Transcription
Bonjour et bienvenue à cette édition de À télécharger. Je suis votre hôte, Dave Richardson, et nous sommes en compagnie du responsable des actions canadiennes chez Phillips, Hager & North, Scott Lysakowski. Scott, comment allez-vous aujourd'hui?
Bien, Dave. Merci de m'avoir invité. C'est un plaisir de vous voir.
L'une de mes activités favorites consiste à mélanger les lettres de votre nom, Scott, et de chercher des variations intéressantes. Et croyez-le ou non, si vous réarrangez les lettres de Scott Lizakowski, vous obtiendrez: le gars qui aime les actions canadiennes. Il me manque peut-être une lettre ou deux, mais il y a au moins un S, un Q, un U, un E. De quoi faire «equities», ou actions canadiennes.
On dirait que vous avez demandé à Chat GPT de vous sortir une anagramme à partir de mes lettres.
Exactement, et je vais pouvoir vous présenter comme ça à chacune de nos émissions à l’avenir.
Mais vous avez raison, je suis un grand fan des actions canadiennes.
Par ailleurs, avouez que je vous ai recommandé un bon café à Calgary.
C'est vrai. Je le disais tout à l'heure, vous êtes bien plus que juste un beau bonhomme. Vous êtes aussi une référence pour recommander les meilleurs cafés n'importe où au Canada. Celui-là était excellent. J'ai même ramené un sac de café en grains à la maison et tout le monde a apprécié.
Alors parlons des actions canadiennes, car nous avons déjà traversé une bonne partie de l'année. Et nous avions un certain optimisme concernant le marché canadien au début de l'année, en particulier par rapport au marché américain et à d'autres marchés mondiaux. Où en sommes-nous aujourd’hui?
Oui, le Canada n'a pas connu une année aussi robuste que les autres marchés mondiaux. Je pense que beaucoup de choses ont changé au cours des deux dernières semaines, mais si l'on regarde la situation depuis le début de l'année, le Canada n'a pratiquement pas bougé, alors qu'aux États-Unis, le S&P 500 a augmenté de plus de 13% et, bien sûr, le Nasdaq a progressé de près de 30%. On pourrait croire que le Canada a vraiment souffert. Mais ce n'est pas tout. Nous avons tous entendu parler— ou en tout cas, la presse en a largement parlé— de l'étroitesse des rendements du marché américain, les Sept Magnifiques qui contribuent à la plupart, sinon à la totalité, des rendements du S&P 500. Si vous regardez d'autres statistiques, si vous regardez le S&P à pondération égale, c'est quelque chose que nous regardons souvent, en particulier parce que les États-Unis sont de plus en plus dominés par un petit nombre d'actions. Je voyais l'autre jour une statistique selon laquelle Microsoft et Apple représentent 15% du S&P 500, ce qui est tout à fait stupéfiant; deux titres qui représentent à eux seuls une telle part d'un si vaste marché. Alors, nous regardons le S&P 500 à pondération égale, afin d'éliminer ce biais important que les grandes actions ont sur certaines mesures, qu'il s'agisse de performance ou de valorisation ou autre. Et le S&P 500 à pondération égale est également stable sur l'année. Le problème n’est pas qu’au Canada. Le problème existe avec toutes les actions en dehors de ce petit nombre d'actions aux États-Unis. Mais bon, au final le Canada accuse un retard de plus de 10% sur les États-Unis depuis le début de l'année. Il se situe probablement dans le dernier décile en termes de performance relative. Ce n'est pas une situation idéale, mais j'ai rencontré quelques conseillers et clients au cours des deux dernières semaines, et l'une des bonnes nouvelles que j'ai essayé de leur transmettre est que si les mois de septembre et d'octobre ont tendance à être les moins performants de l'année, novembre et décembre sont souvent les mois les plus performants. Au début du mois de novembre, nous n'étions pas seulement stables sur l'année, nous étions en baisse de quelques pour cent. Et puis, bien sûr, nous savons que les mois précédents ont été volatils, mais le TSX a progressé de 4,5% rien qu'en novembre. Et voilà où nous en sommes. Nous sommes le 9 novembre. Il se passe beaucoup de choses. J'espère que c'est un bon signe pour l'avenir, que les tendances saisonnières se maintiendront et que nous aurons une belle poussée vers la fin de l'année et une certaine force sur notre marché.
Nous avons parlé de la notion de super-cycles des matières premières au cours des trois ou quatre dernières années, avec vous et d’autres invités. Et nous l'avons constaté lors du rebond suite à la COVID, lorsque la demande était forte pour des ressources qui se révélaient rares. Le besoin qu’il y aurait de simplement actionner l’interrupteur pour produire, disons, davantage de cuivre, et que cela, bien sûr, n’est pas aussi simple pour les produits de base. Alors, s'agit-il d’une prévision d'un ralentissement économique ou d'une récession? Ou est-ce plus profond que cela? Sommes-nous encore dans un super-cycle qui rendra les actions canadiennes plus attrayantes en raison de leurs valorisations plus faibles?
Oui, c'est un bon point. C'est une bonne question et un sujet sur lequel nous avons passé beaucoup de temps, en particulier lorsque nous nous adressons à des clients, des conseillers et des planificateurs. Le message clé que nous essayons de faire passer, c'est le défi pour les investisseurs de penser aux différents horizons temporels. Et ce n’est pas facile. C'est également difficile pour le marché, pas seulement pour l'investisseur moyen. Les investisseurs professionnels et les acteurs du marché au sens large y sont également confrontés. Le marché ne peut se concentrer que sur une seule chose à la fois. Soit nous entrons en récession, soit nous allons connaître un atterrissage en douceur. Mais il est vraiment important de penser à plusieurs horizons temporels. Et la raison pour laquelle c'est important en ce qui concerne les matières premières, c'est que les cycles des matières premières sont généralement longs par nature. Il s'agit d'une règle un peu générale, mais elle est utile pour donner un aperçu, une perspective et un contexte. Différentes parties du marché ont des cycles d'investissement différents. Différentes industries ont des cycles d'investissement différents. Et les cycles d’investissement ont tendance à correspondre au cycle du capital sous-jacent de l'entreprise. Et pour les matières premières, le cycle du capital est assez long. Si vous envisagez de construire une mine de cuivre, par exemple, il vous faudra facilement plus d'une décennie pour trouver la ressource, obtenir les autorisations, garantir le financement, réaliser la construction proprement dite, mettre la production en ligne, récupérer les coûts d'investissement et obtenir un retour sur investissement. Le processus peut durer 20 ans. Et beaucoup de choses peuvent se produire en cours de route dans l'économie, même localement, dans ces environnements. Les cycles de capitaux ont tendance à être longs, et par conséquent les cycles d'investissement le sont aussi. La raison pour laquelle je soulève ce point en réponse à votre question «sommes-nous dans un super-cycle?» est que je pense que la cadence à court terme des cycles de marché ou des cycles économiques nous embrouille car elle est intégrée dans le cycle d'investissement à long terme ou le cycle de capital pour les matières premières. Je ne sais donc pas si je conclurais avec beaucoup de conviction, mais on pourrait presque dire que tous les cycles des matières premières sont des super-cycles. Ils mettent beaucoup de temps à se dérouler. On peut donc se poser la question, s'il s'agit d'un super-cycle de dix ans, de trois ou quatre cycles économiques, ce qui entraînerait une certaine volatilité des prix des matières premières car, une fois encore, ils sont très sensibles à la conjoncture économique. Je ne sais donc pas si c’est une logique qui fonctionne, mais c'est un cadre dont je dois me souvenir, en tant que professionnel qui se concentre quotidiennement sur ce sujet, parce que le marché peut être trop axé sur le moment présent. Où en sommes-nous dans le cycle des capitaux pour les matières premières en général? Toutes les matières premières sont différentes, mais si on devait généraliser, on dirait qu’elles ont toutes des cycles pluriannuels, des cycles de plus de dix ans, et je dirais que nous sortons tout juste de la période d'offre excédentaire et de sous-investissement du dernier cycle. Vous dépensez tout l'argent, vous amenez toute cette nouvelle offre, vous écrasez les prix, la faiblesse des prix des matières premières, et l'expérience de dépenser beaucoup d'argent et de voir ensuite les prix s'effondrer conduit à un sous-investissement. Il n'y a pas eu d'incitation à investir dans les matières premières pour plusieurs raisons, principalement parce que les rendements du dernier cycle ont été médiocres. Et puis, bien sûr, il y a la question des émissions liées à des matières premières à plus forte intensité de carbone. Les facteurs sont nombreux qui font que les producteurs n'ont pas été incités à investir dans de nouvelles sources d'approvisionnement. Nous sommes donc sortis de ce cycle de sous-investissement. Quand on y pense, les dépenses d'investissement dans le secteur minier ont atteint leur maximum en 2012, et les dépenses dans le secteur pétrolier et gazier ont atteint leur maximum en 2014. Cela fait donc dix ans que les derniers dollars ont été dépensés. Nous avons donc connu dix années de sous-investissement. La phase qui suit le sous-investissement est ce que nous appelons la pénurie. L'offre excédentaire a été épuisée, la demande a été absorbée et la pénurie s’installe. C'est ce que nous avons vécu ces deux dernières années avec la pandémie. Mais il y a aussi eu des chocs d'offre et des pénuries. Les prix élevés et croissants des matières premières ont conduit à l'inflation, ce qui a exercé une pression à la hausse sur les taux d'intérêt, la volatilité et les prix, comme c'est le cas aujourd'hui. Nous sortons donc tout juste de la phase de sous-investissement pour entrer dans la phase de pénurie, et nous ne sommes même pas encore entrés dans la prochaine vague d'investissements. On constate une augmentation des dépenses d'investissement par rapport au niveau le plus bas atteint lors de la pandémie, mais c'est tout simplement parce que nous n'avons pas réussi à dépenser l'argent économisé et, bien sûr, en raison de l'incertitude qui pèse. Les investissements ont augmenté, mais nous sommes loin des sommets précédents, qu'il s'agisse de l'industrie minière ou de l'industrie pétrolière et gazière. Il y a plusieurs raisons à cela. Le prix requis ou les risques liés à l'investissement ont augmenté. Qu'il s'agisse de l'inflation, du coût de la main-d'œuvre, du coût de l'acier, de tous les intrants nécessaires à la construction d'une mine, ou simplement de l'incertitude de la demande future. Imaginez si vous et moi sommes à la tête d'une compagnie pétrolière et que nous avons un projet qui nous permettrait d'apporter une source importante de nouveaux approvisionnements. Mais de penser qu'il nous faudrait des années pour le construire, qu'il nous faudrait des années pour récupérer notre argent, et que le profit, le rendement excédentaire, se produirait entre la cinquième et la dixième ou la douzième année. Il y a beaucoup d'incertitudes quant à l'évolution de la demande pour certains produits de base d'ici cinq à dix ans. Nous sommes donc un peu réticents à mettre en œuvre des milliards de dollars de capital. La façon dont je reflète cela dans le cadre financier est que les rendements requis pour compenser les producteurs de matières premières pour ce risque ont maintenant augmenté. Par conséquent, le prix requis pour obtenir un rendement est désormais plus élevé. Si je pense simplement au pétrole, qui me vient en tête, historiquement, vous auriez besoin d'environ 70 dollars pour obtenir un rendement de 10%. Nous sommes en ce moment au-delà de 70 dollars. Le pétrole a été volatil, mais il est au-dessus de 70 dollars depuis un certain temps, et on ne voit pas beaucoup de nouveaux investissements. Si nous devions prendre en compte certains de ces risques, qu'il s'agisse du risque lié aux émissions, du risque environnemental ou de l'inflation, il faudrait compenser l'incertitude liée à la demande future. Si nous devions utiliser un rendement de 15 ou 20%, il faudrait alors que les prix du pétrole se situent dans une fourchette de 80, 90, voire 100 dollars. Si nous les avons vus osciller autour de cette fourchette pendant de très courtes périodes, ce ne fut pas assez longtemps pour que les personnes assises autour de la table du conseil d'administration se convainquent d’y aller avec leur projet. Cela signifie simplement que nous avons le sentiment que la pression à la hausse sur les prix des matières premières va se poursuivre, ce qui a un impact inflationniste que nous devons prendre en compte dans d'autres parties du marché. Mais pour encourager cette nouvelle offre, je pense qu'il va falloir que les prix augmentent. Il s'agit donc d'un cycle long et nous n'en sommes qu'aux premiers stades, et nous devons garder cela à l'esprit. C'est le message que j'ai laissé aux gens que nous avons rencontrés ces deux dernières semaines: il faut lutter contre les risques à court terme et la réalité d'un ralentissement économique, compensés par les opportunités à long terme qui se présentent dans les actions, les ressources et les matières premières canadiennes.
Oui, j'étais avec des conseillers ce matin, et quelque chose que je fais souvent c’est de présenter ce graphique du S&P 500 depuis 2009, c’est-à-dire le moment où nous sommes sortis de la crise financière mondiale. Le S&P 500 avait atteint son niveau le plus bas à 6,66%. Ensuite, on voit deux lignes parallèles qui forment un angle de 45 degrés et qui représentent la période allant de 2009 jusqu'au début de la COVID. Si l'on prend un peu de recul et que l'on examine cette ligne, on constate une tendance à la hausse très cohérente. Cependant, en cours de route, il y a eu plusieurs reculs significatifs en raison d'un léger ralentissement de la croissance économique, ou de la perception que la croissance économique était sur le point de ralentir, ou peut-être que les taux d'intérêt avaient augmenté, etc. Ce qu'il faut surtout regarder, c'est la tendance à long terme. Il s'agissait, faute d'un meilleur terme, d'un super-cycle sur le marché des actions au sens large, certainement d'un marché haussier séculaire ou d'un marché haussier à long terme. Mais en cours de route, il y a eu des reculs. Aussi attrayantes que puissent paraître certaines de ces actions, en raison de leur valorisation, arrivés au milieu de la COVID, alors que le pétrole était à moins 40 dollars le baril, et où personne ne voulait de pétrole du tout, où il fallait payer pour le stocker, bref, où personne ne voulait toucher aux valeurs énergétiques. Puis on assiste à un retournement de situation lorsque la demande augmente, qu'il n'y a pas d'offre et que l'on entre dans un nouveau cycle qui, une fois encore, peut durer très longtemps.
Oui, nous partageons certains de ces graphiques à long terme lorsque nous comparons le Canada aux États-Unis, parce que le Canada a sous-performé les États-Unis cette année. En dehors de quelques années fastes ici et là, les résultats sont décevants depuis dix ans. Mais si l'on consulte le graphique du Canada par rapport aux États-Unis depuis 50 ans, on constate qu'il y a des vagues de dix ans. Ce n'est pas simplement un graphique oscillant qui va et vient, ce sont ces vagues de dix ans. Et lorsque nous essayons de déterminer quel est l'environnement macroéconomique qui favoriserait une surperformance relative du Canada par rapport aux États-Unis, cela rime avec des choses comme celles que nous observons aujourd'hui. Ainsi, le Canada a tendance à mieux réussir que les États-Unis dans un environnement inflationniste, ce qui n'est pas surprenant, lorsque les prix des matières premières augmentent. Il est très difficile de prédire ce genre de choses, en particulier parce que l'avenir est très incertain. Et il est clair qu'au cours des 6, 12 ou 18 prochains mois, l'avenir économique mondial est incertain. Mais lorsque l'on réunit tous ces éléments et que l'on comprend ces différents calendriers, on crée une toile de fond dans laquelle les conditions sont réunies pour que le Canada obtienne des résultats relativement meilleurs que ceux des États-Unis. C'est ce que nous gardons à l'esprit lorsque nous pensons au long terme. Car c'est ainsi que nous investissons, en pensant à long terme. Nous devons être conscients de ce qui se passe ici et maintenant, mais nous voulons comprendre où nous nous situons dans ces sortes de cycles de marché plus larges et nous assurer que nous sommes positionnés en conséquence et que nous ne nous laissons pas trop happer par toute la cohue du moment. L'autre message que nous transmettons aux investisseurs est que la volatilité crée des opportunités. Il est désagréable, même pour un professionnel, de traverser une période de volatilité. La volatilité signifie que les actions baissent, et ce n'est jamais agréable. J'ai collé ce message sur mon écran d’ordinateur qui me rappelle que la volatilité crée des opportunités. Lorsque vous êtes dans le creux de la vague d'une journée de baisse du marché, je me demande toujours où sont les poches d'opportunité. Où pouvons-nous nous positionner? Si vous pensez à ces cycles à long terme, qui sont à l'origine d'une grande partie des rendements, vous pouvez utiliser la volatilité à court terme pour vous positionner en conséquence afin de saisir certaines de ces tendances à long terme. C'est le mantra que nous suivons. C'est difficile parce que je n'ai pas pour autant de vision haussière ou baissière. Nous avons dit que la récompense du risque s'améliore au Canada et qu'il y a une opportunité de cycle à long terme à laquelle nous pourrions participer. Mais nous devons garder à l'esprit que le Canada est également très cyclique et que si nous traversons une période de faiblesse économique à court terme, cette sous-performance pourrait persister. Mais nous utiliserions cela pour saisir une opportunité pour le cycle à long terme.
Voilà un exemple où la volatilité crée une opportunité. Nous avons également parlé— et c’est un peu unique au marché canadien— de l'idée du rendement en dividendes du marché canadien dans son ensemble, et ensuite ce que ce revenu fait pour vous; en tant que gestionnaire, comment se positionner, en particulier lorsque les taux d'intérêt évoluent à la hausse ou à la baisse. De ce point de vue, le Canada offre des possibilités d'investissement très intéressantes, n'est-ce pas?
C'est le cas. J'aimerais dire que le Canada est unique, mais il y a plusieurs marchés qui offrent des rendements en dividendes initiaux attrayants. Mais je vais parler du Canada, parce que si vous réarrangez les lettres de mon nom, c'est ce que cela dit, pas vrai? En outre, la comparaison avec les États-Unis est différente. Au Canada, le rendement du dividende sur le TSX, si vous achetez le marché élargi, serait d'environ 3,5%. C'est très bien. Et si l'on considère la croissance à long terme des dividendes du TSX, elle serait probablement de l'ordre de 4%, mais elle pourrait être un peu plus élevée dans certaines parties du marché. L'occasion est donc intéressante. Ce qui s'est passé avec les taux d'intérêt, c'est que beaucoup de choses ont été réévaluées. Les commentaires que nous avons reçus lors de nos présentations au cours des deux dernières semaines montrent l'attrait pour nos clients— et ce n'est pas surprenant— d'un CPG à 5%. Et c'est tout à fait logique. Les gens aiment les CPG. Je crois que ce qu'ils aiment le plus, c'est le G, qui signifie que le placement est garanti. Vous n'avez pas à penser aux cycles des produits de base, aux super-cycles ou aux cycles économiques. Le rendement est garanti. En tant qu'êtres humains, il est très utile de savoir exactement ce que l'on va obtenir. Et ce qui est encore plus intéressant aujourd'hui, c'est que le G est égal à 5%. Il s'agit d'une opportunité très intéressante, surtout si nous nous trouvons sur un marché incertain. Mais à un moment donné, nous passerons, au fur et à mesure que nous surmontons l'incertitude, je ne dirais pas à une situation plus certaine, mais la volatilité économique sera à un moment donné dans le rétroviseur. Et ce n'est pas quelque chose que je prescrirais de faire immédiatement, mais c'est quelque chose que nous pourrions envisager au fil du temps. Au cours des douze prochains mois, nous voulons envisager de passer de la partie G, la partie garantie du spectre du risque, à quelque chose d'un peu plus risqué, ou à un rendement excédentaire supplémentaire. Ainsi, au Canada, le TSX a un rendement en dividendes de 3,5%. Si l'on regarde les obligations à 30 ans pour le Canada, elles se situent juste en dessous de 4%, ce qui est assez intéressant. Ce 3,5% se compare donc bien au rendement d'une obligation à dix ans au Canada. Vous obtenez donc un rendement initial assez intéressant. L'autre avantage est que vous bénéficiez d'un flux de revenus ou de bénéfices croissants du marché sous-jacent. Et c'est parfois difficile au Canada parce qu’on y trouve beaucoup de banques. Qu'est-ce qui alimente les bénéfices sous-jacents? Les banques, les sociétés énergétiques, les sociétés de produits de base— très incertaines, il faut le dire, dans l'environnement actuel— mais la valorisation que vous payez pour ce flux de bénéfices devient de plus en plus attrayante au fur et à mesure que nous avançons. De plus, ce flux de bénéfices s'accroît. Si vous achetez un CPG, le G est garanti, mais il ne croît pas. Le G signifie garanti, mais pas croissance. Par contre, si vous achetez des actions du TSX ou d'un autre indice boursier, vous obtiendrez 3,5% immédiatement. Vous obtenez un flux de bénéfices qui augmentera probablement de 6 à 7% au fil du temps. Et les dividendes de ce rendement de 3,5% augmenteront également dans une fourchette à un chiffre au fil du temps. Il s'agit là d'un flux de rendement très intéressant si l'on pense à la composition de la richesse sur de longues périodes. C'est un aspect auquel nous réfléchissons beaucoup. Si vous regardez sous le capot du TSX, les parties du marché qui ont été quelque peu perturbées et qui ont sous-performé sont celles qui sont sensibles aux taux d'intérêt. Les valeurs des télécommunications et des services publics sont sensibles aux taux d'intérêt de par leur nature, la façon dont les flux de trésorerie fonctionnent et la façon dont le marché croit pouvoir les valoriser. Elles ont donc été soumises à une forte pression, ce qui a créé des opportunités dans ce secteur. Nous devons simplement nous demander si nous pensons que le nouvel environnement de taux d'intérêt est pleinement pris en compte. Il s'agit donc d'une poche d'opportunités intéressante. Mais nous gérons un certain nombre de stratégies de revenus de dividendes. Dans ces fonds, nous concentrons nos efforts sur les actions à dividendes les plus traditionnelles, telles que les sociétés de télécommunications, les services publics, etc. Mais nous essayons de nous concentrer sur la croissance des dividendes. Il s'agit généralement de bonnes entreprises, qui génèrent beaucoup de flux de trésorerie disponibles, un rendement initial qui peut ressembler à celui du TSX, peut-être un peu moins, peut-être un rendement de 1 à 2% seulement, mais qui génèrent un montant important de flux de trésorerie disponibles dans leur entreprise, qui ont la possibilité de réinvestir ces flux de trésorerie disponibles dans leur entreprise et de les faire croître au fil du temps, ce qui soutiendrait alors une croissance supplémentaire du dividende. Ainsi, lorsque nous examinons les possibilités de rendement du TSX, nous ne cherchons pas à obtenir le rendement le plus élevé. Il y a des sociétés intéressantes qui ont des rendements supérieurs au-dessus de la moyenne en ce moment et que nous regardons. Comme le dit si bien Warren Buffet, on perd plus d'argent en cherchant le meilleur rendement possible que sous la menace d’un fusil. Ce qui nous intéresse, c'est d'obtenir un rendement raisonnable des dividendes et de le faire croître au fil du temps; un rendement faible et un taux de croissance élevé se traduisent en fait par une très bonne performance des actions au fil du temps. Ainsi, tout en recherchant et en tirant parti de certaines de ces opportunités dans les secteurs plus sensibles aux taux d'intérêt, les actions et les secteurs traditionnels qui versent des dividendes, nous nous concentrons vraiment sur la croissance des dividendes. Le fait de disposer d'un flux de trésorerie qui augmente au fil du temps est un excellent moyen de compenser l'impact de la hausse des taux d'intérêt sur le mécanisme d'évaluation des actions à dividendes. Il s'agit donc d'une occasion très intéressante pour les investisseurs de s'éloigner des CPG et de se tourner vers la croissance des dividendes. Le TSX offre un point de départ très intéressant. Si l'on compare avec les États-Unis, le rendement en dividendes du S&P 500 serait d'environ 1,5%, contre 4,5% pour une obligation à 30 ans aux États-Unis ou une obligation à 10 ans. La question des actions et des obligations est donc très différente aux États-Unis et au Canada, et je pense que le marché canadien est tout à fait compétitif du point de vue du rendement.
Oui, c'est vrai. Et bien sûr, tout cela dépend de votre plan financier, de votre tolérance au risque, de tout ce dont on parle à cette émission, les bons conseils pour vous aider à prendre les meilleures décisions. Scott, c'est toujours un plaisir de vous retrouver. En fait, je pense que si vous réarrangez les lettres de Scott Lysakowski, cela donne «toujours intéressant», et je vais insister là-dessus à partir de maintenant. Scott, merci de vous être joint à nous aujourd’hui. C'était super.
Très bien. Merci de m'avoir invité, Dave. À bientôt.