdames et messieurs, veuillez vous asseoir. Attachez vos ceintures de sécurité. Nous traversons une zone de turbulences. C'est une voix très calme. Et comme vous êtes des professionnels, vous ne réagissez pas. Vous absorbez l'information et vous calculez les chiffres pour voir si vous devez faire quelque chose dans le portefeuille. Mais lorsque vous le faites, c'est de manière purement objective. Ce sont les mathématiques, la science de la gestion de portefeuille que vous mettez en œuvre, et non vos émotions. Je déteste entendre quelqu’un dire qu’aujourd'hui il a vendu toutes ses actions américaines.

Oui, c'est vrai. Et si j'allais un peu plus loin, je dirais que nous considérons la volatilité comme une opportunité. Nous la considérons comme un moyen d'ajuster les portefeuilles, d'acheter des produits en solde, pour ainsi dire, et de bien nous positionner pour l'avenir. Nous ne paniquons jamais et ne vendons pas. Nous œuvrons dans ce domaine depuis longtemps, et il y a eu très peu de scénarios dans lesquels je pourrais dire, avec le recul, que nous avons investi sous le coup de l'émotion ou que nous avons paniqué face à la volatilité et liquidé. Même pendant la pandémie, lorsque nous avons eu cette période d'un mois où tout fermait et se vendait, nous étions là à acheter des actions lorsque les actions se vendaient parce que nous y voyions une opportunité d'acheter de quoi moins chères, d'acheter des choses en solde, plutôt que de dire, oh, mon Dieu, l'économie tout entière est en train de s'écrouler et nous ferions mieux d'abandonner nos positions en actions.

Oui, tout à fait. Et si nous poursuivons cette discussion sur la diversification, passons à l'étape suivante, et parlons des titres à revenu fixe et de la manière dont ces titres permettent de compenser la volatilité des actions. Que constatez-vous sur les marchés des titres à revenu fixe ? Compte tenu de tous les risques dont nous avons parlé, que constatez-vous et comment vous positionnez-vous sur les marchés des titres à revenu fixe ?

En fait, le marché des titres à revenu fixe a connu une évolution assez importante au cours des derniers mois. Les données économiques se sont améliorées. La récente inflation aux États-Unis a été un peu plus forte que prévu, ce qui a incité les investisseurs à revoir à la baisse leurs attentes en matière de réduction des taux d'intérêt. Le marché obligataire américain, en particulier, s'en est trouvé passablement stimulé. Nous avons ainsi gagné environ 100 points de base depuis la mi-septembre. L'obligation américaine à dix ans est passée de 3,6 % à environ 4,8 % au plus haut le mois dernier. À l'heure actuelle, le rendement de l'obligation américaine à dix ans est d'environ 4,5 %. Nous pensons que les obligations d'État offrent un potentiel de rendement assez attrayant avec un risque de valorisation modeste. Notre prévision à dix mois est de 4 %. Nous pensons que les rendements peuvent encore baisser. Les rendements baissent, les prix augmentent. Je pense que le plus important est que les obligations constituent un actif refuge. Elles servent de lest dans un portefeuille multi-actifs et compensent la volatilité des marchés d'actions. Il est donc tout à fait souhaitable d'intégrer des obligations dans une stratégie d'investissement globale afin d'obtenir la diversification dont nous avons parlé jusqu'à présent. Nous nous concentrons normalement sur le rendement des obligations américaines à dix ans lorsque nous avons ces conversations, mais il est important que je souligne maintenant la divergence que nous observons entre les obligations américaines à dix ans et les obligations dans d'autres régions, le Canada en particulier. Alors que l'obligation américaine à dix ans s'est vendue depuis septembre, elle n'a récupéré qu'une petite partie de cette perte. L'obligation canadienne à dix ans, en revanche, s'est plutôt bien comportée. L'écart entre les obligations américaines et canadiennes à dix ans n'a jamais été aussi important depuis plus de dix ans. Ainsi, bien que les bons rendements des obligations canadiennes soient certainement les bienvenus, il faut reconnaître que la surperformance relative est en fait due à des perspectives économiques plus faibles au Canada. L'endettement des ménages est plus élevé. L'incertitude entourant les tarifs douaniers. Il est probable que la Banque du Canada doive assouplir davantage sa politique monétaire que la Fed au cours des prochains mois. C'est ce qui a conduit à des performances plus fortes et à une plus grande divergence entre les régions. Il n'y a donc pas que des bonnes nouvelles. Les obligations se portent bien parce que l'économie ne va pas aussi bien. Cela dit, le marché obligataire canadien offre des rendements assez solides aux investisseurs qui les détiennent dans un portefeuille multi-actifs comme nous le faisons.

C'est vrai. Et lorsque nous entrons dans un cycle d'assouplissement des taux, fixés par les banques centrales, et que les taux à long terme sont en baisse depuis plus longtemps, cela génère généralement des rendements assez corrects pour les obligations, avec une fourchette de rendements assez étroite. Les rendements sont corrects, mais la fourchette n'est pas très large. En revanche, dans une situation similaire, lorsqu'il s'agit d'actions, l'environnement n'est généralement pas mauvais, c'est un bon environnement pour les actions, mais si ces taux baissent parce que l'économie s'affaiblit, et peut-être même au point d'entrer en récession, le marché boursier peut alors obtenir de très mauvais résultats. La fourchette des rendements est donc extrêmement large. C'est là que les obligations offrent un bon équilibre entre les deux, en réduisant le potentiel de rendements particulièrement faibles sur le marché boursier. Encore une fois, il s'agit d'une police d'assurance, dont vous parlez toujours.

Oui, c'est une bonne façon d'en parler.

Compte tenu de tout cela, comment vous positionnez-vous aujourd'hui, Sarah ?

Nous avons une légère tendance à privilégier les obligations dans la composition de l'actif. Il y a quelques semaines, nous avons augmenté d'environ un demi pourcent la pondération des titres à revenu fixe lorsque les rendements ont atteint environ 4,6 % aux États-Unis. Là encore, nous considérons que les obligations ont un potentiel de rendement intéressant à partir de maintenant. Et comme je l'ai dit plus tôt, nous venons de parler de l'aspect refuge des obligations, qui est vraiment important, compte tenu de la volatilité et de l'incertitude que nous avons observées ces deux dernières semaines, et que nous pensons que nous continuerons probablement à observer au cours des prochaines semaines, à mesure que se poursuivent les discussions sur les tarifs douaniers et les diverses politiques de Trump. Lorsque nous avons augmenté la pondération des obligations, nous avons délibérément ajouté des obligations d'État, car nous essayons d'éviter les obligations de qualité investissement et les obligations à haut rendement, étant donné que les écarts de crédit sont historiquement faibles. Cela signifie que les obligations de qualité investissement et à haut rendement n'offrent pas beaucoup de compensation pour le risque supplémentaire qu'elles représentent par rapport aux obligations d'État. C'est pourquoi, lorsque nous avons utilisé cette pondération obligataire, nous l'avons concentrée sur les obligations d'État, en évitant d'allouer des fonds au crédit d'entreprise. Nous restons neutres en matière d'actions dans la répartition des actifs. Nous continuons de penser que les actions peuvent surperformer les obligations à long terme, mais les perspectives à court terme sont un peu plus floues, compte tenu de tout ce dont nous avons parlé jusqu'à présent. Nous sommes prudents, car il y a un risque que quelque chose de négatif perturbe les actions et mette à mal l'optimisme actuellement élevé qui est réellement intégré dans les valorisations des marchés d'actions. Mais il est important de souligner que la neutralité signifie que nous continuons à participer pleinement au marché haussier des actions. Nous avons 60 % d'actions dans notre portefeuille équilibré. Il ne faut pas oublier non plus que pour modifier la répartition des actifs, il faut vendre quelque chose pour acheter autre chose. Il ne suffit pas d'aimer les actions pour se dire qu’on en achète. Si nous voulons acheter des actions, nous devons vendre des obligations. Compte tenu de notre opinion sur le marché obligataire et de la prime de risque historiquement basse — c'est-à-dire le montant que les investisseurs en actions reçoivent en plus des obligations pour assumer le risque supplémentaire lié à la détention — la prime de risque des actions est très basse à l'heure actuelle, historiquement basse. Nous ne pensons donc pas qu'il soit judicieux de vendre des obligations pour acheter des actions à l'heure actuelle. Il y a donc diverses raisons qui peuvent expliquer pourquoi nous avons une position neutre sur la pondération des actions et un léger penchant pour les obligations, compte tenu de l'évolution des rendements au cours des derniers mois.

Et c'est le moment pour moi de vous rappeler de vous abonner à l’émission, quel que soit l'endroit où vous la recevez ou sur YouTube, où nous diffusons nos superbes vidéos. Sarah adore être en vidéo. Vous pouvez vous abonner là aussi. Laissez-nous un commentaire. Nous serions ravis d'avoir une évaluation cinq étoiles. Faites-nous part de vos commentaires et de vos réactions. On adorerait que vous vous abonniez. Et si vous êtes abonnés, vous avez entendu Dagmara Filjakowski expliquer en détail pourquoi elle allait concentrer les portefeuilles obligataires sur les obligations d'État plutôt que sur les obligations de société ou les obligations à haut rendement à risque élevé, et de retirer le risque du portefeuille à revenu fixe parce que la raison pour laquelle on prend des risques est qu'on est payé pour cela. Si je ne suis pas payé pour cela, je ne le ferai pas. Je ne vais pas prendre ce risque. Je me contente d'une position moins risquée. Et puis c'est une autre raison, comme Sarah vient de le dire, pourquoi vous n'investissez pas uniquement dans les actions. Vous n’êtes pas assez bien payé pour tout miser sur les actions. Vous allez donc être plus équilibrés dans votre positionnement. C'est ce genre d'informations que vous obtiendrez si vous vous abonnez régulièrement et si vous écoutez cette émission. Ça et aussi des informations sur le hockey, le pelletage de la neige, l'achat de manteaux d'hiver et tout le reste, la peur de prendre l'avion, la façon de la surmonter, etc. Sarah, avez-vous une dernière pensée pour les investisseurs canadiens ?

Oui, juste une dernière chose que je voudrais mentionner, c'est que nous avons parlé de la répartition des actifs au cours des deux dernières minutes, mais ce n'est pas la seule façon de gérer les portefeuilles. Il y a beaucoup de gestion active au sein des portefeuilles. Nous pouvons être neutres en ce qui concerne la pondération des actions, mais les pondérations évoluent au gré des marchés. C'est pourquoi notre position actuelle dans le portefeuille équilibré est en fait plus proche de 61 % d'actions. Certains me demandent pourquoi êtes-vous neutres en matière d'actions. Pourquoi ne profitez-vous pas de la vigueur des marchés ? Eh bien, il se passe beaucoup de choses à l'intérieur de ces portefeuilles. Nous laissons courir nos gagnants. Nous surveillons constamment ces positions. Nous trouvons un équilibre entre le rendement et le risque. Nous voulons laisser courir les gagnants, mais seulement jusqu'à un certain point où nous n'introduisons pas trop de risque dans les portefeuilles. Il s'agit donc d'un exercice d'équilibre entre le fait de laisser courir les gagnants et la gestion des risques. C'est probablement plus un art qu'une science, mais c'est un ensemble de compétences que nous avons perfectionné au fil des ans pour ajouter de la valeur à la gestion des portefeuilles.

Mais l'art est le fruit d'une longue expérience et d'une longue formation technique. Quand on parle d'art, il ne s'agit pas simplement de lever le pouce en l'air pour voir de quel côté souffle le vent. Il s'agit d'une démarche objective, sans émotion. C'est un processus très clinique, cet art ?

Je dirais qu'il s'agit d'un processus fondé sur des données. Au bout du compte, une personne prend la décision, c'est-à-dire moi, et qui décide de ce que nous allons faire. Mais je suis soutenue par une quantité de ressources en termes d'experts des catégories d'actifs, de l'économie et des marchés, ainsi que par une énorme quantité de données et d'informations à portée de main pour pouvoir prendre des décisions en toute connaissance de cause.

C'est pour cela qu'elle est bien payée. Je cherchais le terme «basé sur les données», mais cela ne venait pas dans mon esprit simple, et elle l'a compris tout de suite. Basé sur les données, tout cet art. Sarah, merci de vous joindre à nous. J'aime beaucoup cet épisode parce qu'il met en lumière une grande partie de ce à quoi vous devez penser en ce moment lorsque vous gérez votre portefeuille global. Si vous voulez gérer votre portefeuille comme un professionnel, vous devez vous débarrasser de vos émotions et vous appuyer sur des données pour prendre de bonnes décisions rationnelles. Le meilleur moyen d'y parvenir est d'établir un bon plan financier, de s'y tenir et de s'assurer que l'on détient le bon portefeuille. Ensuite, vous pouvez toujours faire appel à quelqu'un comme Sarah Riopelle pour gérer votre argent, ce qui est peut-être la meilleure chose à faire parce qu'aussi actif que je puisse être ou que vous puissiez être en termes de gestion de portefeuille, Sarah et son équipe dans le monde entier agissent pratiquement à chaque seconde de chaque jour, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par an, c'est tout simplement constant. C'est incroyable ce qu'un professionnel peut faire. Sarah, merci. J'espère que nous aurons l'occasion de vous revoir au cours du prochain mois.

Très bien. Merci beaucoup.

Déclarations

Enregistré le 24 février 2025

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