La multiplication des sanctions économiques contre la Russie a mis fin aux espoirs que les tensions inflationnistes à l’œuvre aux États-Unis plafonnent au premier trimestre de 2022. Dans la revue vidéo de ce mois-ci, Jeremy Richardson traite des conséquences du conflit russo-ukrainien sur la croissance de l’économie mondiale et souligne la nécessité pour les investisseurs de compter sur un portefeuille diversifié et résilient en cette période de volatilité. (en anglais seulement)
Durée : 4 minutes 13 secondes
(en anglais seulement)
Transcription
Bonjour. Je m’appelle Jeremy Richardson et je fais partie de l’équipe Actions mondiales RBC. Je vous présente aujourd’hui une nouvelle mise à jour.
Je dirais que les marchés évoluent. Jusqu’à tout récemment, l’opinion générale était que les tensions inflationnistes aux États-Unis atteindraient leur paroxysme au cours du premier trimestre. Je crois que les analystes s’attendaient à ce que les consommateurs délaissent un peu les biens – dont la demande globale dépasse largement l’offre globale, ce qui exerce du coup une pression à la hausse sur les prix – pour se tourner vers les services, qui continuent d’offrir un bon niveau de capacité excédentaire au sein de l’économie, ce qui les rend moins sujets à tensions inflationnistes.
Ce consensus est aujourd’hui mis à mal par les sombres nouvelles au sujet de l’Ukraine, et, en particulier, par les sanctions imposées à la Russie, qui l’isolent du reste de l’économie mondiale, notamment des secteurs des matières premières, des métaux précieux et de l’énergie.
Cela pose des défis aux entreprises qui utilisent une partie de ces matières premières ou de cette énergie. Mais à mon avis, cela pose aussi des défis aux investisseurs. Ce consensus selon lequel l’inflation aux États-Unis atteindrait un sommet à court terme, reposait en partie, d’après moi, sur le fait que nous savions ou croyions que la pandémie s’essoufflerait ; que les effets, bien que profonds à court terme, se dissiperaient avec le temps, comme ce fut le cas lors des pandémies précédentes, ce qui aurait permis aux chaînes logistiques de répondre à la demande, limitant ainsi et ajustant en partie la pression sur l’offre qui touche l’économie.
Cependant, les nouvelles sanctions que nous observons maintenant avec la Chine remettent ce point de vue en question, car certains problèmes liés à l’offre pourraient durer plus longtemps. Nous ne pouvons pas dire avec certitude combien de temps ces sanctions feront partie de l’économie mondiale ni, pour le moment, quelle ampleur auront certains de leurs effets secondaires.
Voilà donc nouvelle matière à réflexion pour les investisseurs. Cela crée à mon avis des perturbations et de l’incertitude sur les marchés boursiers mondiaux, d’abord parce que la confiance à l’égard de leurs perspectives d’inflation et de taux d’intérêt fléchit, ce qui ne contribue pas à les calmer, mais aussi parce qu’elle s’érode face à la croissance économique mondiale. En fait, le conflit en Ukraine aura probablement des répercussions négatives sur la croissance économique mondiale, en particulier à l’échelle régionale, si ce n’est à plus grande échelle.
Que devraient faire alors les investisseurs face à cette incertitude croissante ? Ils devraient probablement continuer de se concentrer sur deux choses, et y réfléchir très sérieusement.
La première est la diversification. Il est toujours judicieux, lorsque l’incertitude augmente, de vous assurer que votre portefeuille est bien diversifié parce que cela diminue les effets négatifs de forces qui nous échappent.
Je vous suggère aussi de vous concentrer sur des sociétés de qualité, ce qui devrait vous permettre de continuer de profiter d’occasions de création de valeur au fil du temps. Ces sociétés de qualité sont, espérons-le, dirigées par d’excellentes équipes capables de les gérer de manière responsable. De plus, elles font preuve d’ingéniosité et de résilience, deux qualités essentielles qui seront, d’après moi, particulièrement appréciées par les investisseurs dans un contexte d’incertitude comme celui que nous connaissons actuellement.
J’espère que cette présentation vous a intéressés. Au plaisir de vous reparler bientôt.
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