{{r.fundCode}} {{r.fundName}} {{r.series}} {{r.assetClass}}

Découvrez la nouvelle expérience numérique de RBC iShares.

Vous y trouverez tout ce qui concerne les FNB : stratégies de placement, produits, perspectives et plus encore.

.hero-subtitle{ width: 80%; } .hero-energy-lines { width: 70%; right: -10; bottom: -15; } @media (max-width: 575.98px) { .hero-energy-lines { background-size: 200% auto; width: 100%; } }

Les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis font les manchettes et engendrent de l’incertitude sur les marchés boursiers de la planète. À cet égard, nul ne peut savoir si les présidents Trump et Xi accepteront une trêve à court terme. En tant qu’actionnaires à long terme des sociétés dans lesquelles nous investissons, nous cherchons à comprendre les conséquences étendues de la détérioration des relations géopolitiques, comme celle qui existe entre la Chine et les États-Unis, et comment elle risque de nuire aux sociétés et à leur chaîne logistique.

Selon les prévisions générales d’il y a peu, le différend entre les États-Unis et la Chine était principalement causé par la volonté des États-Unis de réduire leur déficit commercial et de stimuler l’activité manufacturière au pays. Toutefois, de récents événements portent à croire que leurs motivations sont beaucoup plus complexes et ont une bien plus grande portée. La décision des États-Unis de cibler Huawei, une société d’importance stratégique pour la Chine et le chef de file mondial de la technologie 5G, indique que les tensions concernent moins les échanges commerciaux que la puissance et l’influence montantes de la Chine à l’échelle mondiale. Elles dénotent plus précisément la menace grandissante que pose la Chine pour les États-Unis en termes de leadership technologique.

Déjà vu ?

La situation actuelle présente quelques similitudes avec 1957, année où l’Union soviétique a lancé le premier satellite à orbite terrestre, Spoutnik 1. Ce lancement a pris les États-Unis par surprise et déclenché la course à l’espace, que les États-Unis ont fini par gagner en 1969, lorsque le premier humain a marché sur la lune. C’est de cet événement qu’est tiré le terme « moment Spoutnik », qui signifie : « moment où un pays réalise qu’il est menacé et qu’il doit redoubler d’efforts dans les secteurs de l’éducation et de la recherche et développement pour revenir dans la course ». En frappant Huawei de sanctions, ce qui empêche effectivement la société chinoise d’acheter des « pièces d’origine américaine » (plus particulièrement des puces à semi-conducteur) desquelles elle dépend et pour lesquelles elle peine à trouver des substituts, les États-Unis ont amené la Chine à se sentir vulnérable et exposée. À notre avis, au lieu de servir de tactique de négociation aux États-Unis, ces mesures contre Huawei n’auront pour effet que de motiver davantage la Chine à atteindre ses objectifs à long terme de leadership technologique et d’autosuffisance. En effet, les États-Unis ont involontairement créé le plus récent « moment Spoutnik » de la Chine.

Rien de nouveau

Dans notre rapport publié en janvier dernier, Fabriqué en Chine : Fin d’une ère ou nouveau départ ?, nous avons mentionné que les changements dans les chaînes logistiques n’avaient rien de nouveau ; les entreprises relocalisent leur production d’entrée de gamme hors de la Chine depuis un moment pour réduire le coût de la main-d’œuvre. Nous croyons que les tarifs commerciaux imposés par les États-Unis ne feront qu’accélérer la tendance en obligeant les entreprises à diversifier leurs chaînes logistiques et à diminuer leur dépendance à la Chine.

En même temps, la Chine a évolué et est devenue un chef de file mondial des biens à valeur ajoutée. Cela résulte de changements intérieurs, à la faveur de la progression économique de la Chine et de mesures prises par le gouvernement chinois. Le « plan sur cinq ans » de la Chine et des initiatives comme « Made in China 2025 » et la mise sur pied récente d’un conseil en matière d’innovation scientifique et technologique mettent tous l’accent sur la fabrication intelligente, l’autosuffisance et la progression dans la chaîne logistique de fabrication de biens à valeur ajoutée. Cette propension se reflète dans l’augmentation des dépenses de la Chine en recherche et développement, mais la question clé est : les investissements de la Chine seront-ils rentables à long terme et suffiront-ils à faire face aux réactions de plus en plus hostiles des États-Unis ? Nous avons décidé de nous pencher davantage sur les chiffres.

Innovation

Pour faire le suivi des progrès de la Chine sur le plan de l’innovation, nous avons examiné les brevets internationaux déposés en vertu du Traité de coopération en matière de brevets (PCT). Il constitue une mesure stricte conçue pour délivrer des brevets applicables à de nombreux territoires internationaux, dans le cadre d’une seule demande. Nous avons constaté que les demandes en provenance de la Chine augmentent à un rythme soutenu, et qu’en 2018, leur nombre a dépassé celui des demandes en provenance des États-Unis pour la toute première fois.

Les progrès de la Chine se reflètent également dans les diverses données sur l’éducation. Par exemple, le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) a classé la Chine et d’autres pays d’Asie dans les cinq premiers pays sur le plan de la culture mathématique1. En revanche, les États-Unis, par exemple, se classent en fin de liste. Une comparaison du nombre de diplômés dans les secteurs de la science et de l’ingénierie révèle une tendance semblable, les diplômés chinois comptant pour plus que les diplômés de l’Europe, des États-Unis et du Japon combinés.

La qualité des établissements d’enseignement en Chine semble aussi s’améliorer. L’Université Tsinghua a devancé l’Université nationale de Singapour au palmarès des universités de l’Asie du Times Higher Education cette année2 – une première pour un établissement de la Chine continentale. L’Université a aussi publié le plus grand nombre d’articles portant sur les mathématiques et l’informatique figurant parmi la tranche de 1 % des articles les plus cités à l’échelle mondiale, et cinq autres universités figurent dans les 13 premières3. Cette réalisation aurait été inimaginable il y a 20 ans.

Il reste encore manifestement du travail à faire à la Chine pour que la qualité de la production dans les secteurs de l’éducation, de la recherche académique et de l’innovation corresponde à sa quantité, mais jusqu’à présent, les données semblent indiquer une rapide progression à cet égard. Que vous acceptiez comme vrai l’ensemble des données ou non, la tendance ne ment pas.

Autosuffisance

Pour comprendre les répercussions des tarifs et des sanctions imposés à la Chine par les États-Unis, nous avons examiné les données sur le commerce en vue de déterminer l’exposition et la dépendance de la Chine au reste du monde.

Les composants importés compris dans les exportations totales de la Chine sont passés de 60 % dans les années 1990 à 40 % aujourd’hui4. Cette diminution indique que la Chine fabrique des composants qu’auparavant elle importait, contrairement à d’autres pays, comme les Philippines, le Bangladesh et le Vietnam, dont les capacités sont insuffisantes pour leur permettre de fabriquer les leurs. La tendance vers la substitution des importations s’observe encore plus dans la combinaison des importations de la Chine ; les importations de produits intermédiaires transformés ont chuté au fil du temps, tandis que le besoin de biens primaires s’est accru.

Les données sur les exportations indiquent aussi une autosuffisance de plus en plus importante. Sur la période de 10 ans qui a précédé 2018, les exportations en tant que pourcentage du PIB de la Chine sont passées de 30 % à 18 %, à la faveur de l’augmentation de la demande du marché intérieur chinois5.

Échanges commerciaux diversifiés

En examinant de plus près les données sur les exportations, nous avons constaté une exposition diversifiée aux différentes régions et une faible dépendance aux États-Unis. Les exportations destinées aux États-Unis ont diminué au fil du temps et comptent aujourd’hui pour moins de 20 % du total des exportations de la Chine, ce qui équivaut à environ 3,6 % de son PIB total en 2018. Cela contraste avec les exportations vers les pays qui participent à l’Initiative ceinture et route (ICR) qui représentent plus de 50 % du total des exportations de la Chine (ou 9,6 % de son PIB total en 2018)3. Cette disparité est susceptible de se creuser, tandis que la Chine continue d’élargir son portefeuille de signataires de l’ICR, qui compte maintenant 133 pays, comparativement à 72 en 2017.

Avantages concurrentiels

Nous avons déjà mentionné que depuis un certain temps, les entreprises diversifient leur chaîne logistique à l’extérieur de la Chine, vers des régions à coûts moindres, et que nous nous attendons à ce que les tensions commerciales récentes accélèrent cette tendance.

Afin d’évaluer la portée de ces changements et leurs répercussions à long terme sur la Chine en tant que pôle de l’activité manufacturière, nous avons comparé la compétitivité de la Chine avec celle d’autres régions manufacturières.

Bien que la diminution du coût de la main-d’œuvre soit ce qui a le plus motivé les départs de la Chine jusqu’à présent, les entreprises accordent autant d’importance à d’autres types de coûts lorsqu’elles envisagent de relocaliser leur production. En ce qui a trait à la facilité d’y faire des affaires, la Chine s’en tire bien comparativement à d’autres pays, comme l’Inde, l’Indonésie, le Vietnam et le Bangladesh, et son classement s’est amélioré au cours des dernières années. En examinant les données de plus près, nous avons déterminé que la Chine offre plusieurs avantages clés, que tout autre pays aurait bien du mal à offrir seul. Parmi ceux-ci, notons l’importance de la main-d’œuvre et de la disponibilité des terrains, un réseau d’approvisionnement étendu, des infrastructures de premier plan, l’innovation accrue et, plus importante encore, la proximité d’un énorme marché final.

Le « moment Spoutnik » de la Chine

La décision des États-Unis d’imposer des tarifs sur des biens chinois accélérera, à notre avis, la relocalisation de la production à l’extérieur de la Chine, qu’une trêve commerciale soit décrétée ou non, tandis que les entreprises reconsidèrent les risques de surexposition à un seul pays. La même chose ne peut pas être dite des sanctions américaines contre Huawei. Nous croyons qu’au lieu d’affermir la position des États-Unis à la table des négociations, ces mesures n’auront pour seul effet que de pousser la Chine à concentrer ses efforts précisément dans les domaines où les États-Unis souhaitent la supplanter, nommément l’innovation et la technologie, où la Chine multiplie les prouesses.

En ce qui a trait à notre portefeuille, nous poursuivrons notre recherche de sociétés présentes sur l’énorme marché final de la Chine et de sociétés chinoises avec une expertise technologique dans les segments à valeur ajoutée.

1. National Science Board, Jefferies, mai 2019. 2. https://www.timeshighereducation.com/world-university-rankings/2019/regional-ranking#survey- answer. 3. Jefferies, mai 2019. 4. Données des Nations Unies (Comtrade), HSBC, octobre 2018. Importations de pièces et de composants de la Chine en tant que pourcentage des exportations de marchandises de la Chine. 5. Statista, 2019.

Déclarations

Ce rapport a été fourni par RBC Gestion mondiale d’actifs Inc. (RBC GMA) à titre informatif seulement et ne peut être reproduit, distribué ou publié sans le consentement écrit de RBC GMA. Au Canada, ce rapport est fourni par RBC GMA (dont Phillips, Hager & North gestion de placements). Aux États-Unis, ce rapport est fourni par RBC Global Asset Management (U.S.) Inc., un conseiller en placement agréé par le gouvernement fédéral. En Europe, ce rapport est fourni par RBC Global Asset Management (UK) Limited, qui est agréée et régie par la Financial Conduct Authority du Royaume-Uni. En Asie, ce document est fourni par RBC Global Asset Management (Asia) Limited, qui est inscrite auprès de la Securities and Futures Commission (SFC) de Hong Kong.



RBC GMA est la division de gestion d’actifs de Banque Royale du Canada (RBC) qui regroupe RBC GMA Inc., RBC Global Asset Management (U.S.) Inc., RBC Global Asset Management (UK) Limited, RBC Global Asset Management (Asia) Limited, et BlueBay Asset Management LLP, qui sont des filiales distinctes, mais affiliées de RBC.



Ce rapport n’a pas été revu par une autorité en valeurs mobilières ou toute autre autorité de réglementation et n’est inscrit auprès d’aucune d’entre elles. Il peut, selon le cas, être distribué par les entités susmentionnées dans leur territoire respectif. Vous trouverez des précisions sur RBC GMA à www.rbcgam.com.



Le présent rapport n’a pas pour objectif de fournir des conseils juridiques, comptables, fiscaux, financiers, liés aux placements ou autres, et ne doit pas servir de fondement à de tels conseils. RBC GMA prend des mesures raisonnables pour fournir des renseignements à jour, exacts et fiables, et croit qu’ils le sont au moment de leur impression. RBC GMA se réserve le droit, à tout moment et sans préavis, de corriger ou de modifier les renseignements, ou de cesser de les publier.



Tout renseignement prospectif sur les placements ou l’économie contenu dans le présent rapport a été obtenu par RBC GMA auprès de plusieurs sources. Les renseignements obtenus de tiers sont jugés fiables, mais ni RBC GMA, ni ses sociétés affiliées, ni aucune autre personne n’en garantissent explicitement ou implicitement l’exactitude, l’intégralité ou la pertinence. RBC GMA et ses sociétés affiliées n’assument aucune responsabilité à l’égard des erreurs ou des omissions.



Les opinions et les estimations que renferme le présent rapport représentent le jugement de RBC GMA à la date indiquée et peuvent être modifiées sans préavis ; elles sont fournies de bonne foi, mais sans responsabilité légale. Les taux d’intérêt et les conditions du marché peuvent changer.



Note sur les énoncés prospectifs Le présent rapport peut contenir des déclarations prospectives au sujet des rendements futurs, stratégies ou perspectives, ainsi que sur les mesures qui pourraient être prises. L’emploi des modes conditionnel ou futur et des termes « pouvoir », « se pouvoir », « devoir », « s’attendre à », « soupçonner », « prévoir », « croire », « planifier », « anticiper », « évaluer », « avoir l’intention de », « prévision », « objectif » ou d’expressions similaires permet de repérer les déclarations prospectives. Les déclarations prospectives ne garantissent pas le rendement futur. Les déclarations prospectives comportent des incertitudes et des risques inhérents quant aux facteurs économiques généraux, de sorte qu’il se peut que les prédictions, les prévisions, les projections et les autres déclarations prospectives ne se réalisent pas. Nous vous recommandons de ne pas vous fier indûment à ces déclarations, puisqu’un certain nombre de facteurs importants pourraient faire en sorte que les événements ou les résultats réels diffèrent considérablement de ceux qui sont mentionnés, explicitement ou implicitement, dans les déclarations prospectives. Ces facteurs comprennent notamment les facteurs généraux d’ordre économique et politique ou liés au marché du Canada, des États-Unis et du monde entier, les taux d’intérêt et les taux de change, les marchés mondiaux des actions et des capitaux, la concurrence, les évolutions technologiques, les changements législatifs et réglementaires, les décisions judiciaires et administratives, les actions en justice et les catastrophes.



La liste de facteurs essentiels ci-dessus, qui peut avoir une incidence sur les résultats futurs, n’est pas exhaustive. Avant de prendre une décision de placement, nous vous invitons à prendre en compte attentivement ces facteurs et les autres facteurs pertinents. Toutes les opinions contenues dans les déclarations prospectives peuvent être modifiées sans préavis et sont fournies de bonne foi, mais sans responsabilité légale.