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À propos de cette baladodiffusion

L’économiste en chef Eric Lascelles parle des conditions de crédit en leur qualité d’indicateur d’une récession avant de donner son point de vue sur les petites et moyennes banques américaines. [26 minutes 40 secondes] (Enregistré le 9 mai, 2023)

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Premier directeur général et chef, Stratégie générale, RBC Gestion mondiale d’actifs

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Transcription

Bonjour et bienvenue à cette édition de À télécharger. Je suis votre hôte, Dave Richardson, et il est temps de prendre des nouvelles de l'économiste canadien qui travaille le plus fort. Nous ne l'avons pas reçu depuis quelques semaines, et au rythme où vont les choses ces jours-ci, Eric, nous devrions vous recevoir tous les jours parce qu'il se passe des choses importantes dans l'économie mondiale. Nous vivons une période très particulière.

C'est très difficile de suivre, Dave. Pas sûr que je pourrais venir sur votre plateau tous les jours. J'ai déjà du mal à gérer les données actuelles, mais on va faire comme si je les avais toutes en tête. Et comme vous le dites, il se passe énormément de choses.

J'ai accompagné Eric sur la route à quelques reprises au cours du dernier mois, et si j'ai jamais douté de l'étiquette que je lui ai donnée d'économiste le plus travailleur du Canada, je suis revenu sur mon idée. Je n'ai jamais vu personne travailler aussi fort. Je sais que vous avez ce flux de données avec tout ce qui se passe. De plus, vous prenez la parole en public, et avec tout le reste, c'est tout simplement incroyable.

Merci beaucoup, Dave. Je pense que vous exagérez beaucoup. Et je tiens à préciser que lorsque nous étions à Vancouver, je me suis éclipsé un soir pour assister à un match de la ligue mineure de baseball. Je n'ai donc pas que travaillé. Aujourd’hui, par contre, je fais deux présentations dans un château, Dave. Bon, il s’agit du Western Harbor Castle à Toronto. Ce n'est pas aussi excitant que ça en a l'air, mais néanmoins, chaque fois que je suis dans un château, je m'en vante un peu.

Je suis moi-même dans un château en Sardaigne au moment où on se parle, si vous pouvez croire ça. Peut-être que l'économie n'est pas si mauvaise que ça si nous passons du si bon temps vous et moi. Mais venons-en, justement, à l'économie. Commençons par le rapport sur l'emploi de vendredi. Nous avons eu le rapport sur l'emploi au Canada et aux États-Unis. Que pensez-vous de ces rapports?

Oui, je pense que, comme pour les cinq ou six précédents, on peut les prendre de plusieurs façons. On peut commencer par dire que ce sont de bons chiffres. Il y a toujours des embauches aux États-Unis. Et d'ailleurs, au Canada aussi, nous avons enregistré 253000 nouveaux emplois. C'est un bon chiffre. C'est plus rapide que ce qu'il faudrait normalement pour suivre le rythme de la population. Tout cela est donc très positif. Par contre, il est juste de dire que si vous regardez un graphique, vous constaterez que le taux d'embauche a sensiblement ralenti au cours de l'année écoulée. La moitié de ce ralentissement est due au fait qu'il avait été si rapide il y a un an et demi, et l'autre moitié, au fait qu'il commence à se stabiliser. En vérité, un point que nous avons étudié le mois dernier, avec toutes ces embauches, on pourrait penser que le marché de l'emploi est très tendu ou en surchauffe. Le marché du travail est certainement solide et le taux de chômage est maintenant encore plus bas. Il est de 3,4%. Il est désormais à égalité avec le point bas du cycle observé il y a quelques mois, mais l'offre de main-d'œuvre s'est globalement maintenue au même niveau. Il n'y a rien eu de spécial ce mois-ci, mais si vous regardez l'année dernière ou l'année et demie écoulée, un grand nombre de personnes qui ont quitté le marché du travail sont revenues. Mais ce n'est pas toute l’histoire. Il y a des gens qui sont partis à la retraite. Néanmoins, nous avons vu beaucoup d'embauches au cours de l'année écoulée et beaucoup de personnes ont commencé à chercher un emploi, et ces deux éléments se sont équilibrés d'une manière qui montre que le marché du travail est toujours tendu. Mais en réalité, il n'est pas plus tendu qu'il y a un an et pas autant qu'on aurait pu le penser au vu de toutes les embauches qui ont eu lieu. Les entreprises ont donc été en mesure d'absorber ces personnes supplémentaires. Quelques points que l’on pourrait ajouter à propos du marché du travail; le premier étant que l'embauche reste forte, le deuxième étant qu'elle décélère, le troisième, lorsque vous creusez dans les détails, vous trouvez encore une liste assez longue de preuves que le marché du travail va probablement se refroidir de manière significative à partir d'ici. J’ai l’impression de faire tourner le même disque, Dave— je ne suis plus sûr de ma crédibilité et je regrette le jour où j'ai accepté de faire ces analyses les jours de l'emploi, puisque les chiffres de l'emploi sont la seule chose qui a refusé de coopérer avec l'histoire du ralentissement économique—, mais je dirai que les demandes d'allocations de chômage sont désormais en hausse. Elles sont encore assez basses, mais elles augmentent incontestablement. Nous avons tous été un peu trompés parce qu'elles n'augmentaient pas, et puis soudain l'agence statistique a dit qu’elle avait révisé ses chiffres et elles ont augmenté au cours des six derniers mois. Nous ne le savions pas. Les demandes d'allocations chômage sont donc supérieures d'environ un quart à ce qu'elles étaient au début de l'année. Une véritable augmentation. On voit un léger virage. On l’a dit à maintes reprises, l'emploi temporaire est en baisse, ce qui tend à être corrélé à un certain ralentissement du marché du travail, au sens large, mais plusieurs mois plus tard. C'est toujours le cas. Les licenciements massifs sont toujours en hausse. Ils n'ont pas atteint le niveau d'une pandémie, mais ils ont augmenté de manière significative et nous pensons que cette tendance se poursuit. Par ailleurs, les plans d'embauche s'assouplissent incontestablement. Ils ne sont pas atroces, mais ils se tassent. Je pense donc que le marché de l'emploi va continuer à s'affaiblir. Je ne dirais pas que les données d'avril allaient tout à fait dans ce sens, et je suppose que c'est là où nous en sommes. Et vous savez quoi, épargnons-nous la peine, vous pouvez simplement répéter cela le mois prochain, puisque c'est une histoire qui se répète depuis un certain temps, Dave.

Eh bien, permettez-moi de vous apporter mon soutien. Je devrais probablement le faire plus souvent que je ne le fais, mais les deux mois précédents aux États-Unis ont été révisés à la baisse pour l'emploi et les offres d'emploi ont diminué assez rapidement. Donc, ne vous avouez pas encore vaincu dans vos prévisions et même si vous vous trompez de quelques mois, en termes économiques, c’est plutôt juste. N'est-ce pas?

Oui, c'est vrai. Et peut-être que l'autre point clé— ils sont nombreux— est que le marché du travail n'est pas l'indicateur précurseur. Il ne faut pas s'y fier pour évaluer les récessions. Nous disposons d'outils relatifs au cycle économique que nous avons récemment revus. Ils indiquent toujours la fin du cycle. Nous disposons d'autres indicateurs de la dynamique économique et ils sont corrects. J'espère que nous aurons l'occasion de parler un peu de l'enquête auprès des agents de crédit et de certaines conditions de prêt, car ces données nous semblent tout à fait pertinentes. Mais le marché du travail continue d'envoyer des informations très mitigées, et ne capitule pas encore complètement.

Bon, si vous tenez à diriger les questions, alors parlez-moi des conditions de prêt aux États-Unis.

Très bonne question, Dave. Je suis heureux que vous l'ayez posée. Nous devrions planifier un peu plus à l'avance, mais bon. Je tiens à préciser que je ne voudrais jamais me fier à un seul indicateur, qu'il s'agisse du nombre d'emplois créés ou autre chose. Bien sûr, il y a un énorme danger à s'ancrer dans un certain point de vue et à sélectionner les chiffres qui vous conviennent. Je ne veux pas faire ça. Nous aimons avoir une vue d'ensemble. Mais je dirai que lorsque nous passons en revue notre liste d'éléments qui précèdent généralement les récessions et d'éléments qui, lorsqu'ils se produisent, sont presque inévitablement synonymes de récession, les conditions de prêt figurent dans cette liste. Nous nous trouvons donc dans un monde où les taux d'intérêt ont beaucoup augmenté depuis un an et demi. Cette hausse est due aux banques centrales et à d'autres facteurs. Ces hausses ont eu des effets néfastes sur l'économie, mais avec un certain décalage. Et nous commençons à voir ces dommages se manifester. On l’a dit, les banques sont en difficulté. Il y a cet autre canal de stress bancaire qui commence également à nuire au crédit. Mais au milieu, il y a les conditions de prêt— pas tant le coût du prêt, qui est ce que les taux d'intérêt transmettent— mais la disponibilité des prêts eux-mêmes à n'importe quel prix. Et l’enquête sur les agents de crédit, en particulier pour les États-Unis— mais en Europe et au Canada aussi—, a été publiée. Il s'agit d'une enquête trimestrielle, et nous avons déjà constaté un certain resserrement. Pour votre information, avant même le dernier trimestre, nous avons constaté que la volonté de prêter aux entreprises, en particulier, s'était déjà fortement resserrée et qu'elle était franchement compatible avec une récession au cours des prochains trimestres. Nous continuons à voir cela. Ce n'était pas un bond énorme, mais néanmoins, comme les banques régionales ont connu des difficultés, nous avons vu ces normes de prêt se resserrer davantage. La volonté de prêter aux entreprises s'est encore resserrée. La volonté de prêter pour l'immobilier commercial, à la surprise de personne, s'est considérablement resserrée. C'est une source d'inquiétude en ce moment aux États-Unis. La volonté de prêter pour les hypothèques et les consommateurs en général s'est également resserrée. Nous continuons donc à voir les normes de prêt se resserrer de façon générale. Certains diront qu'elles se sont resserrées, mais pas autant qu'ils le pensaient, compte tenu des tensions bancaires. Quant à moi, je dirais qu’elles se sont beaucoup resserrées au cours des derniers trimestres. Je ne sais pas jusqu'à quel point on pourrait aller plus loin dans le resserrement. Cela ne me surprend pas trop. Je pense toujours qu'il s'agit d'une preuve de faiblesse. Mais en ce qui concerne la demande de prêts, les dernières données trimestrielles montrent que la demande de nombreux types de crédit a également chuté. Les entreprises n'ont pas de grands projets à ce stade, et il en va de même sur un certain nombre d'autres fronts. La seule exception est le crédit à la consommation. Il reste assez faible. Il s'agit d'une de ces légères inclinaisons dans l'autre sens. Le débat— et je n'ai pas de réponse parfaite— porte sur l'augmentation de la demande de prêts hypothécaires, car le marché du logement semble se stabiliser ce printemps et peut-être même rebondir un peu. C'est le point de vue optimiste. Le point de vue pessimiste serait que les consommateurs ont dépensé au-delà de leurs moyens depuis un certain temps et qu'ils sont peut-être obligés de recourir au crédit pour ne pas se retrouver en difficulté. Je ne sais pas très bien comment interpréter cela. Mais je dirais que, dans l'ensemble, ces normes de prêt se resserrent considérablement d'une manière qui devrait normalement conduire à une récession, tout comme le ferait une courbe de rendement inversée ou d'autres signaux de ce genre.

Oui. Il est plus coûteux d'emprunter. Il est plus difficile d'obtenir un prêt. C’est là que le bât blesse. Et les prêts et les emprunts sont en quelque sorte l'huile qui permet aux engrenages de l'économie mondiale de tourner. C'est donc un signe de ralentissement. Et comme vous le dites depuis un certain temps, il est beaucoup plus probable que nous ayons une récession. Eric, vous pensez toujours qu'il s'agit d'une récession plus courte et moins profonde qu’une récession moyenne?

Plus courte que les deux dernières, par rapport à 2020 et à 2008-2009. Il n'y a pas de raison que cela ressemble à cela, à notre avis. Légère à moyenne, par rapport aux normes historiques, mais davantage une récession classique du cycle économique ou une récession induite par la politique monétaire, par opposition aux récessions de type «crise» que nous avons connues plus récemment.

Cela remet les choses en place, comme le fait une récession. Elle élimine en quelque sorte la pression, la surchauffe de l'économie, et vous vous retrouvez avec des conditions de croissance probablement décentes à partir de là. Les taux d'intérêt seraient probablement plus bas, et de nombreux facteurs favoriseraient la croissance à l'avenir. N'est-ce pas?

C'est exact. Il ne faut pas se réjouir des récessions, mais si vous êtes un investisseur avisé et agile, elles peuvent représenter une opportunité, et elles permettent aux économies de croître plus rapidement par la suite. Elles remettent les pendules à l’heure et les choses peuvent alors évoluer plus rapidement. Nous prévoyons donc une croissance assez forte en 2024 et 2025. J'ajouterai— et il n’y a peut-être que moi pour s’en préoccuper— qu'il ne faut pas trop s'attacher aux chiffres du PIB annuel. Si vous regardez une prévision annuelle du PIB pour 2024, vous verrez des chiffres plutôt sombres. Nos propres prévisions sont en fait plus faibles que celles de 2023, mais c'est entièrement dû aux transferts et aux effets de base qui confondent les chiffres qui ne méritent probablement pas d'être discutées en détail ici. Je dirais simplement que ce qui compte, c'est l'évolution d'un trimestre à l'autre. Et d'un trimestre à l'autre, nous avons déjà constaté une croissance modeste au premier semestre de cette année. Nous prévoyons une baisse au second semestre. L'année 2023 ne s'annonce donc pas très bonne. Pour 2024, nous sommes assez cohérents dans nos prévisions de croissance trimestrielle annualisée de 3% pour les États-Unis et le Canada. Nous sommes dans un monde où la croissance est de 2%. Dans des circonstances normales, c'est bien. C'est une véritable reprise. Il ne faut donc pas se laisser décourager par l'idée que les prévisions sont plus basses pour 2024. Cela est dû à la mauvaise fin de l'année précédente et à d'autres facteurs de ce genre. Il devrait vraiment y avoir une reprise, et elle pourrait être assez rapide.

Eric, vous avez travaillé sur le secteur bancaire. Encore une fois, je dirais qu'il s'agit plus d'un contretemps que d'une crise, car les régulateurs et les banques centrales ont attaqué le problème de manière agressive pour s'assurer qu'il ne devienne pas structurel, qu'il ne s'étende pas à l'ensemble du système bancaire, comme cela a été le cas lors de la crise financière mondiale. Mais en creusant un peu, qu'avez-vous trouvé au sujet des petites et moyennes banques aux États-Unis?

J’utilise le mot «stress», qui est sans doute un peu plus intense que «contretemps», mais certainement pas «crise». On pourrait débattre de sémantique, mais les banques américaines de taille moyenne, les banques régionales, comme on les appelle, ont connu des difficultés et plusieurs d'entre elles ont fait faillite. Et il y en a d'autres qui sont encore en difficulté pour le moment. Il ne faut donc pas minimiser cet aspect. Cela n'est pas sans importance. En général, lorsque les taux d'intérêt augmentent fortement, certaines choses se cassent la figure. Et c'est l'une des choses qui s'est brisée et qui fait partie de l'histoire de la diminution de l'accès au crédit, ce qui limitera l'économie. Je ne veux pas minimiser cet aspect ni suggérer que nous avons vu toutes les banques avoir des problèmes, même si quelques-unes sont encore en train de vaciller. Cependant, je pense qu'à ce stade, les règles du jeu sont assez claires en ce qui concerne l'intervention du gouvernement et des grandes banques privées, comme l'ont fait récemment JPMorgan et First Republic. Mais pour répondre à votre question, instinctivement, j'étais inquiet pour les petites banques. Nous avons vu des manchettes sur les banques de taille moyenne. On a l'impression que les grandes banques, elles, vont bien. Elles sont bien capitalisées et elles ne sont pas aussi exposées. Elles ont déjà mis sur le marché leurs portefeuilles d'obligations et d'autres choses de ce genre. Mais j'ai eu l'impression que, si les banques de taille moyenne ont des problèmes, que penser des petites banques qui ont en général une exposition géographique encore plus spécifique ou encore moins de liquidités ou de capital? Elles sont plus petites et ne figurent généralement pas dans les portefeuilles d'investissement parce que la plupart d'entre elles ne sont pas cotées en bourse. Néanmoins, les petites banques représentent une part importante de l'économie américaine et ce serait un problème si elles rencontraient des difficultés. À ma grande surprise— et je ne suis pas un expert en la matière; je ne peux pas citer les noms des milliers de petites banques qui existent—, lorsque nous avons examiné la liquidité des banques de différentes tailles, ce sont les plus petites banques qui étaient les plus liquides en termes de portefeuille bancaire moyen. Lorsque nous avons regardé quelle taille de banque avait le plus de capital, ce sont en fait les plus petites banques qui se portaient bien. Elles détenaient plus de capital. Les banques de taille moyenne sont à la traîne, mais ce sont les plus petites qui en ont le plus. Lorsque nous examinons la fraction des dépôts assurés, nous constatons, peut-être sans surprise, que les plus petites banques ont des clients plus modestes, mais qu'en fin de compte, elles ont une plus grande fraction de leur base de dépôts assurés et sont donc théoriquement à l'abri de tout problème. Et lorsque nous avons examiné l'exposition à l'immobilier commercial— parce qu’il est vrai que le secteur de l'immobilier commercial est financé de manière disproportionnée par les banques de taille moyenne—, je pensais, moi, que c'était peut-être aussi le cas des petites banques. Mais non, elles sont également moins exposées à l'immobilier commercial. Encore une fois, je ne doute pas qu'il y ait des petites banques mal gérées, mais il ne semble pas qu'il s'agisse de la prochaine étape ou d'un problème systémique. Je pense que l'attention se porte à juste titre sur les banques de taille moyenne. C'est une question délicate. Nous en avons déjà parlé— et je suis sûr que Stu Kedwell vient régulièrement vous parler de ces choses de façon plus précise—, mais lorsque la Fed a mis en place ce programme de liquidités, c'était un programme généreux qui fournissait suffisamment de liquidités, et qui a même permis de pallier une certaine insolvabilité temporaire, parce qu'il prêtait de l'argent à la valeur nominale des obligations détenues par la banque, et non pas à leur valeur actuelle diminuée. Tout cela est très bien, je dois le dire. Une chose qui m'a frappé récemment est qu'il s'agit d'une de ces situations d'équilibre multiple. Les déposants peuvent bien dire que cette mesure est parfaite et que tout est réglé. Mais s’ils continuent à retirer leur argent, il y a une deuxième question d’équilibre. Malgré la disponibilité des liquidités et malgré la possibilité de combler le déficit de capital qui existe temporairement lorsque les obligations reviennent à leur valeur nominale, malheureusement, il est également logique de retirer son argent si tout le monde le retire. Ces programmes de liquidité sont très efficaces, mais leur financement coûte tout de même 5% par an. C'est donc beaucoup plus cher pour une banque que les 0% qu'elle paie sur le compte courant. Cela commence donc à poser des problèmes en soi. Par ailleurs, ce programme pourrait être prolongé, mais il n'est valable que pour un an en ce moment. Et de manière réaliste, si vous êtes une banque qui a perdu la moitié de ses dépôts, c'est un cas extrême. Si vous avez perdu, vous ne doublerez pas vos dépôts au cours de l'année suivante, en particulier si vous êtes une banque qui a été signalée comme ayant des difficultés. En théorie, le programme de liquidités a suffi à empêcher les retraits massifs, mais en pratique, cela n'a pas toujours été le cas. Il est donc toujours possible que les banques soient en difficulté. Ça a été le cas pour une autre banque, depuis que ce programme a été mis en place. Je ne suis pas un expert en la matière, mais il semble qu'il y en ait une poignée d'autres qui pourraient connaître le même sort. Mais comme je l'ai brièvement mentionné plus tôt, il semble qu'il y ait un modèle à suivre. La FDIC est intervenue, les déposants ont pour la plupart été indemnisés et d'autres banques ont trouvé des conditions assez intéressantes pour absorber ces dettes. C’est très bien, mais la meilleure façon d'y réfléchir est peut-être de se dire qu'il s'agit d'un autre moyen de resserrer les normes de prêt. Et c'est une histoire qui peut avoir une trajectoire pluriannuelle. Je ne sais pas s'il s'agit d'une situation d'épargne et de prêt qui s'étendrait sur une décennie. Probablement pas. Mais les banques de taille moyenne ne seront pas en mesure de prêter aussi librement pendant un certain nombre d'années, le temps de reconstituer leur base de dépôts. Il ne s'agit pas d'attendre le 1er juin pour que tout soit parfait. Il s'agit d'un problème très persistant d'un point de vue économique.

Oui, c'est vrai. Et ce qui est vraiment important dans ce que vous venez de dire, et ce que vous avez mentionné dans les émissions précédentes, c'est l'idée qu'il y a des règles mises en place. Ils ont une idée très claire de la manière de soutenir le système financier, compte tenu de l'expérience que nous avons eue lors de la crise financière mondiale. Le plus important, c'est que non seulement ils savent quoi faire, mais ils le font pour vrai et ils le font rapidement. Et cela apporte un niveau de confiance différent par rapport aux tergiversations et aux essais et erreurs. On devrait ou on ne devrait pas? Quel est le risque moral de faire cela? C'est comme si l'on s'assurait que les dépôts sont couverts, que le système est bon, et que l'on se préoccupera des conséquences plus tard. Il ne s'agit pas d'écarter ces effets, mais le plus important est de préserver l'intégrité du système.

Je pense que c'est exact. Et encore une fois, l'ampleur du problème est nettement moindre, et on peut le dire objectivement en termes de banques de taille moyenne en difficulté— pas les grandes—, et il n'y a pas l'opacité de savoir qui possède quoi et ce que cela vaut vraiment, et tous ces différents paliers. La situation était suffisamment compliquée en 2008-09 où il était tellement difficile d'avoir une vue d'ensemble. Et cela a renforcé les craintes. C'est pourtant simple. Les banques subissent des pertes sur le marché obligataire et certains de leurs clients sont nerveux. La situation n'est ni facile ni parfaite, mais elle est beaucoup plus claire et les sommes en jeu sont moindres. Les régulateurs ont appris certaines choses. Il est clair que ce n'est pas tout à fait suffisant dans le sens où la déréglementation de la fin des années 2010 a peut-être été mal avisée, rétrospectivement, en termes de surveillance un peu moins poussée que ce qui était peut-être justifié. Il n'en reste pas moins que la situation semble différente et que l'on peut l'établir de manière empirique. Il suffit de regarder les écarts de crédit des banques. Oui, ils sont plus importants qu'ils ne l'étaient fin février, mais ils n'ont rien à voir avec ceux de 2008 et 2009.

Oui, c'est vrai. Parce que nous avons beaucoup de gens très sophistiqués, des investisseurs qui écoutent, mais aussi d'autres personnes qui commencent tout juste à s'intéresser à l'économie, qu'est-ce qu'un écart de crédit bancaire?

Il peut s'agir d'un certain nombre de choses. Il y a plusieurs façons de les voir. Il pourrait s'agir de l'écart de crédit d'une banque lorsqu'elle emprunte de l'argent sur le marché obligataire, ou si une banque fait faillite et que vous ne récupérez pas votre argent; l'écart de crédit doit compenser cela. C'est un moyen simple. Il existe également des échanges de défauts de crédit, qui consistent littéralement à parier sur le fait que cette entité fera ou non faillite. Bien sûr, le pari est plus élevé qu'il y a trois mois, mais là encore, il n'a rien à voir avec ce qu'il était pendant la crise financière mondiale. En fait, cela ressemble à ce qui se passe tous les deux ans environ lorsque les gens s'inquiètent pour les banques. C'est dire l'ampleur du problème. Il ne s'agit pas d'un événement qui se produit une fois tous les 50 ans, comme l'a peut-être été la crise financière mondiale. Et il y en a d'autres aussi. Fondamentalement, tout ce qui évalue indirectement ou directement la solvabilité du secteur bancaire dit que, oui, il y a eu des tensions récemment, mais que, globalement, au niveau de l'ensemble du secteur, les choses sont encore assez simples.

Excellent. Nous allons peut-être nous arrêter là, Eric. On attend encore deux ou trois relevés dans le courant de la semaine. Pour les chiffres, nous allons vous réinviter, et vous aurez probablement l'occasion de vous exprimer rapidement. Mais c'est un excellent résumé de l'énorme quantité de choses qui se passent. Au fait, votre équipe de baseball à Vancouver a-t-elle gagné quand vous y êtes allé?

Elle s’est faite battre à plate couture, avec un grand chelem à la clé. Mais je me suis bien amusé. Les billets étaient bon marché. C'est peut-être la chose la plus importante pour un économiste. J'avais acheté des billets au dernier rang, mais il s'est avéré qu'ils ont inversé la carte. J'avais des billets au premier rang, j'étais donc collé à l'écran. C'était assez fabuleux. Il y avait des gens qui se préparaient à aller frapper et qui nous faisaient des apartés dans le public. C'était un grand moment.

C'est le karma pour tout le travail que vous accomplissez. On m’a souvent dit que le baseball était fabuleux à Vancouver. Il faudra que j'aille voir ça la prochaine fois que j'irai là-bas.

Tout à fait. Merci de m'avoir reçu, Dave.

Très bien, Eric. Prenez soin de vous. Bon séjour à votre château et à la semaine prochaine.

D'accord, merci. Au revoir.

Déclarations

Enregistré le 09 mai 2023

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