Sommaire
L’investissement socialement responsable (ISR), soit la prise en compte de critères sociaux et environnementaux dans le choix des placements, est une réalité depuis plus d’un siècle. Ses principes interpellent de nombreuses personnes. Une question préoccupe néanmoins les épargnants et les investisseurs institutionnels : si j’adopte les principes ISR, contribueront-ils aux rendements de mes placements ou leur nuiront-ils ?
Ce rapport de recherche vise à répondre à cette question cruciale grâce à l’examen de dizaines de recherches universitaires et d’études sectorielles indépendantes. Bon nombre d’entre elles ont elles-mêmes évalué des centaines d’études. Les analyses s’appuient généralement sur l’une des quatre démarches suivantes :
- Comparaison d’indices– comparaison du rendement des indices ISR à celui des indices traditionnels.
- Comparaison de fonds communs de placement– comparaison du rendement des fonds ISR à celui des fonds de placement traditionnels ou d’indices du marché.
- Portefeuilles hypothétiques – comparaison du rendement de portefeuilles hypothétiques de sociétés très bien notées selon les critères ESG (environnement, société et gouvernance) à celui de sociétés moins bien notées.
- Rendement des sociétés– comparaison du rendement financier de sociétés bien notées en matière de responsabilité sociale à celui de sociétés moins bien notées.
Le rapport répertorie des recherches de chacune de ces catégories. La conclusion générale est que l’ISR n’entraîne pas de rendements inférieurs. Bien sûr, celle-ci ne fait pas l’unanimité. Elle est toutefois suffisamment probante pour que les épargnants et les fiduciaires de fonds institutionnels adoptent des stratégies ISR et aient bon espoir d’obtenir des rendements semblables, voire supérieurs, à ceux des options de placement traditionnelles.
Faits saillants
Parmi les recherches importantes que RBC GMA a examinées, beaucoup ont établi une corrélation nette entre les bonnes pratiques commerciales durables des sociétés et leur rendement. Voici leurs principales conclusions :
- Un bon rendement de l’action va souvent de pair avec de bonnes pratiques en matière de gouvernance et d’environnement, et un taux élevé de satisfaction des employés.
- À moyen terme (de trois à cinq ans) et à long terme (de cinq à dix ans), les sociétés dont les notes sont élevées sur le plan de l’environnement, de la société et de la gouvernance (ESG) dégagent des rendements supérieurs à ceux du marché.
- Les sociétés dont les notes ESG sont élevées engagent des coûts moins élevés pour la dette et les capitaux propres.
- Les bonnes pratiques ESG contribuent à la performance opérationnelle des sociétés.
- Au sein des portefeuilles boursiers, les facteurs liés à la responsabilité sociale de l’entreprise (RSE) ne nuisent pas au rendement financier.
- Les sociétés qui mettent l’accent sur la durabilité gèrent aussi plus efficacement les risques liés à l’environnement, aux finances et à la réputation, ce qui atténue les fluctuations de leurs flux de trésorerie.
Malgré la solidité de cette preuve, des désaccords persistent quant à la qualité des données et au choix de la méthodologie la plus appropriée. Aucune réponse propre à convaincre tous les critiques de l’ISR n’a encore été apportée.
Fait intéressant, il ressort des recherches que les fonds traditionnels ressemblent de plus en plus aux fonds ISR : ils réduisent leurs placements dans les secteurs délicats sur le plan social qui sont généralement exclus des fonds ISR. Cette tendance devrait se raffermir à mesure que les risques ESG se multiplieront sur la planète.
Consulter le rapport.