Dans cette vidéo, Jeremy Richardson fait le point sur l’année et le redressement des marchés boursiers depuis le début de la pandémie. Il explique aussi comment le rythme de la vaccination pourrait influer sur les rendements sectoriels en 2021. (en anglais seulement)
Durée : 5 minutes 05 secondes
Transcription
Bonjour. Je m’appelle Jeremy Richardson et je fais partie de l’équipe Actions mondiales RBC. Je suis avec vous aujourd’hui pour une nouvelle mise à jour. Ce fut une période très intéressante sur les marchés boursiers.
Jeremy Richardson : Les marchés ont gagné plus de 12 % en novembre. Ils ont produit des rendements exceptionnels, après que pas moins de trois vaccins se furent révélés efficaces contre la COVID-19, une annonce prometteuse a influé sur le comportement des investisseurs.
Les marchés ont effectué un virage, et ceux d’entre vous qui ont suivi ma dernière mise à jour se souviendront peut-être que nous avons parlé du fait qu’ils évoluent dans deux directions opposées. Nous avons vu une reprise en K : d’un côté, des actions de sociétés que la COVID-19 ne semble pas toucher pour lesquelles les investisseurs sont prêts à payer plus cher, comme une prime d’assurance, afin de protéger leurs portefeuilles des perturbations causées par la pandémie et, de l’autre, des modèles d’affaires que les investisseurs évitent, car plus sensibles aux perturbations. Les nouvelles sur les vaccins ont complètement changé la donne. Les deux trajectoires de la reprise en K se sont inversées au grand profit des actions qui avaient été négligées. Pensons notamment aux entreprises des secteurs de l’hôtellerie, du loisir, du voyage, du divertissement, etc. Ces titres ont fait preuve d’une vigueur relative ce mois-ci et dégagé d’excellents rendements.
Les entreprises qui bénéficient des hausses de taux d’intérêt se sont également distinguées. Si vous surveillez les marchés obligataires, vous avez peut-être remarqué que le taux des obligations du Trésor américain à 10 ans est passé d’environ trois quarts de pourcentage à près d’un pour cent. L’accentuation de la courbe des taux est habituellement de bon augure pour les sociétés financières, en particulier les banques dont les marges nettes d’intérêt et, par conséquent, la rentabilité sont favorisées par les hausses de taux d’intérêt.
Ces sociétés pourraient également bénéficier du redressement des perspectives économiques en 2021. Les banques n’auront peut-être pas besoin de la totalité des provisions pour prêts douteux qu’elles ont amassées au début de 2020, si les vaccins sont distribués assez rapidement et que le choc de la pandémie se dissipe. Cela pourrait aussi améliorer leur rentabilité.
À l’approche de la fin de l’année, je suis certain que peu de gens garderont un bon souvenir de l’année 2020, même si les marchés boursiers se sont étonnamment bien comportés malgré la crise. Bien des incertitudes persistent encore alors que nous cheminons vers 2021. La pandémie reste bien présente et les nouvelles qui nous parviennent des quatre coins du monde ne sont pas aussi encourageantes que nous l’aurions souhaité. La distribution des vaccins est très attendue, mais bien entendu, nous ne savons pas à quelle vitesse elle se fera. Notons aussi que les groupes les plus vulnérables, qui seront vaccinés en priorité, participent probablement moins à l’économie. Par conséquent, l’incidence de la vaccination sur l’économie pourrait prendre du temps à se faire sentir.
Il y a aussi la question du retrait des mesures spéciales de stimulation monétaire et budgétaire. C’est un risque qui est probablement sous-estimé. Certaines politiques auront des retombées positives à long terme. Pensons notamment aux plans d’infrastructures environnementales, comme le « Green New Deal », la stratégie « reconstruire en mieux » et autres, qui devraient contribuer durablement à un avenir meilleur sur le plan écologique. La manière dont les programmes sont présentés ainsi que le relèvement des taux d’intérêt extrêmement bas à des niveaux jugés plus normaux pourraient toutefois générer une certaine volatilité indésirable pour les investisseurs en 2021.
En tant que sélectionneurs de titres, nous traitons et gérons ces incertitudes par l’entremise de l’élaboration des portefeuilles, en veillant à ce que les sociétés dans lesquelles nous investissons présentent des caractéristiques fondamentales solides, car à long terme ce sont elles qui dictent vraiment le cours des actions.
J’espère que vous avez apprécié ma présentation. J’ai hâte de vous retrouver bientôt.
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