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Par  Eric Lascelles 20 avril 2021

Contenu de cet article :

Aperçu

Le billet de cette semaine porte sur l’évolution récente du nombre de cas de COVID-19, sur les mesures de confinement et sur la vaccination. Il traite ensuite des nouvelles économiques, notamment de la publication de données économiques qui demeurent dans l’ensemble favorables aux États-Unis et au Canada. Enfin, nous nous tournons vers la Chine pour tenter d’analyser les perspectives du marché et nous discutons du premier budget fédéral du Canada en deux ans.

À l’heure actuelle, les indicateurs macroéconomiques sont plus positifs que négatifs. Faits négatifs :

  • la propagation inquiétante de variants plus contagieux (également plus fatals et plus résistants aux vaccins);
  • la nouvelle accélération de la troisième vague virale;
  • le léger resserrement de la politique chinoise.

Ces faits négatifs sont sans doute contrebalancés par plusieurs faits positifs :

  • les efforts de vaccination continuent d’accélérer;
  • les pays où le taux de vaccination est très élevé rapportent les taux d’infection et de mortalité les plus faibles;
  • la troisième vague semble culminer en Europe;
  • l’arrivée du temps plus chaud dans l’hémisphère nord devrait contribuer à contrôler la troisième vague;
  • les mesures de relance budgétaire continuent de s’intensifier;
  • les données économiques demeurent solides, particulièrement aux États-Unis.

Troisième vague

L’évolution tendancielle de la pandémie demeure défavorable à l’échelle mondiale. Le nombre d’infections quotidiennes continue d’augmenter, atteignant maintenant de nouveaux sommets (voir le graphique suivant). Le nombre de décès a diminué récemment, peut-être en raison des efforts de vaccination, mais il semble plus probable que cette amélioration ne soit qu’une simple anomalie. En effet, les inoculations viennent à peine de commencer dans une grande partie du monde, et les données sur les décès augmentent habituellement avec un décalage d’un mois.

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 dans le monde

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 dans le monde

Au 18 avril 2021. Moyennes mobiles sur sept jours du nombre quotidien de nouveaux cas et de décès. Sources : WHO, Macrobond, RBC GMA

Bien que la dernière vague soit problématique dans de nombreuses parties du monde, c’est dans les pays émergents que l’explosion du nombre de cas a été la plus brutale (voir le graphique suivant) ; ainsi, près de 60 % de tous les nouveaux cas rapportés au cours de la dernière semaine se trouvaient en Asie ou au Moyen-Orient. Et comme on le sait, une grande partie de la population mondiale se trouve en Asie.

Nombre de cas de COVID-19 dans les pays émergents et dans les pays développés

Nombre de cas de COVID-19 dans les pays émergents et dans les pays développés

Au 18 avril 2021. Moyennes mobiles sur sept jours du nombre quotidien d’infections. Sources : WHO, Macrobond, RBC GMA

Un grand nombre des pays que nous suivons présentent un taux de transmission supérieur à un (voir le graphique suivant). Cela signifie que dans ces pays, le nombre de cas quotidiens s’accélère. L’Inde et l’Iran sont les deux pays les plus touchés, mais le Canada n’est pas loin derrière ; par ailleurs, certains pays, comme le Japon et la Corée du Sud, qui s’en étaient bien sortis jusqu’ici, sont aujourd’hui cruellement éprouvés.

Un taux de transmission supérieur à 1 indique que la COVID-19 s’accélère

Un taux de transmission supérieur à 1 indique que la COVID-19 s’accélère

Au 18 avril 2021. Le taux de transmission correspond à la variation sur sept jours de la moyenne mobile sous-jacente sur sept jours du nombre de nouveaux cas par jour, lissée à l’aide de la moyenne mobile sur 14 jours. Sources : WHO, Macrobond, RBC GMA

Le Brésil était jusqu’à récemment le pays le plus durement touché, mais affiche une légère amélioration depuis quelques semaines (voir le graphique suivant). Il est encourageant de constater que le variant brésilien commence à être endigué, mais il reste encore beaucoup à faire.

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 au Brésil

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 au Brésil

Au 18 avril 2021. Moyennes mobiles sur sept jours du nombre quotidien de nouveaux cas et de décès. Sources : WHO, Macrobond, RBC GMA

L’Inde enregistre maintenant le plus grand nombre quotidien de nouveaux cas de COVID-19. La situation se détériore à un rythme réellement déconcertant (voir le graphique suivant), le nombre de nouveaux cas par jour se rapprochant du taux record enregistré aux États-Unis. Cela étant dit, le nombre de cas par habitant dans ce pays demeure inférieur à celui de beaucoup de pays comparables.

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 en Inde

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 en Inde

Au 18 avril 2021. Moyennes mobiles sur sept jours du nombre quotidien de nouveaux cas et de décès. Sources : WHO, Macrobond, RBC GMA

Comme nous l’avions prédit il y a plusieurs semaines, le Canada affiche maintenant un nombre record de nouveaux cas par jour, qui dépasse notamment le pic de la deuxième vague (voir le graphique suivant). Le nombre de décès reste nettement inférieur à celui du pic précédent, mais il est probable que cet écart diminuera, en raison du décalage entre l’augmentation du nombre de cas et les décès. Nous continuons toutefois de croire que, dans la plupart des pays, les efforts de vaccination visant à protéger les personnes les plus vulnérables l’emporteront sur le taux de mortalité plus élevé associé aux variants, ce qui devrait contribuer à réduire le nombre de décès quotidiens.

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 au Canada

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 au Canada

Au 18 avril 2021. Moyennes mobiles sur sept jours du nombre quotidien de nouveaux cas et de décès. Sources : WHO, Macrobond, RBC GMA

Au Canada, le nombre de nouveaux cas par habitant dépasse celui des États-Unis pour la première fois depuis le début de la pandémie. Bien entendu, à son sommet, le nombre de cas par habitant aux États-Unis était largement supérieur à celui que le Canada enregistre à l’heure actuelle. La différence entre les deux pays est en grande partie attribuable au rythme beaucoup plus rapide de la vaccination aux États-Unis depuis le début de l’année.

Aux États-Unis, la situation demeure fragile quant à l’évolution du nombre quotidien de cas, qui augmente très légèrement (voir le graphique suivant). Il s’agit d’une grande victoire par rapport à la plupart des pays développés, mais la tendance n’en demeure pas moins indésirable. Étant donné que la plupart des États américains rapportent un taux de transmission supérieur à un (voir le graphique suivant), il semble probable que le nombre de cas aux États-Unis continuera d’augmenter. Nous prévoyons toutefois que toute hausse éventuelle du nombre d’hospitalisations sera faible (voir le troisième graphique) et que le nombre de décès n’augmentera pas de façon significative en raison du taux élevé de vaccination aux États-Unis.

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 aux États-Unis

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 aux États-Unis

Au 18 avril 2021. Moyennes mobiles sur sept jours du nombre quotidien de nouveaux cas et de décès. Sources : WHO, Macrobond, RBC GMA

Taux de transmission – États américains

Taux de transmission – États américains

Au 18 avril 2021. Le taux de transmission correspond à la variation sur sept jours de la moyenne mobile sous-jacente sur cinq jours du nombre de nouveaux cas par jour, lissée au moyen de la moyenne mobile sur sept jours. Dans les États situés au-dessus de la ligne pointillée signalant un taux de 1, le nombre quotidien de nouveaux cas est en hausse. Comprend Washington D.C. Sources : Haver Analytics, Macrobond, RBC GMA

État de la Floride

État de la Floride

Au 18 avril 2021. La courbe de la tendance est calculée au moyen de la moyenne mobile sur sept jours du nombre quotidien de nouveaux décès. Sources : Haver Analytics, Macrobond RBC GMA

Le sommet de la troisième vague ?

La troisième vague semble atteindre son point culminant dans certaines parties de l’Europe. En France, par exemple, le nombre quotidien de nouveaux cas demeure inacceptable, mais il diminue depuis quelques semaines (voir le graphique suivant). Fait rassurant, le nombre de décès n’est jamais passé au-dessus de cette vague – probablement à cause des campagnes de vaccination ciblées.

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 en France

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 en France

Au 18 avril 2021. Moyennes mobiles sur sept jours du nombre quotidien de nouveaux cas et de décès. Sources : WHO, Macrobond, RBC GMA

La situation est dans l’ensemble la même en Italie (voir le graphique suivant).

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 en Italie

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 en Italie

Au 18 avril 2021. Moyennes mobiles sur sept jours du nombre quotidien de nouveaux cas et de décès. Sources : WHO, Macrobond, RBC GMA

En Pologne, la situation s’améliore de façon plus marquée, ce qui porte à croire que la vague s’atténue réellement (voir le graphique suivant).

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 en Pologne

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 en Pologne

Au 18 avril 2021. Moyennes mobiles sur sept jours du nombre quotidien de nouveaux cas et de décès. Sources : WHO, Macrobond, RBC GMA

En revanche, la légère amélioration qui avait été observée en l’Allemagne n’était rien de plus qu’une illusion, la situation dans ce pays ayant recommencé à se détériorer (voir le graphique suivant). Heureusement, le nombre de décès demeure modéré d’après les normes récentes, reflétant encore une fois les efforts de vaccination.

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 en Allemagne

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 en Allemagne

Au 18 avril 2021. Moyennes mobiles sur sept jours du nombre quotidien de nouveaux cas et de décès. Sources : WHO, Macrobond, RBC GMA

Comment certains pays européens sont-ils parvenus à commencer à endiguer la troisième vague ? Les vaccins jouent un rôle, mais ne sont probablement pas encore le principal facteur. Il est aussi possible que le temps plus chaud contribue à l’amélioration de la situation, mais le succès de ces pays est probablement attribuable au resserrement de certaines restrictions, que plusieurs autres pays ont été réticents à adopter.

Propagation des variants

La contagiosité plus forte des variants demeure la principale raison de la troisième vague. Il est encore difficile d’obtenir des données de qualité sur les variants. Certains fournisseurs, comme le Center for Disease Control des États-Unis, ont récemment cessé de communiquer ces données. Heureusement, il est possible d’obtenir des données assez fiables au Canada. Hélas, le taux de propagation demeure exponentiel : les variants détectés au Canada ont augmenté à un taux allant de 71 % à 190 % par semaine au cours des quatre dernières semaines (voir le graphique suivant). De façon approximative, les cas liés aux variants doublent chaque semaine. Et puisque les variants sont devenus la forme dominante du virus au Canada, cela signifie que le nombre global d’infections est presque multiplié par deux chaque semaine.

Les taux de croissance laissent entrevoir une situation inquiétante au Canada

Les taux de croissance laissent entrevoir une situation inquiétante au Canada

Au 16 avril 2021. Croissance d’une semaine sur l’autre du nombre total de personnes infectées par un nouveau variant. Sources : Gouvernement du Canada, RBC GMA.

Nouvelles mesures de confinement

Dans l’ensemble, les politiciens du monde entier ont légèrement renforcé les restrictions au cours des dernières semaines (voir le graphique suivant). Cependant, la rigueur des mesures reste inférieure au niveau le plus élevé atteint pendant la deuxième vague, sans parler du sommet de la première vague.

Indice de rigueur dans le monde

Indice de rigueur dans le monde

Au 18 avril 2021. L’indice de rigueur dans le monde évalue la rigueur des mesures de confinement qui restreignent la mobilité dans les 50 plus grandes économies. Sources : Université d’Oxford, FMI, Macrobond, RBC GMA.

Il faut habituellement environ deux semaines pour que l’imposition de règles plus strictes se reflète dans le nombre d’infections. Ainsi, les prochaines semaines révéleront si le nouveau niveau de restrictions suffit à limiter la propagation des variants.

Les interventions des autorités varient grandement d’un pays à l’autre (voir le graphique suivant). Par exemple :

  • Les États-Unis poursuivent l’assouplissement des règles.
  • Le Canada les a resserrées modérément (le plus récent renforcement n’est pas encore pris en compte).
  • Une grande partie de l’Europe les a durcies de façon assez musclée.

L’interprétation est similaire en ce qui concerne les niveaux : les États-Unis ont moins de restrictions, le Canada en a davantage et les pays européens sont ceux qui en ont le plus. Étant donné que le taux d’infection commence seulement à diminuer timidement dans les pays européens, il se peut que d’autres pays comme le Canada doivent de nouveau resserrer leurs restrictions.

La rigueur des mesures de confinement varie d’un pays à l’autre

La rigueur des mesures de confinement varie d’un pays à l’autre

Selon les dernières données disponibles au 14 avril 2021. Écart par rapport au niveau de référence normalisé en fonction des États-Unis et lissé au moyen d’une moyenne mobile sur sept jours. Sources : Google, Université d’Oxford, Macrobond, RBC GMA

Progrès en matière de vaccination

Israël continue de mener la course à la vaccination, alors que le Royaume-Uni et les États-Unis figurent parmi les meneurs, avec 63 doses par 100 personnes. Comme nous l’avions prédit il y a plusieurs semaines, le Canada a maintenant surpassé les pays de l’UE en ce qui a trait aux vaccinations cumulatives (voir le graphique suivant). En fait, le pays se classe aujourd’hui au 11e rang mondial, alors qu’il occupait le 56e rang il y a deux semaines.

Nombre cumulatif de doses administrées par pays

Nombre cumulatif de doses administrées par pays

Au 18 avril 2021. Nombre cumulatif total de doses administrées par pays par 100 habitants. Sources : Our World in Data, Macrobond, RBC GMA.

La Chine accélère aussi la cadence, ayant atteint 13 doses par 100 personnes.

Le rythme de vaccination a maintenant considérablement ralenti en Israël, sans doute en raison d’un manque de personnes à vacciner (voir le graphique suivant). Ce résultat est un peu inquiétant, car le niveau de 119 doses par 100 personnes (alors que chaque personne doit recevoir deux doses) signifie que le pays semble perdre de son élan avec moins de 60 % de la population complètement protégée. Cette immunité est insuffisante, bien qu’elle réduise grandement le risque de transmission. Le Royaume-Uni a également quelque peu ralenti le rythme récemment.

Cependant, la plupart des pays qui font l’objet d’un suivi sont en plein essor, enregistrant de plus en plus de vaccinations chaque jour. Le Canada s’est maintenant hissé dans le haut du classement quotidien, tout juste derrière les États-Unis parmi les grands pays riches, et devance même le Royaume-Uni.

Nombre quotidien de doses de vaccin contre le coronavirus qui ont été administrées

Nombre quotidien de doses de vaccin contre le coronavirus qui ont été administrées

Au 18 avril 2021. Moyenne mobile sur sept jours du nombre quotidien de doses de vaccin administrées, par million de personnes. Sources : Our World in Data, Macrobond, RBC GMA

Efficacité des vaccins

Les estimations continuent de fluctuer en ce qui concerne l’efficacité réelle et précise de chaque vaccin contre différents variants du virus. Toutefois, il est clair que les pays qui ont vacciné le plus de personnes connaissent une diminution remarquable des taux d’infection et de mortalité (voir Israël dans le graphique suivant et le Royaume-Uni dans le graphique subséquent).

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 en Israël

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 en Israël

Au 18 avril 2021. Moyennes mobiles sur sept jours du nombre quotidien de nouveaux cas et de décès. Sources : WHO, Macrobond, RBC GMA

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 au Royaume-Uni

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 au Royaume-Uni

Au 18 avril 2021. Moyennes mobiles sur sept jours du nombre quotidien de nouveaux cas et de décès. Sources : WHO, Macrobond, RBC GMA

Tour d’horizon

Un examen plus approfondi des vaccins AstraZeneca et Johnson & Johnson a maintenant fait ressortir des preuves d’un taux plus élevé de problèmes sanguins chez les personnes vaccinées. Néanmoins, des études ont révélé que le taux de formation de caillots sanguins est beaucoup plus élevé chez les personnes atteintes de la COVID-19 que chez celles qui reçoivent le vaccin AstraZeneca.

En outre, d’autres médicaments sur ordonnance généralement acceptés, comme les pilules contraceptives, semblent poser un risque considérablement plus élevé de formation de caillots sanguins. Par conséquent, le rapport risque-rendement demeure avantageux pour la plupart des gens qui reçoivent de tels vaccins.

Le chef de la direction de Pfizer a récemment souligné deux points importants :

  1. Une dose de rappel pourrait en fin de compte s’avérer nécessaire pour contrer pleinement les variants plus contagieux. Heureusement, les sociétés pharmaceutiques y travaillent depuis de nombreux mois.
  2. L’immunité contre la COVID-19 ne semble pas permanente. Par conséquent, des doses de rappel régulières s’avéreront probablement nécessaires, peut-être même aussi souvent qu’une fois par an.

On en a beaucoup parlé l’automne dernier, mais le sujet a peu retenu l’attention depuis. Un chevauchement fâcheux pourrait avoir lieu lorsque les pays en développement recevront leurs premiers vaccins et que les pays riches chercheront à obtenir des doses de rappel en 2022. On peut supposer que la capacité de production aura augmenté d’ici là, à tel point que cela ne posera pas de problème.

Évolution de la conjoncture économique

Les nouvelles économiques demeurent généralement positives, surtout en Amérique du Nord.

Prévisions du Fonds monétaire international (FMI) revues à la hausse

Commençons d’abord par les nouvelles prévisions de croissance mondiale du FMI, qui enregistrent une hausse appréciable de 0,5 % pour s’établir à 6,0 % en 2021. Aux États-Unis, l’augmentation est de 1,3 %, ce qui porte les prévisions à 6,4 %. Le Canada n’est pas en reste, voyant ses perspectives de croissance atteindre les 5,0 % après une hausse de 1,4 %. C’est conforme à ce que nous observons actuellement dans les deux pays. En fait, les perspectives de la plupart des grands pays ont été revues à la hausse pour 2021 et 2022.

La valeur des prévisions du FMI ne tient pas tant au fait qu’elles ouvrent de nouveaux horizons – elles sont même généralement plus stables que celles, révisées régulièrement, des économistes du secteur privé –, mais plutôt au fait qu’elles résultent de l’apport de centaines d’économistes qui se fondent sur les modèles économétriques les plus précis qui soient. Elles sont donc très crédibles.

Voici d’autres points intéressants concernant le FMI :

  • Selon ses experts, la contraction qu’a subie l’économie en 2020 aurait été trois fois plus sévère, n’eût été l’extraordinaire soutien politique des responsables des politiques budgétaires et monétaires. Ainsi, on peut bien prétendre que certains programmes n’ont pas atteint leur cible et que d’autres étaient beaucoup trop vastes, il reste que le résultat net a été bénéfique.
  • Le titre du rapport du FMI est révélateur : « Managing Divergent Recoveries » (en anglais seulement). Tous les pays ne sortiront pas de la pandémie en même temps ou avec le sourire. Le taux d’inoculation, l’ampleur de la relance économique et la tolérance aux pertes de vies humaines sont autant de facteurs qu’il faut considérer... et qui varient.
  • Enfin, le FMI reconnaît que l’inflation bondira temporairement à court terme, mais demeure persuadé que les pressions sur l’inflation de base vont baisser plutôt qu’augmenter. Il reconnaît de plus que la courbe de Phillip est extrêmement plate, si bien qu’un faible taux de chômage ne provoquera pas forcément une inflation indésirable en raison de l’effet modérateur de la mondialisation, de l’automatisation et de la concentration croissante du marché.

Accélération probable aux États-Unis

Le versement aux Américains des prestations d’aide de 1 400 $ se poursuit, quelque 130 millions de chèques ayant été émis depuis le 5 avril dernier. Dans ce contexte, les dépenses de consommation par carte en temps réel ont bondi : elles sont actuellement 20 % supérieures à ce qu’elles étaient il y a deux ans (voir le graphique suivant). Précisons qu’il importe de comparer l’activité d’aujourd’hui à celle d’il y a deux ans, parce que a) les conditions étaient grandement déformées au début de la pandémie, il y a un an et b) que les variations saisonnières sont suffisamment importantes pour qu’on ne puisse pas comparer de façon fiable les dépenses faites en ce moment à celles effectuées à tout autre moment de 2020.

Dépenses quotidiennes globales par cartes aux États-Unis

Dépenses quotidiennes globales par cartes aux États-Unis

Au 2021-03-04. Le total des dépenses par cartes (moyenne mobile sur sept jours) comprend l’ensemble des opérations par cartes de BAC, qui tient compte des ventes au détail et des services payés par cartes. Il exclut les paiements traités par une chambre de compensation automatisée. Sources : publication hebdomadaire de Bank of America sur la consommation en période de pandémie de COVID-19, RBC GMA

Après avoir stagné, voire légèrement reculé, au cours des sept derniers mois, les petites entreprises américaines ont fait état d’une forte augmentation des revenus au cours des deux derniers mois (voir le graphique suivant).

Hausse des revenus des petites entreprises aux États-Unis

Hausse des revenus des petites entreprises aux États-Unis

Au 24 mars 2021 Variation en pourcentage par rapport à la période de référence, qui s’échelonne du 4 au 31 janvier 2020. Sources : Womply, Opportunity Insights, Haver Analytics, RBC GMA

Enfin, après une longue et lente convalescence qui dure depuis le printemps dernier, les voyages reprennent aux États-Unis (voir le graphique suivant). Le graphique montre bien la vigueur accrue de l’économie américaine en mars et en avril.

Le nombre de déplacements aux points de contrôle de la TSA continue de grimper et on s’approche d’un retour à la normale

Le nombre de déplacements aux points de contrôle de la TSA continue de grimper et on s’approche d’un retour à la normale

En date du 7 avril 2021. Variation de la moyenne mobile sur sept jours par rapport au même jour de semaine des années précédentes. Sources : TSA, Macrobond, RBC GMA

États-Unis – De solides données traditionnelles en mars

Les données traditionnelles sur l’économie américaine ont aussi été solides, bien que la période couverte se termine en mars. L’indice du secteur des services de l’Institute for Supply Management (ISM) est passé de bon (55,3) à excellent (63,7) en mars, soit le niveau le plus élevé depuis sa création dans les années 1990.

Durant le même mois, les ventes au détail ont effectué un bond spectaculaire de 9,8 %, grâce aux prestations de soutien et au redressement qui a suivi les tempêtes hivernales de février (les ventes au détail avaient alors reculé de 2,7 %). La production industrielle a quant à elle augmenté de 1,4 %.

Les mises en chantier ont fortement progressé, gagnant 19 % en mars – là encore, ce rebond était en partie lié aux conditions météorologiques – pour atteindre leur plus haut niveau depuis 2006. Le boom immobilier se poursuit aux États-Unis, même s’il a perdu un peu de son élan des derniers mois, étant donné que les taux hypothécaires ont augmenté.

Le Livre beige de la Réserve fédérale présente un point de vue qualitatif des conditions économiques et fait état de solides dépenses de consommation, d’un regain d’optimisme à l’égard du tourisme et d’une demande en hausse pour les loisirs et les services d’hôtellerie. Il signale que les hausses de prix sont modérées.

Des données tout aussi bonnes pour le Canada

Les données sur l’économie canadienne se sont aussi révélées encourageantes. Cependant, nous prévoyons que le Canada obtiendra de moins bons résultats au cours des prochains mois en raison d’une situation sanitaire plus difficile.

En mars, pas moins de 303 000 emplois ont été créés et les données connexes étaient aussi favorables. Le taux de chômage a fléchi à 7,5 %.

Publiés le 12 avril, les résultats de l’Enquête sur les perspectives des entreprises sont prometteurs. La confiance des entreprises est désormais plus élevée qu’avant la pandémie et frôle son sommet des dernières décennies. Fait remarquable, les deux tiers des entreprises font actuellement état de ventes égales ou supérieures à ce qu’elles étaient avant la pandémie. Évidemment, le dernier tiers regroupe les entreprises qui souffrent de façon disproportionnée.

Les intentions d’accroître les investissements en machines et en matériel n’ont pas été aussi élevées depuis des décennies, et les intentions d’embauche sont tout aussi remarquables. Certes, cet enthousiasme s’explique en partie par la possibilité d’une croissance exceptionnelle après la médiocrité des résultats précédents, et non par des conditions économiques inhabituellement favorables.

Soulignons toutefois que les entreprises canadiennes signalent d’importantes pressions sur les prix des entrants et qu’elles envisagent de les répercuter sur leurs clients. Par conséquent, près de 60 % des entreprises tablent sur un taux d’inflation de 2 % ou plus, soit un pourcentage plus élevé que la normale (mais pas inédit : les résultats de 2018 étaient comparables).

Décision imminente de la Banque du Canada

La Banque du Canada fera bientôt connaître sa prochaine décision sur la politique monétaire, et publiera du même coup de nouvelles prévisions ainsi que son Rapport sur la politique monétaire.

Tout le monde s’attend à ce qu’elle relève ses prévisions économiques. La banque centrale a déjà reconnu que l’économie se révélait plus résiliente que prévu et que les perspectives à court terme s’amélioraient. Ainsi, la croissance du Canada au premier trimestre a été sensiblement plus forte que ne le prévoyait la banque centrale. La troisième vague représente un nouveau défi, mais les dommages économiques modérés causés par la vague précédente portent à croire qu’il n’y aura pas de révision à la baisse majeure des prévisions à court terme.

Fait intéressant, la Banque du Canada devrait aussi relever son estimation du taux de croissance potentiel. Il s’agit d’une bonne nouvelle, pour deux raisons :

  1. elle indique que les séquelles de la crise au Canada ne sont pas aussi importantes qu’on le pensait initialement et c’est un argument que nous avançons depuis quelque temps ;
  2. cela signifie que l’économie canadienne peut continuer de croître davantage avant qu’il y ait surchauffe. Par conséquent, le relèvement des prévisions de la Banque du Canada n’aura pas à être entièrement contrebalancé par un durcissement de la politique monétaire.

En ce qui concerne la décision qu’elle prendra, aucune modification du taux cible du financement à un jour n’est attendue. Il existe une faible probabilité que la banque centrale reconnaisse qu’un resserrement pourrait se produire avant 2023, comme elle l’avait laissé entendre. Toutefois, il serait peut-être téméraire d’annoncer une telle chose aussi longtemps d’avance, en particulier alors que les taux obligataires ont déjà considérablement augmenté au cours des huit derniers mois et que la banque centrale devrait commencer à réduire légèrement son programme d’assouplissement quantitatif lors de sa réunion.

En effet, il est probable que cette décision entraîne une réduction de l’assouplissement quantitatif. C’est d’ailleurs ce que prévoit l’ensemble du comité fantôme sur la politique monétaire à l’Institut C.D. Howe. La plupart des analystes s’attendent à ce que le programme d’achat d’obligations soit amputé d’environ 1 milliard de dollars ; il passerait ainsi de 4 à 3 milliards de dollars par semaine. Cet ajustement découlerait du relèvement des prévisions économiques et, dans une moindre mesure, du fait que la banque centrale détient déjà une part importante des obligations du gouvernement du Canada sur le marché (plus de 40 %).

Rappelons que la Banque du Canada a déjà annoncé la fin de nombreux programmes dont elle n’a plus besoin. Ainsi, le Programme d’achat de papier commercial a été abandonné le 2 avril, le Programme d’achat d’obligations provinciales prendra fin le 7 mai et le Programme d’achat d’obligations de sociétés prendra fin le 26 mai. D’autres opérations d’injection de liquidités seront par ailleurs mises au rancart en avril et en mai.

Une ombre en provenance de la Chine

S’il y a un grand pays que les observateurs des marchés surveillent de près, c’est la Chine. Le pays a servi d’indicateur avancé tout au long de la pandémie : c’était le premier à être frappé par le virus, le premier à le surmonter et le premier à réussir une reprise économique quasi complète. Sa contribution à la croissance économique mondiale est gigantesque et nettement supérieure à celle des autres pays, y compris les États-Unis.

De façon générale, la performance de la Chine a été une source d’optimisme pendant la pandémie. Le pays a démontré, entre autres choses, qu’il était possible de contrôler le virus, que les consommateurs finissaient par reprendre l’avion et fréquenter les centres commerciaux et que les séquelles économiques devraient être limitées.

Sur le plan économique, toutefois, l’expérience récente du pays est mitigée. Après avoir été maintenu artificiellement pendant la phase de reprise, qui tire maintenant à sa fin, l’indice des directeurs d’achats (PMI) du secteur chinois de la fabrication a atteint un creux de 11 mois. En revanche, le PIB est en hausse de 18,3 % sur 12 mois. Précisons toutefois que les comparaisons par rapport à l’année précédente ne sont plus aussi pertinentes qu’avant, puisqu’elles portent sur la période la plus difficile de la pandémie. À la place, on pourrait dire que le PIB de la Chine au premier trimestre était en hausse de seulement 2 % sur une base annualisée ; c’est moins que le taux habituel de 6 %.

Heureusement, il est possible d’expliquer ce résultat par quelques anomalies saisonnières, du moins en partie. Ainsi, les prochains taux de croissance trimestriels devraient osciller autour de 6 % ou 7 %. Cela dit, la croissance phénoménale de la Chine a perdu un peu de terrain, mais mathématiquement parlant, le pays est toujours en voie d’atteindre un taux de 9 % pour l’ensemble de l’année 2021.

Autres faits saillants :

  • Les ventes au détail sont maintenant en hausse de 8,5 % par rapport à deux ans plus tôt – un résultat acceptable, quoique peu impressionnant. La comparaison sur deux ans est nécessaire pour éliminer les distorsions de l’an dernier.
  • Les principaux points positifs demeurent les exportations, qui sont en hausse de 29 % par rapport à deux ans plus tôt. Ainsi, l’évolution des habitudes mondiales de consommation, qui comprend un virage des services vers les produits, a bien servi la Chine.
  • Le rythme de vaccination de la Chine prend enfin de la vitesse, mais comme la propagation du virus est particulièrement limitée au pays, les perspectives restent somme toute les mêmes.

Fait intéressant, l’indice des prix à la consommation (IPC) de base de la Chine est tout juste de 0,0 % sur 12 mois. Bien que chaque pays ait ses particularités, ce résultat démontre avec brio que lorsqu’une économie retrouve la normalité, il n’est pas nécessaire pour elle de lutter contre l’inflation excédentaire.

Le principal facteur derrière la tenue de la Chine est son marché de titres de créance. La croissance du crédit tourne tellement au ralenti que l’impulsion du crédit en Chine pourrait tomber en territoire négatif dès le mois de mai. D’une part, ce serait tolérable, puisque l’économie dispose de plusieurs autres facteurs positifs. D’autre part, il s’agirait d’un changement important par rapport au monde pandémique, axé sur les mesures de relance. D’ailleurs, le bruit court que le pays pourrait augmenter les taux cet automne.

La principale autorité bancaire de la Chine a qualifié le marché national de l’habitation de « bulle ». En effet, les ventes de propriétés sont en hausse de 21 % par rapport à deux ans plus tôt. Le pays a déjà pris des mesures de resserrement macroprudentielles pour limiter certains prêts immobiliers et envisage d’en adopter d’autres par la suite.

Prises individuellement, ces mesures semblent logiques et raisonnables. Les risques d’erreur de politique majeure sont faibles. Rappelons toutefois que la Chine est maintenant sortie de sa phase de reprise accélérée et qu’elle est maintenant en perte de vitesse.

Parallèlement, sa politique n’est plus en mode relance, mais bien en mode restriction. Par le passé, les marchés financiers ont connu des crises liées à la réduction des mesures d’assouplissement quantitatif aux États-Unis. Si la même chose se produisait en Chine, il est possible que ces mêmes marchés connaissent quelques zones de turbulence.

Un budget généreux pour le Canada

Le Canada n’avait pas présenté de budget depuis deux ans. Les choses ont beaucoup changé au cours de cette période. L’économie est plus vulnérable, les taux d’intérêt ont baissé et la dette publique s’est considérablement alourdie. Le Canada n’a pas lésiné sur les dépenses pour contrer les effets de la pandémie et le déficit a explosé. Le pays a en outre élu un nouveau gouvernement minoritaire depuis le dernier budget, avec le soutien implicite du NPD (Nouveau Parti démocratique) à gauche. Et bien que les libéraux soient toujours au pouvoir, la ministre des Finances, elle, est nouvelle et, sur le plan théorique, ses idées sont plus « à gauche » que celles de son prédécesseur. Tout cela débouche sur un budget différent, plus généreux.

Un grand nombre d’initiatives nouvelles

Le gouvernement s’est engagé à allonger 100 milliards de dollars sur trois ans. Beaucoup, y compris le FMI et le directeur parlementaire du budget, doutent de la nécessité de cette somme colossale, dans la mesure où l’économie devrait de nouveau tourner à plein régime d’ici 2022. Il est vrai qu’un risque de surchauffe existe et que le multiplicateur budgétaire est plus faible qu’on le souhaiterait.

Voici donc quelques-uns des enveloppes liées à la pandémie :

  • Prolongation de prestations d’assurance-emploi (PCRE) plus généreuses jusqu’à l’automne 2022, pour un coût de 20 milliards de dollars. Ce programme devait auparavant se terminer en juin.
  • Prolongation des subventions pour les salaires et les loyers destinées aux entreprises (SSUC, SUCL) jusqu’en septembre, plutôt qu’en juin. Cette mesure devrait coûter 12 milliards de dollars.
  • Nouveau programme d’embauche pour la relance économique du Canada, qui s’étendra de juin à novembre et pourrait couvrir jusqu’à la moitié des coûts liés à l’embauche de nouveaux employés ou encore à l’augmentation des salaires et des heures travaillées.
  • Investissement de 3 milliards de dollars dans les programmes de soins de longue durée.
  • Plus d’argent pour les secteurs du tourisme et de l’hôtellerie ainsi que pour les petites entreprises.
  • Engagement à dépenser encore plus si nécessaire à l’automne.

D’autres dépenses sans lien avec la pandémie ont été annoncées, notamment :

  • Une nouvelle prestation universelle pour la garde d’enfants établie à 10 $ par jour, un peu comme le programme mis en place au Québec. Le gouvernement s’est engagé à verser 30 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années, et 8,3 milliards de dollars par an par la suite. Il est à noter que la garde d’enfants relève de la compétence des provinces ; le gouvernement fédéral devra donc négocier avec celles-ci et pourrait leur demander de payer la moitié de la facture. Il y a donc fort à parier que cette mesure ne sera pas pleinement mise en œuvre avant plusieurs années.
  • Les étudiants n’auront pas à payer d’intérêts sur leurs prêts étudiants fédéraux avant mars 2023.
  • Les aînés recevront un chèque ponctuel de 500 $ et verront leurs prestations de Sécurité de la vieillesse bondir de 10 %.
  • Des prêts sans intérêts seront accordés pour des travaux de rénovations domiciliaires vertes.

Enfin, malgré les rumeurs qui circulaient à propos du budget, la mise en œuvre d’un régime universel d’assurance-médicaments ne faisait pas partie des priorités. Il en va de même pour l’implantation d’un revenu de base garanti (d’aucuns pourraient toutefois dire que la prolongation des prestations d’assurance-emploi plus généreuses revient un peu au même et que l’adoption d’un tel programme risque fort d’être réexaminée dans un budget futur).

On reproche au budget de ne pas prévoir suffisamment de dépenses en infrastructures, lesquelles sont pourtant reconnues pour accroître la productivité. Du financement est prévu pour le transport en commun, sauf qu’une grande partie ne sera pas déployée avant des années.

De nouvelles mesures touchant les revenus

Le budget instaure de nouvelles taxes. Toutefois, les investisseurs retiendront peut-être plus particulièrement que le taux d’inclusion des gains en capital, le taux maximal d’imposition des particuliers et le taux d’imposition des sociétés demeurent inchangés.

Voici les principales mesures fiscales qui ont été annoncées :

  • Une nouvelle taxe annuelle de 1 % sur les logements appartenant à des étrangers, à l’instar de ce que la Colombie-Britannique et l’Ontario ont déjà mis en place dans certaines régions. N’oublions pas que l’organisme de réglementation des banques a récemment annoncé son intention de resserrer les règles relatives à l’octroi de prêts hypothécaires non assurés. Contrairement à ce qu’on craignait, les gains en capital sur la résidence principale resteront exempts d’impôt, et aucune autre mesure n’a été prise afin de faire baisser la fièvre immobilière qui sévit actuellement. La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) recevra 2,5 milliards de dollars pour divers projets, dont la construction de logements plus abordables.
  • Selon une proposition qui date de plusieurs années et qui a été approfondie l’automne dernier, de nouvelles restrictions relatives aux déductions pour options sur actions s’appliqueront pour les travailleurs à revenu élevé.
  • Une taxe sur les biens de luxe visant les voitures et les aéronefs d’une valeur supérieure à 100 000 $ et les bateaux d’une valeur supérieure à 250 000 $.
  • Une taxe sur les services numériques de 3 % à compter de 2022.

Si les États-Unis vont de l’avant avec les hausses d’impôts généralisées proposées par l’administration Biden, même avec ces nouvelles taxes, le Canada pourrait rattraper un peu de son retard en matière de compétitivité par rapport à son voisin.

Conséquences économiques

Le budget prévoit des dépenses supplémentaires de l’ordre de 100 milliards de dollars sur trois ans ; soit l’équivalent de 4 % à 5 % du PIB. C’est nettement moins que pour les projets de dépenses annoncés récemment aux États-Unis, qui représentent plus de 10 % du PIB. Il faut dire toutefois que la comparaison n’est pas parfaite, car au Canada, plusieurs programmes préexistants étaient déjà prévus au budget jusqu’au milieu de l’année, alors qu’aux États-Unis, la plupart des programmes ont expiré l’été dernier et ont dû être réintroduits.

Certains estiment que les États-Unis et le Canada dépensent trop, dans la mesure où :

  • la croissance économique est déjà rapide ;
  • une bonne partie du retard restant sur le plan économique s’explique par des restrictions artificielles sur certaines activités qu’aucune somme ne peut surmonter ;
  • on redoute une surchauffe et une inflation excessive ;
  • la dette publique s’est déjà sensiblement alourdie.

En revanche, il est vrai que les taux de chômage sont encore élevés, que la situation demeure difficile pour beaucoup et que les coûts d’emprunt sont faibles.

Nous avions anticipé des dépenses aussi colossales, qui devraient faire croître le PIB du Canada de pas moins que 6 %, environ, en 2021.

Considérations budgétaires

On estime maintenant à 354 milliards de dollars le déficit pour 2020, en baisse de 28 milliards de dollars par rapport aux estimations initiales. Cette baisse substantielle vient principalement du fait que la croissance économique se révèle plus rapide que prévu. Le déficit est ainsi réduit de plus de la moitié, s’établissant à 155 milliards de dollars en 2021, puis à 60 milliards de dollars en 2022. Cette amélioration est en grande partie attribuable à la baisse prévisible de la demande de programmes gouvernementaux à mesure que l’économie se redresse.

La dette fédérale, qui représentait seulement 31 % du PIB avant la pandémie, s’élèvera à 51 % cette année, avant de diminuer progressivement au cours des années suivantes. Autrement dit, l’économie devrait connaître une croissance suffisamment rapide en 2022 et au-delà pour compenser largement les déficits persistants dans les calculs du ratio d’endettement.

Il est à noter que ce budget ne devrait pas entraîner dans l’immédiat le déclenchement d’élections, même si les nombreuses dépenses à l’intention de différents groupes lui donnent une nette saveur électorale.

– Avec la contribution de Vivien Lee et de Sean Swift

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