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Par  Eric Lascelles 21 septembre 2022

Eric Lascelles, économiste en chef, nous présente ses perspectives d’inflation et évalue la probabilité d’une récession dans l’ensemble des pays développés.

Durée : 10 minutes 34 secondes |

Transcription

L’inflation a-t-elle atteint son sommet ?

Il est difficile de dire avec précision si l’inflation a atteint son sommet de manière permanente, mais nous pensons que c’est plus que probable à ce stade. Et c’est vraiment une bonne nouvelle au sens que la hausse de l’inflation a été la plus grande préoccupation pour les marchés financiers et d’un point de vue économique au cours de la dernière année. Et donc résoudre ce problème serait une grande étape.

Nous pensons qu’elle va probablement baisser pour quelques raisons, et donc une partie est simplement observationnelle. On peut dire qu’au mois de juillet, l’inflation était beaucoup moins forte qu’elle ne l’était auparavant. Et donc nous avons pu observer un changement se produire. Mais, fait encore plus important, nous pouvons aussi dire que parmi les quatre grands facteurs théoriques de l’inflation qui aident à expliquer pourquoi l’inflation a été si élevée au cours de la dernière année, les quatre ont aussi connu un tournant.

Par exemple, la stimulation monétaire s’est transformée en restriction monétaire. La relance budgétaire s’est aussi transformée en une forme subtile de restriction budgétaire. Les chaînes logistiques s’améliorent considérablement, et nous constatons que le coût d’expédition des marchandises et le temps d’attente des navires au port, ainsi que d’autres variables, s’améliorent. De plus le choc des marchandises est, dans la plupart des cas, devenu un peu moins intense.

La direction que prendront les marchandises est probablement le point dont nous pouvons parler avec le moins de certitude. Elles ont tendance à être volatiles. Nous avons vu toutes sortes de chocs externes, et bien sûr, le gaz naturel ne coopère pas particulièrement. Mais même là, dans la mesure où l’économie mondiale continue à ralentir, ce serait une excuse pour que les prix des marchandises diminuent. Il est donc probable que les prix des marchandises, et l’inflation à son tour, puissent descendre à partir de ce point, mais il est peu probable que ce soit un processus simple ou rapide.

L’inflation a pris beaucoup d’ampleur et il faudra un certain temps pour en venir à bout. Les pressions salariales sont intenses, même si elles commencent à diminuer. Nous pensons donc qu’en fin de compte, l’inflation devrait devenir moins élevée. Les banques centrales sont certainement de notre côté sur ce front et, s’il y a lieu, elles pourraient même se tromper en adoptant des mesures trop restrictives.

Et puis à long terme, j’avoue que peut-être l’inflation finira à un niveau un peu plus élevée qu’avant la pandémie, simplement parce que nous voyons une certaine démondialisation se produire. Nous constatons une certaine inflation attribuable aux changements climatiques. Et nous voyons aussi l’équilibre des puissances se déplacer un peu vers les travailleurs et loin des entreprises. Et donc un peu plus d’inflation que la normale est à prévoir à long terme, mais rien de tel que ce que nous vivons actuellement.


Quel est le risque d’une récession ?

Le risque de récession demeure relativement élevé. Nous pensons qu’il y a environ 70 % de risque de récession aux États-Unis ou au Canada. Et franchement, les chances sont encore plus grandes si nous parlons de l’Union européenne et du Royaume-Uni. Ce n’est pas une certitude. L’atterrissage en douceur demeure une option. Il s’agit peut-être d’une chance de 20 à 30 %, mais il faudrait un peu de chance pour y parvenir à ce stade.

La récession est donc l’option la plus probable et vous pouvez l’aborder sous quelques angles. L’une serait simplement qu’il y ait suffisamment de vents contraires économiques dans le monde pour ralentir la croissance suffisamment pour provoquer une récession. Et nous pouvons observer, par exemple, que les taux d’intérêt augmentent beaucoup. Les coûts de l’énergie sont devenus plus chers. Les coûts alimentaires ont monté en flèche. Les conditions financières se sont resserrées.

Il y a une guerre en Ukraine qui engendre des conséquences à tous les niveaux. Même la Chine a du mal à se développer, et c’est historiquement un grand moteur de croissance. L’économie devrait donc ralentir un peu, potentiellement vers une récession. Vous pouvez observer divers signaux de récession que nous suivons et la majorité d’entre eux prédisent maintenant la récession. Même ceux qui ne se prononcent pas en faveur de l’arrivée d’une récession semblent converger vers cette conclusion.

Un exemple de cela, d’ailleurs, serait le fait que les courbes des rendements sont de plus en plus inversées. Historiquement, c’est un signe de récession. Pour ce qui est de cette récession, nous ne nous attendons pas à ce qu’elle soit particulièrement profonde. Nous ne pensons pas qu’elle sera particulièrement longue. Les récessions sont par nature temporaires. Vous avez ensuite une reprise, et il faut aussi se rappeler que, surtout dans ce cas, il y a une certaine valeur attribuable à une récession.

Elle devrait contribuer à maîtriser l’inflation de façon durable. Cela devrait aider à remettre l’économie sur des bases plus durables. L’économie n’est certainement pas viable en ce moment, et la récession devrait contribuer à corriger les excès en matière de logement, ce qui est, je pense, un objectif social important au-delà des incidences économiques. Et donc la récession est probable. Ce n’est pas la meilleure situation possible, mais il en ressort du bon aussi.


Quelles sont les perspectives pour les marchés émergents ?

Les économies de marchés émergents sont secouées par les mêmes forces mondiales que les pays développés, dans le sens où les taux d’intérêt plus élevés causent des dommages. Une inflation plus élevée n’est jamais une très bonne nouvelle. L’affaiblissement de la demande mondiale n’aide pas la cause, et ainsi de suite. Donc, un ensemble de facteurs similaires. Mais on peut soutenir que les pays dont les marchés sont émergents sont plus affectés négativement par quelques-unes de ces variables que les pays développés.

Par exemple, la hausse des taux d’intérêt s’avère encore plus problématique pour les pays dont les marchés sont émergents. Non seulement le taux sans risque monte, mais les marchés émergents empruntent avec un écart de crédit en plus de cela et ça contribue aussi à creuser le fossé. Leurs coûts d’emprunt ont donc augmenté de plus en plus. Et nous constatons qu’il en résulte un certain surendettement dans certains pays dont les marchés sont émergents.

Dans la mesure où les prix des denrées alimentaires augmentent, c’est plus lourd de conséquences pour les pays dont les marchés sont émergents parce qu’une plus grande partie de leur panier de dépenses est consacrée à l’alimentation. Ce sont généralement des pays plus pauvres. C’est donc plus douloureux pour les marchés émergents aussi. Enfin, le dollar américain a été très fort et une grande partie de la dette des marchés émergents est libellée en dollars américains.

Et comme la valeur du dollar américain augmente, les marchés émergents doivent plus d’argent. Et donc, en conséquence, il y a des défis assez importants en matière de croissance des marchés émergents. Leur croissance a également considérablement ralenti. Ce n’est pas parce que leur limite de vitesse a tendance à être plus élevée qu’ils vont carrément régresser. On ne peut pas dire qu’il s’agit d’une récession, mais c’est un ralentissement important pour eux.

Bref, parlons de la Chine. La Chine est peut-être le pays le plus important du monde du point de vue de la croissance économique. Elle combat toujours des vents contraires assez puissants. Et il y a donc des excès sur le marché du logement intérieur qui sont encore à l’étude, ainsi que des défis démographiques de longue date. L’économie mondiale ralentit et ce n’est pas une bonne nouvelle pour l’économie chinoise qui repose sur les exportations. Alors que la COVID-19 connaît des hauts et des bas, la politique de tolérance zéro de la Chine s’avère assez coûteuse. Et il y a eu plus de flux que de reflux récemment, du moins dans le contexte chinois, ce qui a été mauvais pour la croissance. Nous nous attendons donc à une croissance plutôt faible de la Chine en 2022 et à une légère amélioration en 2023. Le pays n’est tout simplement pas à la hauteur des taux de croissance qu’il est déjà parvenu à atteindre.

En Inde, nous sommes optimistes sur le plan structurel. L’Inde a résolu bon nombre des problèmes qu’elle a déjà éprouvés depuis longtemps. Elle a amélioré son infrastructure un peu et quelque peu amélioré son système bancaire. Elle a connu une croissance rapide au cours des dernières années, malgré la pandémie, et nous pensons qu’elle peut redevenir un moteur économique important de la croissance mondiale dans les décennies à venir. C’est pourquoi nous sommes plus optimistes à cet égard, même si la fin de l’année est peut-être plus difficile pour la plupart des pays.


Où nous situons-nous dans le cycle économique ?

L’idée derrière le cycle économique est qu’il y a certains schémas récurrents dans l’économie. Elle se remet d’une récession, et ensuite, au fur et à mesure qu’elle se développe, elle finit par tomber dans la prochaine récession. C’est donc un concept utile qui peut nous aider à prédire l’avenir. Et le cycle économique actuel a progressé à un rythme sans précédent au cours des deux dernières années et demie. En fait, au rythme actuel, il semble que le cycle pourrait se conclure après un total de trois ans à compter du début de la pandémie. Et juste pour faire le contraste, les deux cycles économiques précédents ont duré la majeure partie de la décennie. Le cycle a donc évolué très rapidement. Nous sommes déjà en train d’obtenir des résultats de fin de cycle, soit deux ans et demi après le début de ce cycle. Par exemple, les indices de fin de cycle indiquent que les niveaux des stocks ont recommencé à monter en flèche ; que la confiance des consommateurs a chuté considérablement ; la croissance des salaires, qui a été rapide, commence à diminuer un peu. Encore une fois, tout cela concorde avec une fin de cycle. Et comme son nom l’indique, la fin du cycle se produit normalement juste avant une récession. Ce cycle économique que nous effectuons ajoute donc de la crédibilité à l’idée qu’une récession est plus probable qu’improbable. Au minimum, une période d’activité économique très modérée semble venir en fonction de notre lecture du cycle économique.


Quelles sont les perspectives pour le marché canadien du logement ?

Ce serait un euphémisme de dire que les marchés du logement ne sont pas particulièrement satisfaits de la hausse des taux d’intérêt qui a dominé 2022. C’est pourquoi, en raison du resserrement monétaire le plus agressif depuis des décennies, il ne s’agit pas d’un environnement idéal pour les marchés du logement. Et le marché du logement canadien est sans doute plus touché que la plupart des autres. Non seulement la hausse des taux rend les hypothèques et les maisons plus chères, et d’ailleurs, comme je l’ai mentionné, la Banque du Canada vient d’augmenter les taux de 75 points de base de plus, ce qui ajoute à un resserrement assez important survenu plus tôt et qui risque de se reproduire. Mais l’accessibilité à la propriété au Canada était déjà très faible avant même que les taux n’augmentent et, en fait, elle n’était pas bonne avant que les prix des maisons ne montent en flèche au cours des premières années de la pandémie.

Nous voyons donc maintenant des signes évidents de faiblesse du marché du logement canadien. Les ventes de maisons ont chuté de façon significative. Les prix des maisons sont maintenant en baisse dans un large éventail d’emplacements. Et il semble raisonnable de s’attendre à un autre mouvement dans ces deux variables. Nous sommes d’avis que les prix des maisons pourraient chuter de 20 à 25 %, ce qui représente un recul assez important et entraînera des difficultés financières pour ceux qui sont entrés sur le marché récemment.

Bien sûr, malgré cela, le prix des maisons demeure un peu plus élevé qu’avant la pandémie. Nous ne devrions pas sous-estimer certaines forces positives qui contribueront peut-être à stabiliser le marché sous peu, sous la forme de taux d’immigration élevés, d’une offre de logements qui a fondamentalement du mal à répondre à la demande, peut-être en partie pour des raisons de zonage, et de taux d’intérêt qui ne vont pas augmenter éternellement. En fait, nous croyons que nous sommes déjà à un niveau probablement plus élevé que ce que vous devriez prévoir à long terme. Et il y aura donc une inversion à un certain moment.

En conclusion, le logement canadien devrait constituer un frein important pour l’économie canadienne à court terme. Nous pensons que les risques systémiques sont assez bien circonscrits. Il n’y a pas trop de parallèles avec la crise financière mondiale, mais le logement canadien est maintenant une source de faiblesse, alors que depuis très longtemps, c’était une source de force.



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Date de publication : 15 septembre 2022