Les FNB RBC iShares comprennent des FNB RBC gérés par RBC Gestion mondiale d’actifs Inc. et des FNB iShares gérés par Gestion d’actifs BlackRock Canada Limitée (« BlackRock Canada »). Les renseignements et les opinions contenus dans le présent document sont fournis à titre informatif seulement et représentent les points de vue de BlackRock Inc. et ne représentent pas nécessairement ceux de RBC Global Asset Management Inc.
Principaux points à retenir
• Nous continuons à privilégier les actions américaines à grande capitalisation de grande qualité et nous voyons des occasions tactiques dans le secteur de la finance. En ce qui concerne les titres à revenu fixe, nous privilégions le revenu plutôt que l’appréciation des titres et préférons l’avant et le milieu de la courbe des taux aux positions à longue duration.
• L’incertitude associée à la fois à la politique commerciale et à la politique d’immigration pourrait conduire à un ralentissement de la croissance, à une hausse de l’inflation – ou les deux – en 2025 et au-delà. Nous privilégions les stratégies et les catégories d’actifs alternatives pour couvrir ce risque dans un contexte où les obligations à long terme n’ont pas été une source fiable de diversification.
Actions
L’année 2024 a été exceptionnelle aux États-Unis et nous nous attendons à ce que la tendance se poursuive en 2025. La meilleure occasion de profiter de nouvelles hausses se situe selon nous à l’intersection de la croissance, de la qualité et des valorisations raisonnables.
Titres à revenu fixe
En ce qui concerne les titres à revenu fixe de base, nous mettons l’accent sur le revenu et le rendement en revenu plutôt que sur la duration et les écarts, et privilégions les positions à court terme et le milieu de la courbe. Les stratégies à rendement élevé offrent également des occasions, même dans un contexte de minces écarts.
Plus grands risques, meilleures couvertures
Nous avons un penchant pour le risque, mais nous tenons compte de l’incertitude entourant la divergence de la croissance mondiale et un nouvel ensemble de priorités de politique intérieure. Nous nous concentrons sur les risques clés en 2025 et cernons les couvertures utiles dans l’ensemble des catégories d’actifs à appliquer à chacun d’eux.
Nous avons un penchant pour le risque à l’aube de 2025
Nous avons un penchant pour le risque à l’aube de 2025, mais nous savons que les prévisions générales peuvent accroître la probabilité de replis à court terme. Malgré cela, les montants records de liquidités détenues dans les fonds du marché monétaire laissent à penser que de tels fléchissements techniques sont susceptibles de mener à des achats. En effet, sur l’ensemble de nos plateformes de placement, les gestionnaires de portefeuille de BlackRock ont surpondéré les actions américaines. Nos attentes directionnelles à moyen terme reposent sur les données macroéconomiques fondamentales et leur signification pour les bénéfices des sociétés.
Malgré une année exceptionnelle pour les actions, les investisseurs ont investi des sommes records dans les liquidités
Entrées et sorties de capitaux des fonds communs de placement et des FNB des États-Unis en 2024
Sources : Goldman Sachs Global Investment Research, Daniel Chavez. Les groupes sont déterminés par Goldman Sachs Global Investment Research. Au 4 décembre 2024.
Une solide croissance aux États-Unis, des bilans sains des consommateurs, des conditions financières relativement souples et la possibilité d’une déréglementation et de baisses d’impôt sous-tendent nos perspectives encourageantes pour les actifs à risque. Nous continuons à privilégier les actions américaines par rapport au reste du monde, en nous appuyant sur le solide momentum récent et en privilégiant la qualité dans un contexte mondial très incertain. En revanche, la solide croissance aux États-Unis et le faible taux de chômage, même si les fonds de la Réserve fédérale (Fed) des États-Unis dépassent les 4 %, signifient que d’autres réductions importantes sont peu probables1. En ce qui a trait aux titres à revenu fixe, nous privilégions le revenu à la duration et recherchons des rendements en revenu plus élevés en dehors des obligations de base – une opinion partagée par bon nombre de nos gestionnaires de portefeuille de titres à revenu fixe.
L’incertitude entourant à la fois la politique commerciale et la politique d’immigration pourrait toutefois conduire à un ralentissement de la croissance, à une hausse de l’inflation – ou les deux. Par conséquent, nous jumelons notre penchant pour le risque à un ensemble de couvertures ciblées pour aider à contrer ces risques, en veillant à utiliser les plus efficaces. Comme la corrélation entre les actions et les obligations au sein des actifs américains est devenue moins négative, la portée des actifs alternatifs en tant qu’éléments de diversification au sein d’un portefeuille devrait s’élargir2.
L’IA est une mégaforce qui pourrait radicalement refaçonner les économies. Les marchés ont d’ailleurs été plus sensibles aux surprises des données que par le passé. Comme l’explique le BlackRock Investment Institute dans Perspectives mondiales, il s’agit d’un environnement dans lequel le dynamisme et la précision sont essentiels. À notre avis, cela devrait accroître le recours aux FNB, aux stratégies actives et un à large éventail d’éléments de diversification.
Les conditions financières se sont assouplies même si les taux demeurent élevés
Fonds fédéraux (limite supérieure) et indice U.S. Financial Conditions de Goldman Sachs
Source : Bloomberg. Les indices de référence sont le taux des fonds fédéraux américain et l’indice U.S. Financial Conditions de Goldman Sachs. Au 12 décembre 2024.
Actions américaines
L’année 2024 a été exceptionnelle aux États-Unis et nous nous attendons à ce que la tendance se poursuive en 2025. Bien que de nombreux indices de référence boursiers aient établi des records en 2024 – Nikkei 225, FTSE 100, indice composé S&P/TSX –, les gains aux États-Unis ont mené la marche, devançant ceux de l’indice MSCI ACWI ex-U.S. de plus de 10 %. Le positionnement reflétait la divergence, les investisseurs surpondérant les actions américaines3. Nous voyons des raisons de continuer à miser sur le momentum positif.
Les bénéfices des sociétés soutiennent le surrendement relatif des États-Unis : Les prévisions de croissance des bénéfices sur 12 mois pour l’indice S&P 500 ont été révisées à la hausse par rapport à il y a un mois, trois mois et six mois, et la croissance devrait s’élargir4. Les attentes ascendantes générales tablent sur une croissance positive des bénéfices dans tous les secteurs en 2025, comparativement à seulement quatre des onze secteurs en 2024. En revanche, la croissance estimative du BPA pour l’Europe et l’Asie a été revue à la baisse, car la croissance régionale ralentit de façon plus marquée.
Les valorisations élevées et la forte concentration des indices de référence des actions américaines sont des préoccupations souvent citées, mais elles ne représentent peut-être pas les risques à court terme que craignent de nombreux investisseurs. Plutôt que de réduire la pondération des actions américaines, nous préférons gérer ces risques par des placements ciblés, une gestion active et des couvertures explicites.
L’année 2024 s’est ouverte sur la concentration des marchés boursiers comme préoccupation principale, mais récurrente. Le rendement s’est élargi après avoir été mené par une poignée de titres – en 2024, 80 % des titres du S&P 500 étaient positifs, une hausse notable par rapport aux 34 % de 2022 et un pourcentage supérieur à la moyenne à long terme de 70 %, la hausse moyenne étant de 17 % pour l’année5.
« Nous nous concentrons sur les éléments de base. Les flux de trésorerie, la rentabilité et la croissance des bénéfices sont plus solides aux États-Unis. »
- Russ Koesterich, CFA, JD, Gestionnaire de portefeuille de l’équipe Répartition mondiale et gestionnaire de portefeuille principal des portefeuilles modèles de répartition mondiale Selects
Bien que la croissance des bénéfices ait été le principal moteur de la reprise boursière en 2024, l’accroissement des multiples a aussi joué un rôle. Le ratio C/B prévisionnel sur 12 mois du marché se négocie actuellement à une prime de 22 % par rapport à sa moyenne sur 10 ans6.
L’indice actuellement orienté vers la croissance rend toutefois difficile la comparaison avec l’indice historiquement plus axé sur la valeur. La croissance rapide des sept magnifiques, et leurs investissements dans les revenus futurs, aident également à justifier les multiples au niveau de l’indice. Les sociétés des sept magnifiques réinvestissent 60 % de leurs flux de trésorerie attribuables aux activités dans les dépenses en immobilisations de croissance et la recherche et développement – soit le triple du taux des autres 493 titres de l’indice7.
Même les poches qui ont le plus contribué au surrendement du marché boursier se négocient à des valorisations raisonnables par rapport à la croissance prévue. Le ratio cours-bénéfice/croissance des bénéfices actuel du secteur de la technologie est conforme à celui de l’indice élargi8.
La meilleure occasion de profiter de nouvelles hausses se situe selon nous à l’intersection de la croissance, de la qualité et des valorisations raisonnables. Bien que certains multiples de qualité supérieure puissent être justifiés par leurs investissements dans la croissance future, nous surveillons les valorisations démesurées d’autres sociétés. Nous maintenons nos perspectives positives en ce qui a trait aux titres de croissance, mais nous préférons éviter les sociétés dont les valorisations ne sont pas justifiées.
Croissance estimative du bénéfice par action sur 12 mois
Croissance prévue du BPA en 2025 (%)
Sources : BlackRock, Reuters, MSCI. Estimations des bénéfices de LSEG. Les actions américaines sont représentées par l’indice MSCI USA ; celles de l’Asie-Pacifique hors Japon, par l’indice MSCI Asia ex Japan ; les actions mondiales, par l’indice MSCI World ; les actions japonaises, par l’indice MSCI Japan ; les actions de la zone euro, par l’indice MSCI Europe ; les actions du Royaume-Uni, par l’indice MSCI United Kingdom. Au 10 décembre 2024. Les estimations prospectives pourraient ne pas se concrétiser.
Nous continuons de privilégier la qualité et la croissance au cœur de la répartition des actions américaines, mais nous voyons des occasions tactiques dans certains secteurs cycliques et de valeur. Nous nous attendons toujours à ce que les titres de l’IA stimulent la croissance, mais nous aimons aussi étoffer les titres de valeur grâce à la répartition sectorielle, et nous continuons à voir le secteur de la finance d’un bon œil. Des courbes de taux plus prononcées, un assouplissement moins marqué de la Fed et une déréglementation accrue sont autant de facteurs favorables continus pour le secteur, surtout dans un contexte d’attentes positives de bénéfices. Les bénéficiaires du flux d’opérations continuent d’afficher de solides résultats, car la confiance s’accroît dans le cycle des fusions et acquisitions, et nous nous attendons à une hausse de l’activité sur les marchés des capitaux grâce à l’assouplissement des politiques sous la nouvelle administration9. En effet, Goldman Sachs prévoit que les activités de fusion et acquisition augmenteront de 25 % en 2025, un changement qui pourrait continuer à profiter aux courtiers en particulier.
Bien que les petites capitalisations aient dégagé des rendements supérieurs au troisième trimestre, ce surrendement a commencé à s’inverser, et nous maintenons une position neutre. Le redressement des sociétés à petite capitalisation après les élections reflétait l’appétit pour le risque, mais nous nous attendons à ce que les données fondamentales plafonnent à partir de maintenant. Seulement 1 % des sociétés du S&P 500 ne sont pas rentables par rapport à 43 % de celles de l’indice Russell 2000, le deuxième écart le plus important depuis 198810. Comme les taux demeurent élevés et se traduisent par des coûts de financement plus élevés, nous voyons d’autres obstacles à l’horizon.
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Actions canadiennes
Bien que les données sur l’inflation et la consommation se soient améliorées au Canada, nous maintenons une position neutre en actions canadiennes, car nous voyons plusieurs facteurs défavorables en 2025. L’incertitude politique et les négociations commerciales en cours avec les États-Unis pourraient accroître la pression sur l’élan économique du pays. La Banque du Canada devrait ralentir la baisse des taux, ce qui stimulera moins le marché boursier que l’an dernier. Par conséquent, nous préférons une approche sélective des actions canadiennes, en favorisant les sociétés de grande qualité qui affichent une croissance constante des dividendes, et les secteurs comme les matières et l’énergie qui pourraient bénéficier d’une hausse des prix des produits de base.
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Actions internationales
Malgré l’exceptionnalisme des États-Unis et les risques associés aux tarifs douaniers, les placements internationaux bien sélectionnés peuvent procurer des rendements différenciés et améliorer la diversification des portefeuilles d’actions. Dans les marchés développés, nous continuons de privilégier les sociétés qui présentent des caractéristiques de qualité, car des marges plus élevées pourraient mieux résister aux chocs commerciaux potentiels découlant des tarifs douaniers imposés par les États-Unis ou de leurs mesures de représailles tarifaires. Nous voyons également des occasions au sein des sociétés internationales de grande qualité qui versent des dividendes attrayants et croissants comme source de revenu unique et comme source potentielle de diversification de portefeuille dans un contexte de volatilité des marchés.
Nous préférons les actions japonaises pour une position plus ciblée dans un marché développé hors États-Unis. Nous sommes optimistes à l’égard de l’économie japonaise, car l’inflation et la croissance continuent de s’intégrer à l’économie. De plus, les réformes favorables aux actionnaires fonctionnent – les sociétés retournent des liquidités aux investisseurs par le biais de rachats et de dividendes, ce qu’elles étaient incitées à faire. Au troisième trimestre, les rachats d’actions ont totalisé 3 000 milliards de yens, une augmentation par rapport aux rachats de 2 000 milliards de yens l’année précédente11.
Nous continuons de croire aux tendances structurelles susceptibles de favoriser la croissance économique à long terme en Inde. L’Inde est sur la voie de devenir la troisième économie mondiale d’ici 2030, et le PIB réel devrait croître à un taux annuel de 6 % à 7 %, stimulé par l’expansion du marché du travail officiel du pays et l’arrivée à maturité de l’infrastructure numérique12. Nous aimons l’Inde dans un contexte politique stable et de solides perspectives de croissance, et le récent repli du marché boursier offre un point d’entrée à court terme plus attrayant.
« L’exceptionnalisme américain ne signifie pas investir seulement aux États-Unis. »
- Helen Jewell, Cheffe des placements, Actions fondamentales, EMOA
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Titres à revenu fixe
Pour ce qui est des titres à revenu fixe de base, nous privilégions l’avant et le milieu de la courbe, et nous nous concentrons sur le revenu et le rendement en revenu plutôt que sur la duration et les écarts. Demeurer actif dans la gestion de la duration et chercher des occasions dans les catégories « plus » pourrait être un bon moyen de générer un revenu supplémentaire.
Détenir des placements à duration longue nous semble risqué en 2025 – une opinion que partagent les gestionnaires de portefeuille de titres à revenu fixe de BlackRock. Premièrement, nous prévoyons que les déficits budgétaires fédéraux persistants des États-Unis exigeront de nouvelles émissions de bons du Trésor. Une grande partie de ces émissions seront à long terme, ce qui contribuera au maintien des taux fermes. Deuxièmement, la prime de terme pourrait continuer à se normaliser, ce qui pourrait faire grimper les taux à 10 ans de 1,3 % par rapport à ce qu’ils auraient été autrement13. Enfin, la fin prévue du resserrement quantitatif de la Fed pourrait ne pas être aussi favorable aux taux à long terme que certains l’ont prévu. La Fed peut choisir de réinvestir les capitaux des titres adossés à des créances hypothécaires venant à échéance de manière disproportionnée dans des titres à court terme. Au Canada, les obligations d’État sont soutenues par des perspectives de croissance plus faibles et une trajectoire budgétaire plus stable, mais les taux à long terme pourraient grimper, car des forces structurelles comme la fragmentation géopolitique et la menace de tarifs douaniers exercent de la pression sur l’inflation.
Les investisseurs en obligations de sociétés de catégorie investissement devront probablement se tourner vers des titres de moindre qualité pour générer un revenu. Le rendement des titres de créance de catégorie investissement sera probablement davantage attribuable au portage qu’à leur appréciation en 2025. Cependant, reflétant peut-être l’incertitude qui entoure les taux des obligations du Trésor à long terme, la courbe des obligations de catégorie investissement n’offre un écart important par rapport aux obligations du Trésor que pour les échéances de plus de 10 ans.
Les écarts de crédit serrés des titres à rendement élevé peuvent le rester, voire se resserrer. Les écarts des titres à rendement élevé ne se sont pas établis à ces niveaux depuis 2007 grâce à la solidité des données fondamentales des sociétés et aux perspectives de défaillance rassurantes14. Malgré cela, une dynamique positive de l’offre, l’amélioration du profil de crédit des émetteurs de titres à rendement élevé et l’augmentation des titres à rendement élevé détenus par les investisseurs à long terme comme les compagnies d’assurance, les caisses de retraite et les étrangers pourraient amener les écarts à se resserrer davantage en 2025.
Le ratio de couverture des intérêts des sociétés à rendement élevé s’est détérioré par rapport aux sommets de 2023, mais il demeure sain par rapport à sa fourchette à long terme. Les obligations à rendement élevé ont généralement une duration plus courte que les titres de créance de catégorie investissement, mais les investisseurs qui s’inquiètent de la duration peuvent également investir dans les titres à rendement élevé au moyen de prêts à effet de levier à taux variable ou de titres garantis par des prêts. Nous croyons que la gestion active et la recherche d’occasions dans les catégories « plus » peuvent générer un surrendement en 2025.
La courbe des obligations de catégorie investissement n’offre un écart important par rapport aux obligations du Trésor que pour les échéances de plus de 10 ans
Rendement à l’échéance des obligations du Trésor américain et des obligations américaines de catégorie investissement
Source : Bloomberg. Le rendement à l’échéance des principales échéances est représenté par la courbe active des obligations du Trésor américain et la courbe active des titres de créance de sociétés américaines de catégorie investissement. Les indices ne sont pas gérés et il n’est pas possible d’investir directement dans un indice. Les rendements antérieurs ne sont pas garants des résultats futurs. Au 10 décembre 2024.
Les sociétés à rendement élevé demeurent saines par rapport à leurs antécédents à long terme
Ratios de couverture des intérêts – obligations à rendement élevé
Source : Bank of America Les obligations à rendement élevé sont représentées par l’indice ICE Bank of America US High Yield. Le ratio de couverture des intérêts mesure la capacité d’une entreprise à rembourser sa dette en divisant les bénéfices par les frais d’intérêt. Au 10 décembre 2024. Les indices ne sont pas gérés et il n’est pas possible d’investir directement dans un indice. Les rendements antérieurs ne sont pas garants des résultats futurs.
« Le rendement des titres à revenu fixe en 2025 sera davantage tributaire du rendement en revenu et du portage que de la duration ou de la compression des écarts. »
- Amanda Lynam, Cheffe, Recherche sur le crédit macroéconomique – Groupe Gestion de portefeuille
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Plus grands risques, couvertures possibles
Nous avons un penchant pour le risque, mais nous tenons compte de l’incertitude entourant la divergence de la croissance mondiale et un nouvel ensemble de priorités de politique intérieure. Nous nous concentrons sur les risques clés en 2025 et cernons les couvertures utiles dans l’ensemble des catégories d’actifs à appliquer à chacun d’eux
La restriction de l’immigration entraîne une hausse des salaires.
La restriction de l’immigration entraîne une hausse des salaires. D’une inflation globale record de 9,1 % d’une année sur l’autre en 2022 à une variation des prix de moins de 3 % d’une année sur l’autre pendant cinq mois consécutifs, le pire de l’inflation découlant de la pandémie semble être derrière nous15. Toutefois, si la croissance se poursuit à des taux solides et que la politique d’immigration restrictive entraîne un resserrement du marché du travail, la croissance des salaires et l’inflation générale pourraient s’accélérer.
Dans le cas des titres à revenu fixe, les investisseurs pourraient se tourner vers des obligations du Trésor protégées de l’inflation à court terme pour se protéger contre la hausse des prix. Les placements dans les sociétés technologiques américaines à forte croissance peuvent aussi servir de couverture contre l’inflation, surtout si la baisse de l’immigration est conjuguée à une plus grande automatisation. Optimiser le revenu au moyen des dividendes ou de stratégies d’options peut également offrir une protection contre les hausses de prix en faisant croître les flux de trésorerie. Limiter les placements dans les sociétés des biens de consommation de base et de consommation discrétionnaire peut également être logique si les marges bénéficiaires déjà minces sont davantage réduites par la hausse des charges salariales.
Les tarifs douaniers généralisés entraînent des représailles.
Nous nous sommes tournés vers l’indice Trade Policy Uncertainty (TPU) qui mesure l’attention des médias sur la politique commerciale, pour trouver des placements présentant la plus faible sensibilité aux perturbations des échanges commerciaux comme couverture potentielle. Depuis 2006, les secteurs de l’aérospatiale et de la défense ont affiché la corrélation mensuelle la plus élevée avec l’indice TPU, ce qui signifie que les secteurs se sont toujours redressés en période d’incertitude commerciale croissante16.
L’inquiétude concernant la hausse des déficits grandit.
L’incertitude géopolitique accrue a ponctué l’économie mondiale après la COVID-19. Elle s’est accompagnée de déficits publics constamment élevés, particulièrement aux États-Unis, où les paiements d’intérêts sur la dette américaine sont passés d’environ 1 milliard de dollars par jour en 2019 à 3 milliards de dollars aujourd’hui17. Ensemble, ces deux facteurs ont érodé la confiance dans les monnaies fiduciaires.
La rareté sert de composante clé de la création de valeur dans un monde où la monnaie pourrait être dépréciée. L’or pourrait être plus demandé si les préoccupations entourant l’augmentation des déficits ou des masses monétaires gagnent en importance. De plus, les banques centrales ont été un facteur clé, augmentant leurs achats d’or de 20 % d’une année sur l’autre18. Cette dynamique est survenue dans les produits aurifères négociés en bourse, qui ont bondi à 50 milliards de dollars d’actifs nets en 202419.
« Un portefeuille qui mise sur un plus large éventail d’outils de placement a produit des rendements ajustés au risque plus attrayants, et cette amélioration découle à la fois d’une hausse des rendements totaux et d’une volatilité globale moindre du portefeuille. »
-Tom Becker, Gestionnaire de portefeuille, Équipe mondiale de répartition tactique de l’actif
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