Situation macroéconomique paradoxale, l’annonce de Jerome Powell sur le resserrement monétaire a coïncidé avec l’émergence du nouveau variant de la COVID-19, susceptible d’entraver la mobilité et d’entraîner de nouvelles restrictions. Nous examinons les perspectives actuelles des actifs à risque selon divers scénarios.
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(en anglais seulement)
Transcription
Bonjour. Ici Jeremy Richardson de l’équipe Actions mondiales RBC, qui vous présente une nouvelle mise à jour mensuelle. Et ce fut tout un mois. À la fin de la dernière mise à jour, nous avons parlé de la différence de perception de la volatilité entre les marchés obligataires et les marchés boursiers. Eh bien, cette question semble avoir été résolue ce mois-ci avec une hausse de la volatilité sur le marché boursier, effectivement initiée par Jerome Powell qui a retiré le mot « transitoire ». Selon lui, l’inflation aux États-Unis ne sera plus de courte durée, ce qui a amené les investisseurs à s’attendre à un resserrement des conditions monétaires à l’avenir.
Ce qui est malheureux ce mois-ci, c’est que cela a coïncidé avec l’émergence du nouveau variant Omicron. Cela soulève la perspective que, juste au moment où nous pourrions connaître des conditions monétaires plus serrées, nous pourrions également avoir des restrictions à la mobilité renouvelées et des mesures de confinement se répercutant sur l’activité sociale. Il s’agit d’un cocktail assez peu attrayant, surtout à un moment où de nombreuses sociétés se réjouissent de la vigueur des conditions de marché, certainement en cette période des Fêtes, comparativement à ce qu’elles étaient il y a 12 mois en 2020.
Le marché a donc été très volatil, alors que les tensions et les tiraillements entre ces deux points de vue opposés se sont manifestés. D’une part, quel sera l’effet de la hausse des taux d'intérêt ; d’autre part, à quel point ce nouveau variant est-il inquiétant ? Eh bien, ces derniers jours, le marché semble avoir évolué vers le point de vue selon lequel ce nouveau variant sera en fait plus transmissible, mais n’aura pas autant d’impact sur la santé des personnes. Il pourrait s’agir d’une manifestation plus faible du coronavirus. Et si c’est le cas, il y a moins de chances, on l’espère, que des restrictions sévères à la mobilité soient nécessaires, en particulier aux États-Unis. Par conséquent, ce resserrement de politique monétaire pourrait être plus approprié. Ces derniers jours, je pense que les marchés boursiers se sont réjouis, pour ainsi dire. En effet, ces deux éléments signifient que la politique monétaire pourrait être moins effrayante et que les conséquences pourraient être moins lourdes que ce que les gens pensaient au départ ; en réalité, on pourrait réussir une sorte d’atterrissage en douceur, une normalisation des conditions monétaires qui ne sera pas trop préjudiciable pour les entreprises, et surtout pour l’activité économique.
Il n’en demeure pas moins qu’il existe des risques connexes, et nous ne savons pas encore à quel point le nouveau variant est inquiétant. Nous avons besoin de beaucoup plus de données scientifiques pour être définitivement en mesure de le déterminer. De plus, nous ne savons pas encore exactement ce que la Fed fera en ce qui concerne l’augmentation des taux d'intérêt. L’éventail des résultats possibles semble donc encore assez large. Les sélectionneurs de titres comme nous estiment que les rendements provenant de la sélection des titres seront quelque peu modestes tant que les considérations macroéconomiques prévaudront sur le marché et que ce dernier sera confronté à ces deux grands problèmes systémiques exogènes. Et c’est en gros ce que nous voyons. Mais surtout, il faut songer à la gestion du risque. Pour composer avec cette situation macroéconomique paradoxale, il faut en quelque sorte se positionner au centre, de façon à atténuer les conséquences sur les rendements actifs que les investisseurs obtiennent si le marché penche davantage d’un côté ou de l’autre. Et pour le moment, du moins, l’approche préconisant des entreprises solides et performantes dont les valorisations sont attrayantes, jumelée à une gestion rigoureuse du risque, semble porter ses fruits.
J’espère que la présentation vous a intéressés. Je profite aussi de l’occasion pour vous souhaiter, à vous et aux vôtres, une très heureuse et paisible saison des fêtes. Au plaisir de vous reparler bientôt.
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