Le mois de mars a été marqué par la guerre en Ukraine. L’inflation persistante et les perturbations dans les chaînes logistiques mondiales ont modifié la situation économique mondiale. Ainsi, la complexité des enjeux énergétiques et la sécurité énergétique retiennent davantage l’attention, et le revenu disponible des ménages est réduit, ce qui pose des défis aux entreprises.
Cependant, qui dit défis dit occasions. Dans cette brève revue, Jeremy Richardson donne son point de vue sur la façon dont les investisseurs peuvent réagir à ces changements. (en anglais seulement)
Durée : 4 minutes 25 secondes
Transcription
Bonjour. Je m’appelle Jeremy Richardson et je fais partie de l’équipe Actions mondiales RBC. Je vous présente aujourd’hui une nouvelle mise à jour.
L’événement du mois a été la guerre en Ukraine, suivie de près par la pandémie mondiale.
Bien qu’elle ait provoqué de nombreux bouleversements, la pandémie mondiale n’est pas sans précédent : le SRMO, le SRAS, voire la grippe espagnole de 1918. Grâce à l’ingéniosité des scientifiques et à la tendance des virus à muter vers des formes moins agressives, nous pourrions prévoir un épisode qui, par la suite, se traduirait par une période plus heureuse. Et je pense, au début de l’année civile, que nous étions au seuil de cette nouvelle période.
Cette situation semble déjà loin. Maintenant, évidemment, la guerre reprend en Europe. Comme dans le cas de la pandémie, les investisseurs doivent désormais faire face à ce problème particulier. Nous ne disposons pas de modèles à appliquer à ce sujet. Les résultats à long terme ne sont pas forcément prévisibles.
Nous pouvons dire que les guerres entraînent souvent une inflation et qu’elles interrompent les chaînes logistiques à l’échelle de l’économie mondiale. Les sociétés nous le montrent aujourd’hui.
Les guerres apportent également des changements à l’économie mondiale. En tant qu’investisseurs, nous ne devons pas avoir peur de ces changements. Ils présentent en fait un grand potentiel. Nous essayons de tirer profit du pouvoir des changements en repérant les sociétés de qualité qui se transforment pour le mieux. Et il y a beaucoup de changements au sein des sociétés. Nous les voyons couramment.
Les secteurs changent aussi, mais beaucoup plus lentement. Par contre, les systèmes, le fondement de tout, changent rarement. Or, comme le disait Lénine, il y a des décennies où rien ne se passe et des semaines tellement mouvementées que des décennies semblent s’être écoulées. Il semble que le mois de mars ait été une période de quatre semaines où beaucoup de choses se sont passées et où de nombreux changements ont eu lieu.
Nous voyons les changements les plus profonds dans le secteur de l’énergie. Ce sont des changements que les systèmes répandent en quelque sorte dans les industries. L’énergie est un exemple clair. Nous entendons des choses comme, par exemple, la sécurité énergétique est un problème. Je pense que c’est la première fois depuis 1989, soit après la chute du mur de Berlin. Nous constatons que la hausse des coûts de l’énergie commence à influer sur des éléments tels que les prix des aliments, la logistique et le fret. De plus, nous voyons que les chaînes logistiques sont perturbées par les interruptions causées par la guerre.
C’est pourquoi, en tant qu’investisseurs, nous devons être en mesure de réagir à ces changements. Je dirais que les choses auxquelles nous avons le plus réfléchi au cours des quatre dernières semaines concernent deux catégories.
D’abord, l’impact sur le revenu disponible des ménages en raison de l’augmentation des coûts de l’énergie et de l’alimentation. Pour de nombreux ménages, cette hausse les obligera à réduire considérablement leurs dépenses discrétionnaires. Et ce phénomène se répercutera évidemment sur la croissance de certains secteurs et de certaines sociétés, notamment les occasions auxquelles sont confrontées ces sociétés. Il y a donc un effet domino partant des systèmes, se propageant dans les secteurs, puis à l’échelle des sociétés.
La deuxième chose à laquelle nous avons pensé a trait à la complexité des chaînes logistiques. À la fin de la pandémie, nous avions déjà entendu dire que les sociétés s’efforçaient de renforcer leurs stocks, afin de garantir le service à leurs clients. Cette démarche nous semble encore plus importante aujourd’hui, compte tenu d’une désorganisation peut-être encore plus grande des chaînes logistiques.
Nous avons examiné ces deux éléments et, par conséquent, nous avons apporté des changements dans les portefeuilles. Comme je l’ai dit, nous ne devons pas avoir peur des changements. Ils donnent toujours des occasions. Et nous restons d’avis que la meilleure façon pour les investisseurs de tirer parti de ces changements réside dans un portefeuille ciblé composé de sociétés exemplaires. Ces sociétés bénéficient généralement d’une gestion par des équipes de direction qui pensent comme des propriétaires. Ces équipes apportent une certaine résilience et seront en mesure de bien préparer les sociétés, peu importe l’avenir.
J’espère que vous avez apprécié ma présentation. J’ai hâte de vous retrouver bientôt.
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